nom : Daëms, un simple nom pour une histoire familiale qui traverse les pays et les époques. Mais pour Marilou, il n'est qu'un nom de famille hérité d'un arrière-arrière grand-père néerlandais. prénom(s) : Marilou, tout simplement parce que sa mère est une grande fan de Gainsbourg et qu'elle dansait sur Variations de Marilou lorsqu'elle était enceinte âge : 23 ans lieu et date de naissance : le 23 Août 1990 à Sept-Îles statut civil : entichée d'un résident bien plus vieux qu'elle métier/occupation : externe en médecine. Cela fait donc cinq ans que Marilou a commencé ses études de médecine, cinq longues années à dormir trois heures par nuit pour étudier ou pour suivre les gardes. Mais elle aime ce qu'elle fait, profondément. D'autant plus quand elle croise Charlie dans les couloirs de l'hôpital.  nationalité : Québécoise réfugiée sous le soleil californien orientation sexuelle : Hétérosexuelle caractère : bornée, émotive, susceptible, amusante, maladroite, casse-cou, joyeuse, collante, joueuse, arrogante, blagueuse, optimiste, hyperactive, folle, généreuse, colérique, romantique, dynamique, impulsive, loyale, tête en l'air groupe : book avatar : Jennifer Lawrence type de personnage : scénario

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Un peu trop souvent au goût de certains. Mais j'y peux rien, c'est la vie d'une externe en médecine. Et j'aime ça, j'aime marcher tel un zombie à 4h du matin dans les couloirs sans fin de l'hôpital, j'aime manger les repas infects de la cafet', me nourrir de chocolat au lait tout au long de la journée et de la nuit. J'aime tout à l'hôpital, enfin presque... Parce que ce que je préfère reste encore de retrouver les bras de Charlie après une longue garde.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? On pourrait penser qu'être médecin rend insensible mais je vous jure, c'est loin d'être le cas. Peut-être parce que je ne suis qu'une externe mais je suis pire qu'une douillette. Alors oui, je n'aime pas montrer que j'ai mal mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure, soit parce que j'ai les larmes aux bords des yeux, soit parce que je panique comme une cinglée. Alors oui, je fais rire les gens à prendre tant de précautions lorsque je fais des perfusions. Parce que je n'ai aucun plaisir à faire mal aux gens.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Manger des plantes ? J'ai vraiment l'air d'un lapin ? Non, sérieusement, l'homéopathie, très peu pour moi. Je suis bien trop impatiente pour que cela fonctionne pour moi. J'aime quand les choses vont vite, d'autant plus quand je suis malade. Parce qu'une Marilou malade, c'est invivable.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je bois, comme tout un chacun pour évacuer la pression d'une trop longue journée. Mais ce n'est jamais excessif, parce que je déteste être déchirée le lendemain matin. Alors un verre ou deux lors d'une occasion particulière, oui. Mais pas plus. Je suis grande et sage paraît-il... Et non, je n'aime pas fumer, malgré le fait d'avoir essayé déjà plusieurs fois. Et si certains deviennent accro à la cigarette du jour au lendemain, pour ma part, cela me dégoûte toujours autant. Sinon, je suis une casse-cou complètement maladroite, ce qui fait que je mets ma santé en danger à chaque nouvelle folie que je peux faire.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Rien de très grave, juste un petit soucis d'hyperactivité. Bon, d'accord, pas si petit que ça puisque je suis obligée de suivre un traitement depuis l'âge de huit ans. Sinon ? Sinon je suis complètement déchaînée et je n'arrive pas à me caler sur quelque chose plus de trois minutes. Parce que vous comprenez bien qu'avec ma chance innée, en plus d'être hyperactive, j'ai un trouble de l'attention. Alors je suis un traitement depuis plusieurs années, qui me calme énormément contrairement aux apparences. Parce que oui, quand vous me voyez débouler dans les couloirs à toute hâte, je suis déjà calme.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Non, de ce côté rien à signaler. Et c'est déjà pas mal non ?
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? T'es fou toi ? Heureusement que non, parce que je passe quand même mes journées à côté de personnes malades alors s'il fallait que je sois malade à chaque fois, je finirai ma carrière aux archives. Alors comme tout le monde, je n'échappe pas souvent au petit rhume hivernal ni même à la grippe mais il est rare que ça aille plus loin.

