Je suis né à San Francisco. Ce qui explique pourquoi j’y suis encore aujourd’hui. J’y ai passé toute mon enfance. Toute mon adolescence. Enfin bref, je ne connais aucunes autres villes aussi bien que je connais et apprécie celle-ci. Je connais tout ces petites cachettes. Tous ces recoins. Tout ce qu’il y à savoir dessus, en fait. Mes parents étaient tout deux déjà assez riche, lors de mon plus jeune âge. Mon père étant avocat haut placé dans la politique de ma ville et ma mère réceptionniste à la mairie. Mais bon, ça on se moque. Juste histoire de dire que je n’ai jamais manqué de rien. Tout ce que je voulais, je l’avais. Et puis, j’étais fils unique – je le suis encore d’ailleurs – alors mes parents réalisés tout mes caprices. Dit comme ça on pourrait croire que je suis un de ces fils à papa, pourri gâté mais… Ah non, rien en fait, c’était le cas. Je dis bien c’était, car j’ai bien changé depuis. Même si je suis sur que si je me pointais en France, là ou sont partis résidés mes deux parents juste après avoir pris leurs retraites, ils me donneraient tout ce que je leur demande. D’ailleurs, en parlant de la France. Je connais plutôt bien ce pays aussi. Pas aussi bien que San Francisco, mais assez bien. Sa capitale, surtout. Il faut dire que mon paternel, ayant nombreux membres de sa famille là-bas, j’y ai passé beaucoup de temps. Durant les vacances, principalement. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je parle presque couramment français. Mais bon, ça aussi on s’en fiche car le plus important maintenant pour moi, c’est la médecine. Mais ça, on le verra un peu plus tard, car je vous ai parlé de mon enfance, et pas de mon adolescence. C’est durant celle-ci que j’ai vraiment commencé à m’affirmer, à trouver – et montrer, bien entendu – qui je suis. C'est-à-dire quelqu’un de dévoué, motivé, intelligent, cultivé au collège ou bien même au lycée mais plutôt joueur, énergique et dynamique, orgueilleux, dragueur, coureur de jupons, … Enfin bref, je vous épargne les détails. La liste pourrait être bien longue, mais je vais m’abstenir. Ce qu’il faut retenir c’est que je suis malin, intelligent, dragueur, chieur et boudeur ainsi que très jaloux. Voir même possessif. Concernant ce dernier point… ça n’a pas été très facile pour moi car, vagabondant de lit en lit, j’étais très jaloux de mes conquêtes une fois après… avoir fait ce que j’avais à faire avec. Mais finalement, j’essaye de cacher ce que je ressens à leur égard maintenant, quand des mecs font ce que j’ai aimé leur faire, leur courir après, les chercher, flirter. Mais bon, maintenant, c’est fini. Je veux dire, pas les filles, mais ce sentiment étrange que je me surprenais à avoir. Autre point important de mon existence ; la médecine. Et tout ce qui s’y raccroche. Ça m’a toujours plus ou moins fasciné, impressionné, attiré. Depuis mon plus jeune âge. Et puis, pour les études, aucuns soucis. Lorsque je leur ai fais part de cette idée, ils ont tout de suite étaient fiers de moi, et m’en ont financés l’intégralité. Même quand ma mère est décédée, quand elle est morte sous mes yeux. Endormie dans son lit d’hôpital. Moi assis à son chevet, à la regarder. La contempler, me doutant que c’est la dernière fois alors qu’elle se laisse entrainée par les maladies respiratoires de tout son corps. Même après ça, même si ce fut un choque émotionnel important, je n’ai pas renoncé, et j’ai continué à avancer chaque jour peu à peu vers mon but. Devenir titulaire en psychiatrie à l’hôpital de San Francisco que je connais si bien. Ce que je veux, c’est sauver des vies. Soigner. Améliorer celles d’autres. Tout faire pour rendre une mort agréable si elle est inévitable. Et pourtant… Il y a autre chose dans