nom : Brooks, le nom de sa mère et Wilson, celui de l'homme qui l'a adoptée et élevée comme si elle était sa propre fille. prénom(s) : Son premier prénom est Lumen. Quelle a été l'inspiration de sa mère, elle ne l'a jamais su. Le second est Jane, celui d'une vieille amie qui avait beaucoup compté pour elle. âge : Elle vient de fêter ses vingt-sept ans. lieu et date de naissance : Elle est née à Aberdeen en Ecosse le 13 octobre 1986. statut civil : Elle est en couple. métier/occupation : Elle a un doctorat en hémobiologie et est chercheur rattaché à l'université de San Francisco. Il lui arrive également de donner des cours à l'école de médecine, ou de se rendre à l'hôpital pour ses recherches. nationalité : Américaine par sa mère, Ecossaise du côté de son père. orientation sexuelle : Elle est hétérosexuelle. caractère : Gaffeuse, adorable, angoissée, sensible, brillante, boudeuse, maladroite, franche, complexée, amusante, fantaisiste, attachante. groupe : Anesthesia. avatar : Jenna Louise Coleman. type de personnage : inventé.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Et bien oui. D'abord parce qu'étant docteur en hématologie je suis amenée à m'y rendre souvent pour mes recherches, mais également parce que le psychiatre qui me suit y exerce, et ce depuis mon adolescence, bien que j'aie parfois changé de praticien. Cependant, j'avoue que je n'y ai jamais passé autant de temps que ces derniers jours puisque je suis hospitalisée pour diverses raisons, attendant un diagnostic et peut-être un traitement.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Je n'aime pas particulièrement les hôpitaux, du moins pas quand je me trouve du côté des malades. Je ne m'y rends qu'en dernier recours dans ces cas-là. Je sais que ce n'est pas une bonne chose, mais c'est plus fort que moi, à chaque fois que je m'y trouve, je me sens vulnérable et j'ai l'impression que je pourrais mourir à tout instant. C'est pour ça que j'ai tant attendu avant d'accepter d'être hospitalisée. Je vais peut-être le payer, je n'en sais rien.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? J'ai tendance à abuser et prendre tous les médicaments possibles en espérant éradiquer le mal avant qu'il prenne trop d'ampleur. Ce n'est pas forcément la meilleure stratégie, mais elle fonctionne pour moi.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je ne fume pas, je n'ai jamais supporté l'odeur de la cigarette. En revanche, il m'arrive de boire de l'alcool occasionnellement. J'avoue que je le supporte assez mal : disons que je ne tiens pas très bien l'alcool et que cela me joue parfois des tours, notamment lorsque je me rappelle le lendemain de ce que la boisson m'a fait faire. Sinon je crois être plutôt prudente en général. Il paraît que je suis une épouvantable conductrice, mais ce ne sont que des racontars, n'est-ce pas ?
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Des problèmes physique non, mais psychologiques certaines : je souffre de troubles obsessionnels compulsifs et d'angoisses qui ont plutôt tendance à m'empoisonner l'existence. Jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais eu de problème physique grave, mais tout a changé : il semblerait que mon corps entier soit en train de me lâcher sans que l'on sache pourquoi.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Pas à ma connaissance. Il y a eu quelques cas de crises cardiaques, mais sinon rien de vraiment notable.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Je ne suis allergique qu'aux fruits de mer. En revanche, dès que l'hiver arrive, il semblerait que je réussisse à attraper la plupart des microbes qui trainent, résultat, je passe souvent la saison avec le nez qui coule et la voix enrouée. Charmant, n'est-ce pas ?

Lorsque Clara Brooks avait décidé de suivre Michael McGill jusqu’en Ecosse pour vivre à ses côtés et l’épouser, tout le monde avait su que c’était là sans l’ombre d’un doute la pire erreur de son existence. Sa famille avait cherché à la mettre en garde : cet homme n’était pas fait pour elle. Il n’était pas digne de confiance. Elle ne serait que malheureuse en Europe, à des milliers de kilomètres des siens. Mais elle n’en fit qu’à sa tête, amoureuse et trop heureuse de vivre sa vie pour se rendre compte qu’ils ne voulaient que son bien, et qu’ils avaient très probablement raison. Ce ne fut pourtant pas suffisant pour la retenir. Elle partit sans se retourner, persuadée qu’elle connaitrait le bonheur aux côtés de celui qu’elle aimait. Mais bien évidemment, elle se trompait.
Ils se marièrent rapidement, trop rapidement peut-être, avant d’emménager ensemble. Le rêve se brisa bientôt, lorsqu’elle découvrit le véritable visage de son époux : il n’était pas seulement impulsif et colérique. Il était également bien trop possessif, manipulateur et surtout violent. Lorsqu’elle réalisa qu’elle était enceinte, la peur de demeurer enfermée dans ce cercle vicieux contrebalança la joie d’un enfant à naître. C’est dans ce climat malsain que Lumen naquit, sans savoir de quoi serait faite son existence. Sa naissance sembla cependant calmer son père, du moins durant un temps. Bientôt le naturel revint au galop et elle subit ses sautes d’humeurs, les filles qu’il ramenait parfois à la maison sous les yeux de sa mère, le fait qu’il ne s’intéresse pas plus à elle que si elle avait été un animal de compagnie. Elle était néanmoins très protégée par sa mère et n’eut jamais à subir de violence physique. Jusqu’au jour où, après avoir fait tomber une bouteille d’alcool appartenant à son père, elle reçut sa première gifle, si forte qu’avant d’avoir pu réagir, la fillette se retrouva au sol. Ce fut le déclic qui avait manqué à sa mère, qui dès le lendemain prit sa fille sous le bras et s’envola pour les Etats Unis sans demander son reste.

