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 Something else? ft. Alexander

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Nathan Holbrook
Nathan Holbrook
CITOYENHabitant de San Francisco
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MessageSujet: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyLun 2 Déc - 21:37

Something else?
Alexander & Nathan
Pensez vous que j’allais réellement sauter sur le téléphone en rentrant chez moi pour prendre un rendez-vous chez le docteur Kershaw comme celui-ci me l’avait vivement – très même – conseillé. Bien sûr que non ! Ce serait mal me connaître que de penser que j’étais le patient modèle. Bon, certes quand je suis sur un lit d’hôpital, je le suis mais, pour prendre des rendez-vous et me déplacer dans un cabinet, il fallait vraiment me pousser au cul. Bref, cela conduit inévitablement à ce que quelqu’un se mêle de vos affaires et en l’occurrence, c’était ma mère. Une semaine environ après que j’ai revu l’ancien docteur qui avait sauvé ma jambe, cette dernière m’annonça en rentrant d’un ton qui se voulait sans équivoque que j’avais un rendez-vous dans une semaine, en soirée avec le docteur. Génial… voilà qu’à quarante et un an, je ne suis même pas maître de ce que je veux faire ou pas. Il est non nécessaire que je vous raconte les détails de la discussion désagréable que nous avons eue juste après cette annonce. Cependant, elle réussi facilement à me convaincre en évoquant la possibilité que je ne sache plus marcher, donc devenir un poids pour Judith, ce que je ne voulais absolument pas. Sans compter que je ne pourrais vraiment plus monter à cheval. C’est qu’elle a toujours eu des arguments chocs, ma mère.

Bref, était venu le jour tant redouter d’aller voir le docteur… Je rentrais mon cheval à l’écurie et lui prodiguais les soins nécessaires avant de rentrer prendre une douche, histoire de ne pas sentir le cheval quand même et d’être un minimum présentable. J’enfilais une tenue civile propre avant de prendre la direction de la voiture. Ma mère me rejoint avec un dossier très complet sur ma blessure de guerre, comme si le docteur ne le savait pas, c’était lui qui m’avait réparé non ? Alors… Inutile évidemment d’essayer de faire entendre raison à ma mère. Je pris la direction de la ville, non sans avoir envie de rentrer et de dire que c’était annulé. J’avais trop peur de ce qu’il allait me dire surtout. Cependant, je me doutais que j’allais devoir subir une nouvelle intervention et ça ne m’enchantait vraiment pas. Trouvant une place de parking, je fermais la voiture avant de rejoindre l’entrée de l’hôpital. Je pris l’escalier, je n’aime pas du tout les ascenseurs et après tout, je ne suis pas encore totalement handicapé.

J’étais donc arrivé dans le service d’orthopédie, qui n’est pas le service le plus triste de l’hôpital fort heureusement. Je me présentais à l’accueil pour les formalités d’usage avant que l’infirmière ne me dise de m’installer et de patienter. Il faut rendre justice à ma mère, elle a su tenir compte de mes horaires et prendre le dernier rendez-vous de la journée mais, comme un médecin c’est toujours en retard, j’en avais pour un moment à attendre. Je sortais mon magasine d’équitation de ma poche intérieur afin de patienter. De temps en temps, je regardais autour de moi, saluait des gens qui passait et qui en faisait de même. Vraiment, je ne pourrais pas faire ce boulot, voir des malades tout le temps, c’est déprimant. Je passais machinalement ma main sur ma cuisse lorsque la douleur m’élança de nouveau. Je ne regardais pas l’heure, sinon cela allait encore me paraître plus long que ça ne l’était réellement. C’est bien connu, le temps passe toujours moins vite quand on doit attendre. Finalement, j’entendis mon nom et je me levais en rangeant mon magasine. Poliment, je tendais la main au doc pour échanger une brève salutation. « Bonsoir docteur. » Je rentrais à sa suite dans son bureau, oh qu’est ce que je déteste ça. Je posais ma veste sur le dossier d’une chaise et je reposais mon attention sur lui, en attendant qu’il me dise ce que je dois faire. « C’est plutôt cocasse de ce dire que vous faites mon suivi… dans la mesure où vous ne devez pas avoir revu beaucoup de vos patients de terrain. »
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Alexander Kershaw
Alexander Kershaw
TITULAIREChirurgien orthopédique
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 3 Déc - 17:32




