nom : O'Sullivan. prénom(s) : Gabriel Calum Kenneth. âge : 31. lieu et date de naissance : Edimbourg, Ecosse, 9 mars 1982. statut civil : Marié. métier/occupation : Infirmier, spécialisations urgences et pédiatrie. nationalité : Ecossais de coeur, Britannique sur les papiers. orientation sexuelle : Hétérosexuel. caractère : nerveux - décalé - hyperactif - extraverti - moqueur - vif - têtu - positif - meneur - boute en train - curieux - empathe - insouciant - persévérant - sceptique - confiant - rancunier - altruiste - supporte mal l'autorité - juste - autoritaire - protecteur groupe : Scrubs. avatar : Eddie Redmayne.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Hein ? Ah, c'est une question ? Ah pardon ! Un peu que j'y vais souvent, j'y travaille. L'hôpital, c'est ma seconde maison... en fait non, c'est plutôt la première. Soyons honnêtes : les urgences, ce sont des gardes longues, éprouvantes, parfois infernales. Mais sincèrement, je ne pense pas que je pourrais me passer de cette vie. Parce que j'ai beau quitter mon boulot sur le rotules, pour profiter de quelques maigres heures de sommeil, j'y reviens toujours. Quoiqu'il arrive. Et le coeur léger.
C'est vrai que quand on y réfléchit... J'y suis depuis la fin de mes études, et même mes spécialisations en urgences et en pédiatrie, je les ai faites sur place... ça en fait, des années ! (rires)
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Tout dépend du bobo... Parce que des bobos, j'en ai vu de toutes les sortes, et certains ne déméritaient pas des larmes. Mais non, le plus souvent je n'en fais pas un fromage. Je ne suis pas vraiment du genre crème et soins divers, alors le plus souvent, un peu de désinfectant et on est repartis sur le pont. A force de travailler en Trauma, on apprend à ne plus trop se plaindre...
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Ma-quoi ? Vous pouvez répéter lentement ce mot ? ... Non, allez, blague à part, je suis rarement malade. A croire qu'on développe de sacrés défenses immunitaires ! (rires) Mais les rares fois où un rhume parvient à passer la muraille écossaise qui me sert de système immunitaire, je préfère largement dormir deux jours sans arrêt, bien au chaud, en m'avalant grog sur grog plutôt que de me vider une boîte d'antibiotiques dans l'estomac. Et si vraiment ça ne va pas... Je n'en sais rien, en fait. Jusqu'ici, ça a toujours fonctionné !
Il y a peut-être une exception... Le mal de dos. Mais ça, quand deux de vos vertèbres ont décidé de se parler en face-à-face, croyez-moi, les antidouleurs, vous n'y prêtez même plus attention.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je fume, depuis que j'ai 19 ans, et je crains que ça ne soit pas près de s'arrêter. J'ai toujours été un nerveux, toujours sur le qui-vive, à intérioriser le stress... Et la cigarette me calme. Et puis j'ai toujours vu ma mère avec sa cigarette entre l'index et le majeur, avec cet air à la fifties. Mon père fumait joyeusement le cigare dès qu'il le pouvait... Alors chez moi, fumer n'a jamais été un interdit. Je sais que je le payerai un jour, pas besoin de me regarder avec vos yeux de psychiatre en pleine réflexion sur mon subconscient. Mais je n'ai pas envie d'arrêter, c'est tout.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Rien de bien grave, pour l'instant. Simplement ces douleurs de dos épisodiques, imprévues, qui débarquent par surprise. Faire de l'équitation dès l'âge de quatre ans, ça vous laisse des souvenirs, et pas toujours ceux qu'on voudrait... Ma colonne a fini par protester, et un début de tassement cérébral s'est fait sentir sur une des lombaires. Aujourd'hui, je vis normalement, et les rares fois où ma vertèbre se rappelle à mon bon souvenir, les anti-douleurs volent à mon secours !
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? le tabac et l'amour du whisky single malt sont-ils consiérés comme des antécédents pas très glorieux ? Pour le reste... Oh, j'imagine qu'un ou deux cancers ont bien du se perdre, et un Alzheimer se cache probablement en embuscade... Mais rien de direct, à l'exception de l'hypertension de mon oncle.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? No rules, great scotch ! Je suis résistants au virus, même très résistant. Un des avantages à travailler dans un hôpital et à grandir au coeur des Highlands, j'imagine. Pour les allergies.. A part une allergie aigue à la connerie humaine, je ne vois pas.

