« Olympe tu travailleras dans la médecine ! » La jeune fille a toujours entendu cela. Il faut dire que ses parents étaient des médecins de renommés mondiale, ces frères et sœurs ainés ont tous repris les pas de leur parents. L’avant dernière, elle ne voulait pas passer ses journées à l’hôpital à traiter des malades, à être souvent dans des salles d’opérations. Les séries médicales, voir ses parents que très rarement, ça lui a suffis. Elle se qu’elle voulait, c’est être peintre, sa grande passion mais son père lui a déjà dit, une des rares fois où il passait du temps avec ses enfants au point de connaitre la passion de l’avant dernière de la famille : « Peindre ce n’est pas un métier, ce n’est qu’une passion parmi tant d’autre ! » Et si intérieurement Olympe aurait aimé défier son père et lui dire que c’est ce qu’elle voulait faire, elle ne l’a jamais fait. Elle n’osait pas le défier, elle ne voulait pas non plus le décevoir lui et le reste de sa famille. En même temps il faut dire que chez les Thédokis, la famille c’est plus que sacré. Même si leur parent ne sont que très peu présent à cause de leur travail qui leur prenne tout le temps, les enfants de cette fratrie ont toujours était soudé. Ils étaient sept, ce qui pouvaient être considéré de famille nombreuse et cela a toujours été leur force. L’ainé c’est Eurydice, vient ensuite les jumeaux Eugène et Cornélia, puis Héléna, Lysandros, elle et enfin la petite dernière. Olympe ne serait vraiment rien sans eux, c’est sa famille, son tout, son oxygène.

« Olympe c’est l’heure, on y va ! » Olympe se trouvait dans la chambre qu’elle a toujours connue. Sa chambre avait été complètement vidée. Elle qui pensait qu’elle partirait de la maison familiale en se prenant un appartement seul et qu’elle aurait toujours une chambre ici, finalement, ce n’est pas seule qu’elle allait la quitter mais bien en compagnie de ses six frères et sœurs. Helena partait aux Etats-Unis pour le boulot, enfin pour sa résidence en chirurgie et qui dit l’un des Théodokis qui s’en va, signifie que les autres ne sont pas loin derrière. Bah oui, quand l’une de ses grandes sœurs avait annoncé son départ, presque tout le monde avait annoncé directement qu’ils partaient avec elle. Olympe avait été l’une de celles qui n’avaient pas répondu directement, elle avait voulu se renseigner avant à ce qu’elle pouvait faire la bas puis finalement, elle s’était dit qu’aux Etats Unis, elle allait être bien si sa petite fratrie était là également. La bas, elle pourrait toujours peindre tout en exerçant le métier qu’elle avait déjà commencé ici, c’est-à-dire secrétaire médical. Il y a juste un problème qui allait être dérangeant en partant, ses amis et son petit ami. Elle ne voulait pas les quitter, mais entre eux et ses frères et sœurs, le choix était vite fait. Elle ne pouvait pas vivre sans les siens, c’est un fait alors autant dire que vivre séparé d’eux en étant sur deux continents différents, c’était juste impossible. Seulement, ayant peur des au revoir, elle a fait la lâche. Elle avait rompu avec son petit ami par texto et avait envoyé un message d’au revoir à ses amis sans lui dire qu’elle partait juste avant. Ses amis savaient où partaient le reste de la fratrie alors ils devaient s’en douter même si en aucun cas depuis sa décision de les suivre elle n’avait fait référence à cela. En tout cas, elle se faisait harceler de sms depuis que la bombe avait lancé et elle se sentit immédiatement stupide d’avoir agi comme cela. « J’arrive dans deux petites minutes » Cria-t-elle en regardant une dernière fois sa chambre où elle avait un tas de souvenirs. C’était parti pour une nouvelle vie aux Etats Unis.

« Emrys, je me sens pas bien, tu ne veux pas me faire un… » Encore une fois, elle était venue voir son meilleur ami parce qu’elle ne se sentait pas bien. D’ordinaire, elle allait voir directement son médecin mais à force, il avait commencé à lui dire qu’elle avait un problème et un seul : un problème psychologique. La vérité elle le savait, elle savait qu’elle n’était pas malade, que ce n’était qu’une peur et qu’elle était bien en pleine forme en réalité. « Chou, ce n’est rien, calme toi, respires, regardes moi… Ca va Oly, tu n’as rien. » Il la connaissait par cœur, il était d’ailleurs le seul à être au courant du fait qu’elle avait un problème, qu’elle était hypocondriaque. Emrys est le seul à être au courant, même ses frères et sœurs ne le savent pas. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’elle n’a pas envie qu’ils la regardent différemment, elle se sent déjà faible à être trop timide contrairement à eux et puis, elle ne veut pas qu’ils lui conseillent d’aller consulter un psy. Olympe sait bien que face à eux, elle n’arrivera pas à dire non si un de la fratrie Thédokis lui dit d’aller voir un psychologue. Elle ne peut pas leur dire non, c’est ainsi. Et dans un sens, elle a honte d’être comme ça, il ne pourront pas comprendre les raisons qui l’ont poussé à devenir ainsi. C’était il y a quelques semaines, elle remplissait un formulaire pour une patiente qui devait rentrer chez elle, les médecins lui avaient donné leur accord seulement, elle a fait une attaque, devant elle. Ses frères et sœurs ont dû en avoir plusieurs patient mourir sans pouvoir rien faire mais elle, voir une patiente mourir juste devant ses yeux sans pouvoir faire aucun traitement avant l’arrivé d’autres médecins trop tard. Cela l’a traumatisé, depuis elle a l’impression de toujours être gravement malade, de pouvoir mourir à chaque coin de rue et elle n’y arrive pas à se calmer. Sauf quand Emrys est là. « S’il te plait, fais-moi faire des tests, pour s’assurer que je n’ai rien, j’suis sure que j’ai un problème, je me sens mal et… » Il savait que c’était dur pour elle, il savait aussi qu’il était le seul en qui elle avait assez confiance pour le dire. Il est son meilleur ami depuis son arrivé en ville, coup de foudre amical en quelque sorte. « D’accord, très bien, j’vais t’ausculter, mais tu verras, tout va bien aller ! » Et c’est ainsi qu’il la prit dans ses bras afin de la calmer. Il était le seul à le pouvoir. Olympe se calma donc en sa présence même si l’idée de pouvoir être malade était toujours dans son esprit jusqu’à ce qu’il fasse des tests et ce, jusqu’à qu’une autre maladie lui fasse peur. Autant dire que travailler dans cet hôpital ne l’aide en aucun cas.