Something else ?
S'avouer plus faible que ce qu'on voulait bien laisser paraître, ça n'était jamais évident. S'avouer qu'on allait pas aussi bien qu'on le voulait non plus. Le dénis, c'était une chose qu'Alex côtoyait souvent dans son travail, surtout dans les cas les plus graves où l'amputation était nécessaire si le patient voulait s'en sortir. Mais dieu merci, Nathan n'en était pas encore là et de loin mais comme tout bon militaire -et là il savait de quoi il parlait, l'ayant été lui-même un temps-, il savait que pour Nathan, devoir venir consulter ça ne serait pas une partie de plaisir, principalement parce qu'il ne s'estimait pas malade. En dépit bien sûr des signes que son corps lui envoyaient pour lui prouver le contraire. Donc il ne fut pas réellement surpris d'entendre la secrétaire du service lui répondre par la négative quand il lui demanda si quelqu'un avait pris rendez-vous avec lui le lendemain de leur rencontre au parc. Il le fut en revanche quand il entendit cette dernière lui dire qu'au final, rendez-vous avait été pris...par la mère du patient. Un sourire fendit alors le visage du chirurgien. C'était amusant de voir que malgré la quarantaine déjà passée, Nathan avait encore une maman un peu trop protectrice. Mais bon, si c'était le seul moyen de le faire venir en consultation, il ne pouvait pas la blâmer. Parfois, il faut ce qu'il faut comme on dit.

Et avant de s'en rendre compte, le jour de ce fameux rendez-vous était arrivé. Les jours passaient et ne se ressemblaient jamais pour lui, c'était l'un des avantages pour lui de ce métier. On ne faisait jamais réellement deux fois la même chose dans une journée et il y avait quand même moins de patients que dans d'autres services, ce qui lui permettait de prendre son temps avec ses patients -trop parfois mais que voulez-vous, monsieur aime papoter avec eux, histoire de s'assurer que tout va bien-. en tout cas, aujourd'hui, il aurait de quoi faire. Pour commencer sa garde ce matin, il devait recevoir Michael, un petit garçon de neuf ans qui c'était démit l'épaule dans une mauvaise chute de rollers. Très courageux, il n'avait même pas pleuré quand on lui avait remis l'os en place. Visite de contrôle à la fin de sa période de rééducation et bilan positif, il avait récupéré l'usage total de son bras. Une bonne nouvelle, même si Alexander lui avait quand même conseillé de faire un peu plus attention dorénavant quand il aurait une paire de patins aux pieds. Son corps était encore jeune et récupérait plus facilement mais ça n'était pas une raison... Et après ça, les patients s'enchaînèrent. Vers les treize heures, un patient débarquait aux urgences, collision poids-lourd/voiture, le mettant forcément en retard pour son prochain rendez-vous qui devait avoir lieu en principe à quatorze-heures trente. Les aléas des hôpitaux en somme. Mais une fois qu'il avait réduit la fracture du patient, il avait laissé sa place aux autres chirurgiens qui eux devaient s'occuper de le maintenir en vie et s'en était retourné auprès de ses patients.