« Tu as du feu ? » Gabriel tourna légèrement la tête, la cigarette pincée entre les lèvres. Il jaugea d’un regard la petite brune qui lui faisait face, l’œil cerné, le teint blafard, la main tendue. Il plongea la sienne dans sa poche, en sortant son briquet qu’il déposa dans la paume de la brune. Elle alluma une cigarette, lui rendit, et s’appuya au mur. Une ambulance à l’arrêt les protégeait des bourrasques du vent, leur permettant de contempler pensivement la pluie qui ruisselait littéralement du ciel. « Alors, qu’est-ce que tu fais ici ? » Il se tourna de nouveau, ses yeux clairs croisant ceux, écorce, de son interlocutrice. Elle soupira un nuage de fumée, avant d’ajouter : « On peut se tutoyer, non ? On vient quand même d’emballer des macchabées ensemble, ça rapproche. » Le ton était vulgaire, la voix rugueuse, mais le but n’était pas méchant. Un sourire flotta sur son visage, avant qu’il ne répondit : « On a aussi sauvé quelques vies. »

Le rouquin avait déjà connu des sales journées. Mais il est vrai que celle-ci, avec une maison de repos qui s’effondrait sur ses propres habitants, avait été plus éprouvante. C’était ça aussi, les urgences. La mort, la désolation, qui vous prenaient par surprise. Tout se bouleversait, et il fallait effacer suffisamment ses émotions pour ne pas se retrouver sous antidépresseurs en fin de journée. « Alors, tu débarques d’où, le rouquin ? » La voix granuleuse l’arracha de nouveau à ses réflexions. La pluie s’était un peu calmée. « d’Ecosse. » La brunette se figea et se tourna vers lui, les yeux écarquillés. « Où ça ? » Il retint un large sourire moqueur dont il avait l’habitude. « De Grande-Bretagne. Une île, en haut de l’Europe ». Allez savoir si elle ne situa pas la Grande Bretagne au niveau de l’arctique… « Mais qu’est-ce que tu fais ici ? »

En voilà une question… C’est pour elle qu’il était venu. Pour elle qu’il avait tout abandonné là-bas, les études de médecine qu’il avait recommencées après avoir tout arrêté pour elle. Parce qu’ici, ils avaient promis qu’ils pourrait quelque chose pour elle. Lui n’y croyait plus. Elle si.  Pour le meilleur et pour le pire… J’y croirai toujours, n’oublie pas hein Gab. Toujours. Mais que sont des promesses d’enfants face à la défaillance d’un corps ? Il lui avait passé la bague au doigt, à mesure qu’il la voyait filer entre les siens, arraché à son amour par la voracité impitoyable de la grande faucheuse. Mais elle n’avait jamais été comme les autres. Elle s’était relevée, plus forte, plus belle, plus déterminée que jamais. Là où tous l’avaient préparé à la laisser partir en douceur, elle avait refusé de lâcher prise.

Mais faire un pied de nez à la grande faucheuse à un prix. Ils le payaient chaque jour, l’un comme l’autre. Alors, plutôt que de faire le deuil de son épouse, il avait fait le deuil de sa terre natale. Elle avait passé sa lune de miel entre les doigts agiles des chirurgiens de San Francisco. Il l’avait passé sur les fauteuils compatissants des salles d’attente. Mais les infirmiers manquaient, surtout aux urgences. Et il en était un bon… un très bon…

« On m’a dit qu’on t’avait engagé parce que tu avais sauvé un patient alors même que tu n’étais que visiteur… c’est vrai ? » Il sourit, écrasa sa cigarette contre le mur avant de la jeter dans la colonne prévue pour ça. Et sans réussir à effacer le grand sourire qui lui fendait le visage, il rentra par les grandes portes vitrées au moment même où son biper sonnait.