nom : Blackwell. prénom(s) : Théodora, Ange. âge : 25 ans. lieu et date de naissance : 21/12 à la Nouvelle Orléans. statut civil : Célibataire. métier/occupation : Interne en chirurgie. nationalité : Américaine. orientation sexuelle : Bisexuelle. caractère : Sérieuse, passionnée, nerveuse, colérique, pointilleuse, maniaque, jalouse, égoïste, garce, séductrice. groupe : stitch. avatar : Amber Heard.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Malheureusement et heureusement oui. Heureusement car j'y travaille, malheureusement car je dois m'y rendre pour mes problèmes de sant".
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Je préfère largement le mode Mc Gyver, je n'aime pas pleurer, et je préfère me recoudre moi-même plutôt que de demander de l'aide.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Ça dépend de quel cas on parle, enfin de quelle maladie.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Disons que je ne suis pas au mieux de ma forme.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Une malformation cardiaque.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Je ne suis pas vraiment au courant de ça.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Plus jeune je choppais tout ce qui passait devant mon nez, maintenant j'ai un meilleur système immunitaire, ou alors c'est parce que je fais plus attention.

La vie est parfois cruelle, ou parfois bien heureuse. Pour ma part j’hésite entre les deux. Je n’ai pas eu une vie si terrifiante, si déchirante, mais comme tout le monde j’ai eu mon lot de souffrance. Fruit de l’union d’une danseuse hors pair et d’un brillant avocat, je vis le jour le 21 décembre de l’année 1988, du moins c'est ce que je croyais. Il n’y a pas grand-chose à dire à propos de mes parents. Ma mère a eu la chance de réaliser son rêve, celui de devenir danseuse, si gracieuse, si fine, si talentueuse. Née en France, elle a cependant rencontré mon père à Paris lorsqu’elle donnait un ballet, une représentation du lac des cygnes, gros stéréotype me direz-vous. Lorsque leurs regards se croisèrent ce fut le coup de foudre, et pas celui dont on vous parle dans les films, celui qui dur durant le premier épisode et qui fane lors du second, laissant place à la haine et la souffrance. Non ce coup de foudre était digne des plus beaux dessins animés, des plus beaux contes et encore aujourd’hui je rêverais de vivre un tel moment de magie, ressentir un tel sentiment. Bref mes parents s’aimaient mais le monde les séparait, elle parcourait le monde pendant que lui restait dans sa ville nommée La Nouvelle Orléans.  Ils entretenaient une relation à longue distance lorsqu’un accident de voiture fit basculer le destin de ma mère. Sa jambe fut brisée en mille morceaux et elle n’avait plus qu’à prendre sa retraite, au revoir la danse. Fin d’une passion mais début d’une nouvelle vie. Vie de couple avec son merveilleux amant qui devenu son mari quelques années plus tard. Les jeunes mariés s’installèrent à Boston, puis, alors fatiguée de ne plus y croire, l’ex-danseuse eut une petite fille à la fin de l’été, et tout ceci après des années d'acharnement pour avoir un enfant. Et voilà le moment où j’interviens. J’ai eu une enfance des plus heureuses, je ne vois pas en quoi je pourrais me plaindre. Quelquefois mes parents et moi rendions visite à ma grand-mère paternelle, et c’est ainsi que j’ai connu cette ville aux abords si accueillants. Les années passaient à une vitesse folle, et pourtant je n’étais encore qu’une petite fille. J’étais ce genre de petite fille qui fait envier les autres enfants, celle qui a tout ce qu’elle désire en plus de l’amour qu’elle pouvait recevoir à côté. J’étais souvent fourrée dans le bureau de mon père à lire des tas de bouquins passionnant, ou dans les jupons de ma mère à la regarder faire de la cuisine, moi m’amusant juste à mettre de la farine partout autour de moi. Bonne élève j’étais toujours première de ma classe avec un tas de projets en tête, en rêvant que plus tard je serai médecin ou une brillante avocate, un truc bien classe du genre. J’aurai également un mari riche et qui me fera plein de bébés… Ah la connerie, oui l’innocence si vous préférez, de l’enfance.

Je me souviendrais toujours du jour où le drame de ma famille est arrivé. C’était un jour de décembre, un de ces jours où l’on se réveille et où l’on espère que la neige s’est déposée durant la nuit, tout ça pour ne pas aller à l’école. Je descendais comme à mon habitude les escaliers à une allure qui frôlait celle de Flash Gordon, un de mes héros de comics préféré d’ailleurs. C’est en arrivant en bas que je m’arrêtais subitement. Ma mère pleurait à chaudes larmes et mon père semblait pire que dépité. M’approchant doucement, j’avais décidé de me taire, ne voulant en rien aggraver la situation. Après tout, peut-être que c’était de ma faute, peut-être qu’elle pleurait parce que l’école dans laquelle j’avais postulé ne m’avait pas admise, ma famille était du genre sensible de ce côté, et mon père l’est encore plus aujourd’hui. Mais le verdict tomba, et le secret que portait ma mère s’envolait de sa poitrine, comme pour la soulager des déboires qu’elle avait depuis maintenant plusieurs mois. Cancer. Voilà le mot qui ruina ma vie et emporta celle de ma mère. Pourriture infâme qui vous ronge de l’intérieur, cancer, celui qui vous crache à la gueule en attendant presque des remerciements pour le fait d’avoir brisé votre vie. Celui-ci ne fit qu’une bouchée de ma mère et l’emmena dans la tombe en seulement quelques mois. J’essaye de parler de ça avec un air détaché, mais cette cruelle réalité me suit chaque jour, me ruinant toujours un peu plus. Ma mère était mon idole de vie, comme une mère aimante peut être celle des enfants les plus dépourvus d’amour sur cette Terre. Je me revois encore à son enterrement, laissant les larmes se mêler à la pluie torrentielle, reflet de mon chagrin sans doute. Mon parapluie noir ne suffisait pas à me cacher des regards qui me scrutaient, des gens chuchotant à mon sujet. J’étais grande, j’allais surmonter ça avec brio, tu parles.

