nom : robbins, le nom de sa mère, elle n'utilise plus que celui-ci depuis que son père l'a exclu de sa vie. wheeler, c'est le nom de son père, elle essaye le plus possible de la cacher, son père étant célèbre dans le milieu médical c'est assez difficile. prénom(s) : julie rose. âge : vingts-cinq ans. lieu et date de naissance : le vingt septembre à Los Angeles. statut civil : célibataire. métier/occupation : infirmière anesthésiste. nationalité : américaine par son père et française par sa mère. orientation sexuelle : hétérosexuelle. caractère : ambitieuse, drôle, généreuse, forte, courageuse, sarcastique, souriante, jalouse, rancunière, sensible, naturelle, attachante, têtue, bosseuse, sociable, colérique, impatiente. groupe : Scrub. avatar : jessica stroup. type de personnage : inventé.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Comme la plupart des gens ici je vis pratiquement à l'hôpital. J'y passe mes jours et mes nuits et ce depuis ma plus tendre enfance même si l'hôpital n'est pas le même. Mon père m'emmenait souvent dans le sien faute de nourrice, j'étais devenue la mascotte du service de chirurgie thoracique. Puis lorsque je suis arrivée ici, j'ai voulu donner le meilleur de moi-même, même si ça signifiait travailler, manger, dormir, enfin vivre totalement dans mon monde.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Mon père m'a élevé à la dur après la mort de ma mère, lorsque je tombais il me relevait d'une main et m'interdisait de pleurer. On peut dire que ça m'a suivit jusqu'à aujourd'hui, je suis tout sauf une chochotte, dans la vie je me relève toujours. Si j'avais à me recoudre moi-même je le ferai sans hésiter une seule seconde, la douleur ne me fait pas peur.  
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Les médicaments c'est bon pour les patients, il faut vraiment que je sois à l'agonie pour me décider à me soigner. En général je laisse le temps faire, je me dis que les maux passeront bien d'eux-même, à quoi bon se droguer aux médicaments alors que ce n'est pas nécessaire?
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je suis ce qu'on pourrait appeler une fille des plus saines, je ne fumes pas et je ne bois que très rarement, à l'occasion de soirées entre amis ou entre collègues, ce qui n'arrivent que très rarement, étant donné que je vis à l'hôpital.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Je suis asthmatique depuis ma naissance et également allergique aux acariens, ce qui est assez difficile à vivre. Après la mort de ma mère c'est comme si la maladie s'était aggravée, j'ai eu de plus en plus de crises et c'est d'ailleurs ce qui m'a valu d'être exclue du programme pour devenir chirurgien.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Ma mère est morte d'un cancer su sein donc oui, elle m'a peut-être refilé cette cochonnerie et très honnêtement j'ai beau être infirmière, ça me fait peur.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Comme je l'ai dit tout à l'heure je suis allergique aux acariens.

Certains disent que lorsqu'il arrive du mal à une personne qui nous est proche, nous le ressentons, nous en sommes immédiatement averti par une suite d'émotions toutes plus étranges les unes que les autres, mais la réalité est tout autre. Dans la vie réel, lorsque quelque chose arrive à quelqu'un qu'on aime, nous ne nous en rendons même pas compte, il n'y a pas de frisson étrange, pas de boule dans l'estomac, pas non plus de soudaine asphyxie, les plus sensibles n'auront qu'un léger sentiment de malêtre, une mauvaise impression, qu'ils oublieront bien vite en continuant de vivre leur petite vie bien tranquille, jusqu'à être confronté à la dure et cruelle réalité. Je n'avais que six ans lorsque ma mère est morte, c'est peut-être pour cela que je n'ai rien ressenti lorsque c'est arrivé, que j'ai continué de m'amuser avec mes amies dans la cour de récrée et que ce n'est que lorsque j'ai vu l'assistante de mon père dans le hall de l'école que j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Ces derniers mois j'avais vu ma mère se faire ronger par son cancer du sein, je l'avais vu se battre comme peu de gens en sont capable sur cette terre, puis je l'avais vu sombrer, mais jamais je ne l'avais vu baisser les bras, elle avait continué jusqu'au bout à me dire que tout irait bien, mais malheureusement pour une fois, elle se trompait. J'avais beau n'être encore qu'une enfant, sa mort m'a changé de façon irréversible. Je suis désolée Julie, ta maman nous a quitté. Vous pensez peut-être que des paroles comme celles-ci font trop "adultes" pour être dites à une enfant mais j'étais bien plus adulte pour mon âge que ne le sont certaines femmes de quarante-ans. Mon père était chirurgien cardiaque, j'étais habituée à l'entendre parler de comment ses opérations pouvaient mal tourner et de la mort de façon totalement libre et sans émotion, je suppose que c'est le lot de tout bon praticien, se blinder. Je pensais être préparée à la mort de ma mère, je pensais que j'allais pouvoir le gérer parce que je savais que ça ne tarderait pas, mais j'était loin de la vérité, si affronter la mort est difficile pour un vieillard, comment avais-je pu penser que cela le serait moins pour moi, six ans. Avec le recul je me demande si quand c'est arrivé je l'avais ressenti, est-ce que ça aurait été différent, est-ce que je l'aurai mieux vécu ? Je n'aurais probablement jamais la réponse à cette question.


