« Papa, pourquoi je n’ai pas de maman ? » Mon père tourna son visage vers moi, quittant alors quelques secondes le match de football qui se trouvait dans le poste de télévision. Une question qui me revient sans cesse depuis mon plus jeune âge. J’ai beau en avoir huit aujourd’hui, je dois bien avouer que cela me manque et mes copains à l’école insistent presque continuellement pour savoir la raison de cet abandon. « Parce que ta mère est parti avec un autre homme Killian… » Il soupirait. « Je sais que c’est pas facile pour toi mais, j’essaye de tout faire pour que ta mère te manque le moins possible… » Je venais le regarder avec mes grands yeux, je ne suis pas triste ni même malheureux. Au contraire, je suis même le gamin le plus comblait au monde. Mon père fait tout pour me rendre heureux et il y arrive. « Je sais papa, et je suis heureux mais, c’est juste mes copains qui font que de posés des questions…. » Je baissais la tête doucement, c’est vrai quoi. Limite je ne suis pas un gamin comme les autres. Moi aussi j’ai des jeux vidéo, moi aussi j’ai un papa qui m’aime et moi aussi je sais écrire et lire. Je ne suis pas un débile, j’ai juste pas de maman. J’ai tout de même une photo d’elle, je vois même sur celle-ci son visage, celle d’une femme triste et tout simplement pas maternel. Mon père venait caresser ma chevelure doucement avant d’ajouter. « Je t’aime fiston, retiens juste de ça. Tes copains tu t’en occupes pas, dis leurs simplement que t’as maman est parti et que s’ils veulent plus d’informations qui vienne me voir. » Il me lança un clin d’œil complice. Je souriais doucement en hochant la tête puis ne venant me mettre dans les bras de mon père pour regarder la fin du match, je finis pas dire. « Je t’aime aussi papa. » Cet élan de tendresse est une habitude, je suis comme ça qu’avec lui. Il est ma seule raison de vivre, il est mon modèle et malgré la réputation de goujat il a plutôt bien su gérer l’arrivé d’un enfant dans sa vie, assumant même seul son éducation.

Mes débuts d’études en médecine ont été pour moi un vrai changement. J’ai grandis et mon père ce montre toujours aussi présent. Mon rituel du soir après les cours, rejoindre l’hôpital pour saluer mon père et avoir l’espoir qu’il rentre pour manger. La plupart du temps il reste sur place et m’invite à manger au restaurant du coin, m’offrant la possibilité de faire mes devoirs dans un petit bureau tranquille au niveau de l’accueil, non loin des infirmières. Je suis le petit fétiche là-bas, je connais tout le monde. Impossible de ne pas connaître le Mini Sloan, c’est le gosse du médecin le plus doué mais surtout d’un homme génial et d’un super papa. L’entrée à l’université de médecine m’a également offert une chose, mon premier amour. Celui qui finira par me brisé le cœur et me laissera alors sombrer dans les aventures sans lendemain, sans attache. Juste le plaisir de pouvoir se donner l’un à l’autre pour un moment unique. Cette fille, elle s’appelait Sarah. Une magnifique jeune femme, celle qui finira par me rendre totalement dingue. « Sarah ! Tu fais quoi ce soir ? » Je venais interrompre ma course devant elle, posant mon épaule sur le casier. J’étais envieux de pouvoir l’inviter à sortir une nouvelle fois ce soir et d’un sourire elle ajouta. « Je suis libre pour toi si tu le souhaites ! » Je riais doucement, elle a se tact que beaucoup de filles n’ont pas. C’est aussi ça qui me plait chez elle alors me redressant doucement je venais ajouter. « Parfait, je passe te prendre à vingt heures, fait toi belle. » Je lui lançais un clin d’œil, venant lui offrir une soirée magnifique. Restaurant, un bon cinéma et puis une petite glace au glacier du coin. C’est ainsi que nous venions sortir ensemble, je n’ai que vingt-deux ans mais je suis totalement fou d’elle. Notre histoire durera un an et demi, elle finit par me quitter pour un médecin. La colère m’a envahi, elle m’a brisé le cœur et j’ai finis par me renfermé enfilant les soirées, les filles et tout cela sans même regarder derrière.

J’ai finalement réussi la première partie de mes études, maintenant je dois m’occuper de finir mon apprentissage à l’hôpital. D’interne je suis maintenant résident, reprenant la chirurgie plastique comme mon père. Je ne me laisse pas désiré, je fais tout pour être le meilleur et il s’agit pas uniquement de moi mais aussi que mon père soit fière, qu’il sache que son fils est là pour honorer le nom Sloan. Il sait que malgré mes soucis sentimentaux je reste un homme studieux et la médecine reste ma vie. Je ne me vois pas faire autre chose, je vis pour la médecine. J’ai quitté la maison familiale, mon père à lui aussi retrouvé l’amour et ma belle-mère étant un peu plus jeune que lui ne me dérange pas, je l’apprécie même. C’est un peu con de savoir qu’il attendu toutes ses années pour pouvoir s’offrir un peu de bonheur mais bon, il n’est jamais trop tard. Bref, moi j’ai finis par rejoindre une colocation et je ne suis pas déçu, loin de là. Je viens même m’offrir quelques petits bénéfices avec l’une de mes colocataires mais, cela reste claires entres nous. En gros, ma vie est un bonheur à l’état pur. Je fais le métier que je souhaite, j’ai une vie sexuelle bien remplis et mon père est heureux, que demandez de plus ?

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