La suite de ma vie concerne une descente aux enfers, une sorte de crise d’adolescence en retard. Le décès de ma mère fut sûrement le plus grand drame de ma vie, alors que d’autres sont orphelins ou accidentés, courant après la liberté, que je suis égoïste et stupide. Mon père montrait cependant comment il était difficile pour lui de vivre sans l’amour de sa vie. Adossée contre la porte de la cuisine, je le voyais serrer dans ses bras le pull fétiche de ma mère, un pull qu’à la base je trouvais horrible, un pull qu’elle portait lorsqu’elle était enceinte, un pull que je porte sans arrêt maintenant et que j’essaye tant bien que mal de rafistoler à chaque trou naissant. Je n’ai jamais vraiment montré mes émotions à ce sujet, les larmes de mon père étant suffisantes pour deux. Moi j’extériorisais ma douleur d’une autre façon, foutant en l’air mon futur, mes études. Je ne savais pas quoi faire, je me sentais désemparée. Au bout d’un moment je n’allais même plus en cours, et la petite fille sage et studieuse que j’étais s’est alors mise à fréquenter les mauvaises personnes, celle qui vous font perdre le contrôle. Je me suis mis à boire, à fumer alors que je ne tenais pas franchement l’alcool et que j’ai toujours détesté l’odeur de la cigarette. Vierge de toute relation, j’enchainais alors les garçons sans me soucier de leur nom jusqu’à trouver le bon, soi-disant. Je me fiançais alors avec celui-ci parce qu’il me l’avait simplement demandé, et parce que quelque part, j’étais ‘sa chose’. Mon père, en plus d’être seul me voyait me faire du mal, crier en silence, et ce fut certainement le déclic qu’il l’obligea à reprendre sa vie en main. C’est à l’aube de mes 18 ans qu’il m’annonça qu’on partait vivre en à San Francisco, chez grand-mère, et mon sang se glaça immédiatement, je n’eus même pas le temps de répondre que mes cartons étaient déjà prêts. Bref, par la suite mon père et moi nous nous sommes installés chez ma grand-mère qui nous avait accueilli les bras ouverts. Je me calmais, mettant l’année précédente très tumultueuse de côté, et je décidais à mon tour de me reprendre. Je devais changer, trouver un sens, avoir un job, trouver peut-être un petit ami, bref refaire totalement ma vie. Pour me vider l’esprit il m’arrivait de jouer du piano ou de dessiner, ou encore danser, mais surtout lire, encore et encore. J'ai toujours été de nature curieuse, à la limite du glauque car les livres les plus sanglants étaient ceux qui m’intéressaient le plus. Mon père et ma grand-mère ne cessaient de me complimenter à propos de mon sérieux, ainsi que ma motivation au sujet de la médecine, intérêt lié au décès de ma mère et ils me poussaient donc à en faire un métier, enfin à m'inscrire en fac de médecine quoi. Mais les vies les plus calmes et les plus belles sont les plus tragiques. Alors que j'entamais mes études de médecine, un certificat de naissance m'avait été demandé, soucieuse de tout bien faire et de ne pas déranger, je m'étais permise de fouiller dans les papiers de mon père, et c'est là que le second drame de ma vie est apparu. Adoptée, oui j'avais été adoptée, toute ma vie, mes parents, tout ceci n'avait été que mensonge. J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre, il m'a fallu du temps, et cela m'a affaibli, notamment au niveau de la santé. Mes études sont brillantes, mas alors que je me trouvais au milieu d'une foule, alors que j'étais prête et dévouée pour clamer une réponse haut et fort, mon coeur s'accéléra et je me retrouvais par terre en deux secondes, me réveillant ensuite dans une chambre d'hôpital. J'avais une malformation cardiaque, malformation qui risquait de tout foirer, voilà que j'allais devenir la patiente de l'hôpital où j'allais devoir travailler. Deux ans après, mon père est parti, parce qu'il a rencontré une femme à Boston, une ancienne amie dont il est tombé amoureux. J'avoue l'avoir mal pris, le fait qu'il oublie totalement ma mère me déstabilise. Je suis à moitié repartie en vrille après cela, reprenant un train de vie fou. Aujourd'hui, après des brillantes et sérieuses études, je suis devenue interne, je me suis spécialisée dans la chirurgie, pour l'instant générale, j'ai pris mon indépendance, je vais de garçon en garçon tout en rêvant d'une histoire d'amour tumultueuse et me voilà rayonnante, comme toujours, ou presque, prête à affronter les défis de la vie.