Hélas, même avec toute la bonne volonté du monde, aujourd'hui il ne put parvenir à rattraper le retard pris avec tout ce qui c'était passé aujourd'hui et après une demi-heure au-delà de l'heure convenue pour le rendez-vous, il pouvait enfin recevoir Nathan dans son bureau. Prévenant l'infirmière se chargeant de l'accueil du service qu'elle pouvait appeler le prochain patient, il nettoya rapidement la table d'examen et ses mains -procédure oblige- avant d'aller à la porte pour l'accueillir, serrant sa main en souriant. « Bonsoir Mr. Holbrook. Entrez, je vous en prie. » répliqua-t-il en se poussant pour le laisser entrer, refermant la porte derrière eux et relevant la tête vers l'ancien militaire quand celui-ci reprit la parole pour lui qu'il ne devait pas souvent avoir à suivre ses anciens patients, du temps où lui aussi servait encore sous les drapeaux de sa Majesté, la Reine. « Non en effet, vous êtes le premier avec qui ça m'arrive. Asseyez-vous. On va d'abord revoir votre dossier avant toute chose. » lui annonça-t-il alors, prenant place derrière son bureau. Pianotant rapidement sur son clavier, il ouvrit le dossier en question et le parcouru d'un rapide coup d'oeil, en ayant encore les grandes lignes en tête. « Alors, alors... Depuis quand ressentez-vous de la gêne pour marcher normalement ou monter ? » demanda le chirurgien en relevant la tête de son écran pour regarder son patient. Il essayait de se l'imaginer à cheval. Pourquoi ? Aucune idée mais il avait sacrément envie de voir de ses propres yeux le résultat. Se giflant mentalement pour reprendre le contrôle de ses pensées, il reposa son attention sur son clavier, histoire d'inscrire tout ça dans le dossier. Mais contrairement à Nathan, Alexander lui pensait bien qu'il y avait des options possibles avant d'avoir recours à la chirurgie. Et oui, contrairement à ce qu'on pouvait penser, tous les chirurgiens ne pensaient pas toujours à découper leurs patients dès que l'occasion s'en présentait.

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Nathan Holbrook
Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMer 4 Déc - 17:13

Something else?
Alexander & Nathan
C’était avec une certaine philosophie, que j’avais accepté d’être diminué après l’Irak et conduit à perdre mon emploie dans l’armée britannique. Une façon de partir d’une très vieille institution la tête haute, de ne pas être la honte de la famille de ce côté-là même si je l’avais toujours été aux yeux de mon père. Cependant, maintenant que j’exerçais le métier de mon choix, que je menais une vie pénarde et qui me convenait, j’acceptais difficilement que mon corps qui a souffert durant des années, décide de flancher. Certes, l’âge n’aidait pas, les mauvais traitements de mon paternel et ceux de l’armée non plus. Rien ne dur jamais après tout. J’étais ainsi, toujours à attendre le dernier moment pour aller voir le médecin mais, ma mère en avait décidé autrement. Peut-être devrais-je dire : heureusement ? Je ne sais pas encore. L’avenir me le dira et je n’étais pas spécialement presser de m’entendre dire que je passais à côté de l’incapacité de marcher. Ceci dit, je me connaissais, je me sentirais obligé de demander et de savoir.

Je ne voulais pas au médecin de son retard, on dit toujours que les meilleurs médecins ne sont jamais à l’heure. Est-ce que je disais ça pour me rassurer ? Non, je savais que le docteur Kershaw était un bon, après tout il m’a sauvé la jambe là où d’autres auraient simplement décidé d’amputer purement et simplement. Donc, même si je n’avais guère envie de venir à ce rendez-vous et de m’entendre dire que je devais me soigner, j’étais plutôt confiant quand à l’avenir de cette maudite souffrante. Bref, je n’étais pas pressé, j’avais fini journée de toute façon et à part rester dans mon fauteuil à lire ou regarder la télévision, je n’aurais rien fait d’autres. Peut-être discuter avec ma mère ou avec ma fille mais, en général ma mère se couchait vers vingt-heures et ma fille s’occupait à autre chose comme toutes ados de son âge. Alors, entre patienter dans une salle d’attente et dans mon canapé, il n’y avait pas énormément de différences. Bon, l’odeur de l’hôpital franchement, ce n’est pas terrible ! Enfin, c’était mon tour et je me rendais dans le bureau, non sans appréhension.