Mon père se tenait devant moi, son regard vide braqué sur la zone entre mes deux yeux. Comme souvent je n'arrivais pas à savoir ce qu'un regard comme celui-ci pouvait bien cacher même si cette fois-ci j'en avais une petite idée. J'avais appris au fur et à mesure des années passées seule avec mon père que ce n'était pas parce qu'il était chirurgien qu'il était aussi froid dans n'importe quelle situation, il avait en réalité toujours été comme ça et je suppose que la mort de ma mère n'avait pas arrangé les choses, je crois qu'il n'avait pas supporté d'être impuissant face au déclin de sa femme, c'était un homme fier que la faiblesse répugnait et se retrouver à son tour faible dans un domaine qui aurait dut être le sien, c'était la pire humiliation qu'il aurait eu à subir, la seconde pire humiliation qu'il pourrait affronter, il venait tout juste d'y faire face. Fait ta valise et sort de cette maison. Je m'attendais à une réaction forte de sa part, mais je dois avouer que je n'avais pas pensé qu'il irait aussi loin même si au fond j'avais toujours su que ça arriverait un jour. flashback ; 5h plus tôt. Je suis désolée Mlle Wheeler, vos capacités mentales et techniques ne sont plus à prouver, mais vous comprendrez que pour devenir chirurgien une forme physique exemplaire est nécessaire et votre asthme est à un stade trop avancé pour nous permettre de donner suite à ce stage, vraiment navrée. Je sentis soudain le feu me monter aux joues et la colère nouer ma gorge, je n'en revenait pas. J'avais été première de ma promo à la sortie de mon Bachelor et j'avais eu des notes exemplaires durant les deux années que j'avais passé à étudier à Princeton pour passer le MCAT et aujourd'hui à deux doigts de réaliser le rêve que je m'étais fixé à la mort de ma mère, au porte de mon internat, j'échouais lamentablement, pas par manque de capacités mais seulement parce que j'avais eu la malchance de naître avec des difficultés respiratoires, j'étais hors de moi. Je vous souhaite de trouver des futurs chirurgien aussi doués et motivés que je le suis .. En fait non, vous n'en trouverez pas et je ne pourrais pas être plus heureuse que si j'avais l'occasion de contempler le regret au fond de vos yeux lorsque vous vous en rendrez compte. Sur ces mots j'arrachais la feuille que tenais mon interlocutrice dans les mains et tournais les talons avant de me noyer dans le foule du hall de l'hôpital. fin du flashback.  J'aurais pu me mettre à genou devant mon père, le supplier de me garder avec lui à la maison mais ma fierté m'ordonnait de ne rien faire et je savais également que c'était inutile et qu'il ne changerait jamais d'avis. Toute ma vie j'avait tout fait pour qu'il soit fier de moi mais j'avais toujours eu l'impression que quoi que je fasse ça ne serait jamais assez, je n'étais pas responsable de mon asthme et pourtant il m'avait jeté dehors comme un cancre, comme si je lui faisait honte, j'avais l'impression qu'au final c'était ce qu'il avait toujours attendu, une bonne raison pour me mettre à la porte, de toute façon les gens dans son genre méritent d'être seuls et de le rester toute leur vie. Je me retrouvais donc sans travail, sans perspective d'avenir et sans domicile, j'étais tout simplement dans la merde.


Félicitations Mlle Robbins, vous êtes officiellement titulaire de votre diplôme d'infirmière anesthésiste. Un grand sourire aux lèvres je serrai la main de l'homme qui se tenait devant moi. J'avais enfin pris ma revanche sur la vie mais surtout sur mon père, j'aurais voulu l'appeler pour lui étaler ma réussite à la figure mais je savais qu'il n'aurait pas décroché et que même si il l'avait fait, il n'aurait pas été impressionné et m'aurait au contraire rabaissé au point que je me sente minable alors que j'étais au sommet de ma vie, je n'avais en aucun cas envie de m'infliger ça un jour comme celui-ci. J'avais retrouvé un sens à ma vie et je ne laisserai personne m'en priver, j'allais me battre tout les jours pour rester la meilleure mais par-dessus tout j'allais définitivement rayer mon père de ma vie, ce qui n'était pas une mince affaire quand on sait que tous les médecins du pays connaissait son nom. En entrant dans l'hôpital ce jour-là je me sentis enfin vivante, je sentais que c'était ici que je voulais passer tous les jours de ma vie, que c'était ici qu'avait toujours été ma place malgré les barrières qui semblaient m'en séparer,  j'avais déjà enchaîner les petits boulots au sein même de cet hôpital, de brancardier à femme de ménage, pour payer mon appartement minable, mais cette fois-ci c'était la fin des emmerdes, tout allais aller bien. J'étais là, à l'aube d'une toute nouvelle vie qui promettait d'être riche en émotions et en surprises.