« Putainmavaliseelleestooooù ?! » Une tornade blonde traversa le couloir, visiblement paniquée. Elle était toujours en retard, même quand elle se levait quatre heures à l’avance. Mais aujourd’hui, elle ne pouvait pas se permettre d’être en retard. Pour la simple et bonne raison qu’elle avait économisé des mois pour se payer ce billet d’avion et qu’elle n’aurait pas les moyens d’en racheter un pour demain. « Hein ?! » Une mini-blondinette releva la tête doucement, amusée du comportement de sa grande-sœur. « Elle-est-où-ma-valise ?! » Parfois Marilou ne comprenait pas que les autres n’avaient pas cette capacité à parler si vite et encore moins à comprendre ce langage si particulier. « Près de la porte d’entrée… » « Ah… Merci ! » Marilou se précipita vers sa valise, enfilant sa veste en cuir tout en s’apprêtant à partir. « Lou… ? » La jeune fille en question se retourna avant de faire face au visage ému de sa petite sœur. Tessa, huit ans de vie, huit petites années de vie et toujours tant d’innocence.  « Tu reviens bientôt ? » L’estomac de Marilou se serra brusquement, autant elle se sentait prête à prendre son envol à tout juste dix-huit ans, à quitter ses parents et le domicile familial mais Tessa restait la seule personne qui allait réellement lui manquer. Marilou s’abaissa légèrement avant de tendre ses bras vers sa sœur.   « Bientôt, tu pourras venir me voir aux vacances de Noël, ça te dis ? » Les sourcils de Tessa se froncèrent légèrement mais Marilou devança la question, amusée. « T’en fais pas pour le billet d’avion, je te le paierai. Et on pourra quand même faire Noël, avec des cadeaux et tout. » Un sourire étira le visage encore enfantin de Marilou alors que ses lèvres se posèrent sur le front de sa sœur. Oui, elle allait lui manquer. Mais Marilou avait pris sa décision depuis bien longtemps. Elle voulait faire des études de médecine, devenir un grand chirurgien et elle savait que Sept-Îles ne lui permettrait pas d’accéder à ses rêves. Alors oui, elle quittait tout pour découvrir le soleil californien.

Assise en tailleur sur une table d’examen, Marilou attendait de retrouver l’interne qu’elle était censée suivre ce matin. Mais elle l’avait perdu au détour d’un couloir, à croire qu’il avait voulu la fuir. Mais bon, elle s’en fichait un peu parce qu’elle avait une autre idée en tête. Une idée bien plus intéressante que de suivre un interne toute la journée. Charlie. Elle savait qu’il passait dans ce couloir à longueur de journée alors elle l’attendait. Deux semaines qu’ils étaient « ensemble », deux merveilleuses semaines pour Marilou bien qu’elle refusait toujours l’idée de divulguer cela au grand jour. Parce qu’elle était intimement persuadée qu’on allait la traiter de tous les noms et que cela n’allait vraiment pas l’aider à construire sa carrière. Une externe avec un résident, plus de dix ans d’écart… Non, vraiment, c’est trop pour Marilou. Parce que derrière ses airs de fille pleine de courage, elle ne fait pas toujours la fière la Marilou. Elle est fragile, Charlie aime bien la taquiner avec ça d’ailleurs bien qu’elle ne puisse s’empêcher d’hausser les épaules en riant. Mais c’est vrai, au fond, à tout juste vingt-trois ans, la vie lui fait parfois peur. Parce qu’elle ne peut s’empêcher de ne pas penser au fait qu’elle a souvent du mal à boucler les fins de mois et que parfois, elle est aussi effrayée que fascinée à l’idée de devenir chirurgien. Mais elle lui sourit quand même à la vie, parce qu’elle est comme ça la blondinette, à sourire malgré tout, à prendre la vie du bon côté. Et puis, elle a Charlie maintenant. Elle sait, tout au fond d’elle, qu’il ne l’aime pas autant qu’elle, qu’elle n’est probablement qu’une de ces filles comme il a pu en avoir des dizaines avant elle. Mais elle s’accroche à ce petit atome d’espoir, à ce sentiment d’amour si effrayant, si enivrant.