ma vie qui aurait du me « dégouter », me « repousser » de la médecine… Mais en fait non. J’étais encore interne. Il y a une année ou deux, je ne sais plus très bien. Une amie, enfin, une connaissance avait besoin de quelqu’un pour faire un test de tumeur, un truc pour les diagnostiquer. J’ai accepté par politesse et puis, je ne pensais pas qu’elle diagnostiquerait une… tumeur osseuse. Pourtant, cette maladie ne s’est pas encore déclenchée. Aucuns de ses symptômes ne se sont manifestés. Alors pour l’instant, je garde le secret. Personne n’est au courant à part elle et moi. Et je conte le dire à personne. Après tout, tout va bien pour le moment. Je sais qu’un jour ça deviendra plus grave. Peut-être que même, ce jour la, ça me tuera. Mais qu’est ce que j’y peux. Moi, je me contente de ne pas y penser mon je pas rendre cela réel. C’est tellement plus facile mais à la fois beaucoup plus puérile. Mais cette future probable maladie est quelque chose qui ne possède qu’une infime partie de ma vie. Voire même inexistante par moment. Si je devrais deux personnes importantes, ce serait sûrement… Héléna, et Lyla. Pour l’une, pour la première, c’est simple : elle est ma meilleure amie. La personne avec qui je passe sûrement le plus de temps sur terre. On ne connait que depuis un an, ou deux, mais ça a été un coup de foudre amical. Notre relation a été comme évidente dès la seconde ou nous avions commencé à parler. Pour certains, ils pensent que ça ne durera pas. Ils ne croient pas à la sincérité de notre amitié, mais elle l’est bien. Bien plus qu’elle ne la jamais avec quiconque d’autre pour moi. De plus, notre confiance pour l’autre a multiplié depuis quelque temps. En effet, je suis la seule personne à savoir que ma chère et tendre brune préférée est enceinte. Pas facile à garder, comme secret, mais je fais de mon mieux. Et puis, je n’ai pas trop le choix, ce genre de choses ne se crie pas sur les toits. Même si je pense qu’elle fait une très grosse erreur en le cachant à son mari. Ah oui, autre point important, elle m’a demandé a être témoin à son mariage avec Adriel… Bien que je serte sceptique quand à la durée et fiabilité de leur couple, j’ai accepté. Je lui dois bien ça, tout de même. Autant dire qu’avec ce dernier, ce n’est pas la joie… D'ailleurs, en parlant de lui, en parlant d'Adriel, j'ai une relation plutôt... compliqué avec sa sœur.  Commençons par le commencement. Tout d'abord, étant résident, je suis son supérieur. Mais je l'ai connu bien avant ça. Et disons qu'entre nous... ça a toujours collé. Dans tout les sens du terme, hum. On avait plutôt une relation de sex-friend. La plupart du temps - voir tout le temps -, lorsque l'on se voyait, c'était pour coucher ensemble. Même si ce n'était pas forcément prévu. La première fois que je l'ai croisé, par exemple, on était dans un couloir tard le soir, pourtant, il n'y avait personne... Je vous laisse imaginer la suite. Mais maintenant, ça va plus loin. Maintenant que je suis au dessus d'elle, réellement. Je l'agace, j'en ais conscience, mais je fais tout pour. Et pourtant, ça ne la fait pas fuir, ça ne la repousse pas. Au contraire, c'est comme un jeu pour nous deux en fait. Malgré, notre relation varie beaucoup selon nos humeurs respectives. Car il peut arriver que l'on ne se parle pas pendant des mois, alors que quelque fois, on se saute carrément dessus plusieurs fois par jour. J'ai beau ne pas me l'avouer, moi-même mais Lyla a une place beaucoup plus importante dans ma vie que je ne le laisse paraître. Elle n'est pas qu'un "plan cul" ou ma "sex-friend" mais sûrement plus que ça. Sûrement. Même si je ne sais pas exactement ce que c'est. Mais, de toute façon, je ne lui dirais sûrement jamais.