« Putain il est marié, t’avais raison, c’est qu’un salop ! » Olympe venait de débarquer dans la salle de repos où elle savait que son meilleur ami Emrys devait être pour se reposer. Autant dire qu’en compagnie d’elle, il ne risque pas pouvoir se reposer. Surtout que quand elle est lancée, elle est lancée. Enfin ça dépend en compagnie de qui en fait puisqu’elle ne parle pas beaucoup en général, mis à part avec ses proches. « Les hommes sont tous des connards, enfin mis à part toi ! » Et aussi ces deux frères mais ça c’est normal, sa famille est juste parfaite. Emrys touche allongé sur le lit prévu pour qu’il se repose, tourne en rond. « J’te jure, c’est un crétin, il m’a fait des promesses et là je découvre ça et je… » La nouvelle était toute récente, elle était vraiment sous les fesses. Elle flirtait avec lui depuis un moment, il lui avait dit un tas de choses, elle était prête à craquer et hop, elle avait appris que l’homme avec qui elle flirtait depuis un moment était même bientôt père de famille. Quel salop ! « Je crois que je ne trouverais jamais des mecs assez bien et qui m’aimeront, j’vais finir vieille toute seule avec la seule compagnie d’une cinquantaine de chats ! » Le problème c’est qu’elle n’aime pas les chats alors elle va finir seule tout court. Elle est un peu jeune pour dire cela, elle n’a que vingt-trois ans après tout mais elle en a plus que marre de tomber sur des connards. « Oh ferme là ! » Elle qui parlait depuis son arrivée, ne le laissant pas en placer une, visiblement il l’avait finalement fait et pas de la manière qui plaisir à la douce Olympe. « Excuses-moi ? » Elle n’en revenait pas. D’où il lui parlait sur ce ton et quelle était la raison là au juste ? « J’en ai marre de t’entendre piailler sur les mecs, comme quoi tu ne vas jamais trouver quelqu’un de bien qui t’aimera, que les hommes ne sont que des imbéciles. Laisses moi te dire que c’est seulement ta faute ! » Sa faute ? C’est sa faute si les gars se foutent royalement de sa gueule ? Il se fout d’elle là, ce n’est pas possible. Olympe était énervé ne de pas comprendre pourquoi il lui disait cela. Ok il a l’habitude de lui dire franchement ce qu’il pense mais là, lui dire que c’est sa faute, ça elle n’en revient pas. Surtout qu’il lui a toujours dit qu’elle était super, qu’elle allait trouver quelqu’un d’assez bien pour elle etc. « Ma faute ? Vas y, expliques toi, histoire que je comprenne quelque chose à ton charabia là parce que je comprends rien du tout ! » Peut-être qu’elle est chiante de parler de garçon en sa compagnie, qu’il s’en fiche royalement mais d’ordinaire il ne dit rien, enfin il ne semble pas être agacé par ses histoires.  Il faut donc croire qu’il en avait marre à force, enfin elle ne savait pas trop. « Tu craques toujours pour des cons c’est un fait, tu pourrais être heureuse avec un gars si tu changeais tes critères de sélection, si tu arrêtais de flasher sur les mecs déjà en couple. Tu verrais peut-être que certains font tout pour toi alors que tu ne les remarques même pas ! » S’il voulait la laisser sans voix, c’était gagné. C’est ainsi qu’il poursuivi pour lui dire qu’il en avait marre d’elle et qu’il ne voulait pas la voir avant un moment. Olympe ne savait pas quoi penser de la situation. Qu’est-ce qu’elle devait en déduire ? Craquait-il pour elle ? Parce qu’il est bien le seul qui fait autant pour elle, avec qui elle est vraiment elle et à qui elle se plaint des gars avec qui elle flirt. Bah oui, il est le seul avec qui elle n’est pas timide en sa présence et à qui elle peut tout dire. Elle n’imagine pas trop parler garçon, surtout si ceux si se foutent d’elle avec ses grands frères. En tout cas, elle était perdue par ses dires. Venait-elle de perdre la plus importante relation qu’elle s’est fait depuis son arrivé juste parce qu’elle n’avait rien vu quant à ce qu’il pouvait vraiment ressentir pour elle ?

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