San Francisco, le lieu où elle avait ses attaches et pourrait reconstruire une nouvelle vie. Lumen avec huit ans et se trouvait soudainement coupée de tout ce qu’elle avait connu, sans forcément bien comprendre qu’il s’agissait là d’un mal nécessaire. Elle sentit cependant que la tension dans laquelle elle avait toujours vécu s’était relâchée, que sa mère semblait plus heureuse et apaisée. La fillette dut également se faire à une nouvelle école où son accent écossais à couper au couteau avait tendance à provoquer l’hilarité de ses camarades. Elle rencontra également une partie de sa famille, qu’elle n’avait jamais connue. Timide et renfermée, il s’avéra rapidement qu’elle souffrait d’angoisses et de terreurs nocturnes, et ce malgré les efforts de sa mère pour la rassurer et la réconforter. Ses craintes devinrent d’autant plus grande lorsqu’elle se rendit compte qu’elle s’était mise à fréquenter un autre homme, un homme avec lequel elle se montra bien peu aimable au départ, mais qui au fil du temps finit par l’apprivoiser et se faire aimer d’elle, tout comme il sembla s’y attacher de son côté. Elle trouva en lui le père qu’elle n’avait jamais vraiment eu, ce qui s’officialisa lorsqu’il épousa sa mère, puis adopta la fillette, lui permettant de porter son nom. Durant un temps, elle sembla apaiser, entourée d’un cercle familial sécurisant. Puis, tout bascula.

L’adolescence arriva, avec ses incertitudes et insécurités. Les angoisses de Lumen revinrent aussi sûrement qu’elles avaient semblé s’évanouir quelques années plus tôt, s’accompagnant de Tocs de plus en plus sévères qui finirent par empiéter sur les autres aspects de son existence. S’ajoutaient à cela des problèmes de poids faisant d’autant plus d’elle la cible de moqueries de la part de ses camarades. S’ajoutait à cela sa capacité presque surnaturelle à mettre systématiquement les pieds dans le plat sans le vouloir. Si l’anxiété quasi permanente dont elle souffrait était difficile à vivre, elle dirait plus tard que c’est sans l’ombre d’un doute ce qui lui permit d’être une bosseuse acharnée et donc de briller dans ses études. Bien lui en prit, car cela lui permit d’obtenir une bourse pour étudier à San Francisco, ville qu’elle ne voulait pas quitter. En terminer avec le lycée fut une profonde bouffée d’air frais, d’autant plus lorsqu’elle se retrouva dans une ambiance bien différente de celle qu’elle avait laissée derrière elle. Au départ incapable de choisir une filière dans laquelle s’engager, elle finit par se prendre de passion pour la biologie, la recherche et ses protocoles rigoureux. Se sentant plus à l’aise avec elle-même, malgré ses complexes et ses Tocs qui subsistaient. Elle tomba même profondément amoureuse, une relation qui dura trois longues années avant de sombrer, chose qu’elle supporta particulièrement mal. Plongée dans ses livres, elle enchaîna un master, suivi d’un doctorat, se spécialisant dans l’étude du sang et des maladies qui en sont issues.

C’est au cours de ses recherches qu’elle fut amenée à collaborer avec un brillant hématologue qu’elle admirait depuis longtemps. Malheureusement, Seth s’avéra bien loin d’être celui qu’elle attendait, semblant passer le plus clair de son temps à lui envoyer quelques piques bien senties, sur elle, ses manies ou son travail et la trouvant manifestement trop effacée et impressionnable pour se faire une place sur le plan professionnel. Elle le détesta très rapidement, tout comme il semblait la regarder de haut, et pourtant, il suffit d’un pot de départ à la retraite à l’université et de quelques verres de trop pour que tous deux se retrouvent dans un bureau à s’embrasser de manière poussée. L’événement causa évidemment un profond malaise qui subsista entre eux. Comment tout ceci put déboucher sur une relation de couple ? Nul ne le sut vraiment, mais la même scène se répéta, plusieurs fois et au fil du temps, apprenant à se connaître, les choses se mirent en place d’elles-mêmes. Si leur relation sembla idyllique dans un premier temps, il suffit de quelques mois pour que tout se dégrade peu à peu. Leur différence d’âge, qui jusque là n’avait été d’aucune importance, devint problématique : il souhaitait se stabiliser, fonder une famille, quand ses angoisses à elle prenaient le dessus sur tout. Rapidement l’atmosphère devint invivable et Seth, voyant son couple au bord de la rupture, décida d’accepter une mission à l’étranger pour mettre de la distance entre eux. Deux jours après que Lumen ait obtenu son doctorat, il était parti.

La vie dut suivre son cours, malgré tout, malgré le manque qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir. Elle partageait sa vie entre ses recherches, ses allées et venues à l’hôpital, son psy qui tentait de l’aider à réguler ses angoisses. Jusqu’au jour où tout dérapa. Elle allait chez son médecin pour un simple mal de tête. Il lui prescrivit des comprimés contre la migraine auxquels elle réagit mal, puis d’autres, et d’autres encore. Plus les doses médicamenteuses augmentaient, plus les symptômes s’accumulaient, allant jusqu’à déclencher une insuffisance cardiaque et un dysfonctionnement des reins. Tout s’accumulait, au point que personne ne songea au tout premier symptôme dont elle s’était plainte à son médecin traitant, à savoir le mal de tête indicateur d’une tumeur, mais éclipsé par le reste. Elle mourait à petit feu, et personne n'arrivait à dire pourquoi...