Une fois dans la place, je m’installais sur une chaise et j’écoutais le docteur avec attention. C’est toujours dans ces moments là qu’on est d’un sérieux déconcertant. À cause du stress peut-être… même probablement certains. « Croyez bien que j’aurais préféré que ce ne soit jamais le cas. » Réalisant que ça pouvait être mal pris, je rajoutais. « Médicalement je veux dire, humainement je suis très content de vous revoir… » Oui, enfonce toi Nathan… je ne vous dit pas le sens que ça peut prendre aussi. Je décidais de me taire et de faire comme si je n’avais rien dit. Je regardais la décoration du bureau d’un œil attentif avant de regarder à nouveau Alexander. « Pour marcher… euh… réellement trois ans. Enfin, au début c’était qu’un pincement musculaire quand je marchais longtemps. Il y a deux ans c’est vraiment devenu plus une décharge électrique et au fur et à mesure beaucoup plus douloureux. Pour monter à cheval, il y a un an que c’est vraiment devenu pénible, je monte moins qu’avant à cause de ça. » Il ne servait à rien de tourner autour du pot ou de mentir. Je traînais cette douleur depuis bien trop longtemps… Que voulez-vous, jusqu’ici je le supportais plutôt bien mais, depuis quelque temps ça devenait vraiment pénible pour tout et n’importe quoi. « C’est surtout très pénible quand le temps change. L’humidité, le froid… je m’arracherais bien la jambe dans ces moments là. »

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Alexander Kershaw
Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyVen 13 Déc - 17:42




Something else ?
L'armée c'était une période de sa vie qu'il regrettait parfois, quand vraiment il avait l'impression de n'arriver à rien à l'hôpital, quand il était las de ne pas arriver à sauver ceux qui le méritaient. Mais globalement, ces moments là de doute et de regrets, Alex ne les comptait encore pour le moment que sur les doigts d'une main. Il aimait le fait de ne plus avoir à toujours être sur le fil, de risquer sa vie autant qu'il avait pu le faire sur le terrain, même si oui, il n'était pas aussi souvent déployé du fait qu'il avait une double casquette au sein de l'armée. Mais ici comme dans l'armée, face à des têtes de mules parfois il fallait faire preuve de patience ou comme pour le cas de Nathan, compter sur une aide extérieure. Il était surpris d'avoir au bout du fil la mère de ce dernier, appelant pour prendre un rendez-vous mais en y pensant bien, ça se tenait. Pour lui, l'ancien militaire au dossier irréprochable, difficile d'accepter que son propre corps vous trahisse comme ça, sans préavis. Mais heureusement pour lui, la médecine avait progressé dans la matière et il n'aurait sans doute pas à subir une opération pour corriger les dégâts potentielles causé à sa jambe par son excès de confiance -ou en vérité, son refus d'accepter le fait qu'il avait besoin d'aide-.

Arrivait alors l'heure fatidique du rendez-vous, Alexander s'excusa auprès de son patient pour son retard. Les rendez-vous étaient toujours fixés dans l'optique d'une vingtaine de minutes pour procéder à l'examen des patients mais certains évidemment nécessitaient qu'on passe plus de temps avec eux, décalant de ce fait tous les rendez-vous suivants. Alors oui, quand on venait ici, mieux valait s'armer de patience. Et dans son cas oui, on pouvait dire qu'Alex savait ce qu'il faisait, preuve en était faite avec la jambe de Nathan qu'il avait sauvée alors que d'autres ne se seraient pas donnés cette peine à l'époque. C'était là une chose dont Alex était assez fier, il ne laissait jamais tomber ses patients, il se battait vraiment jusqu'au bout, jusqu'à la dernière option possible pour eux. Un trait de caractère appris à l'armée sans doute ou tout simplement une question de logique, allez savoir. Enfin trêve de bavardage, notre cher médecin alla saluer Nathan afin de le recevoir enfin dans son bureau après l'avoir fait patienter -bien malgré lui- pendant une bonne demi-heure. Le laissant entrer , il refermait la porte derrière lui, le laissant s'installer tandis qu'il prenait place à son bureau.

Nathan avait raison en lui disant que la situation était un peu cocasse, dans le sens où ça devait bien être la première fois pour lui qu'il revoyait et soignait l'un de ses patients datant de l'époque où il servait encore. Ce qu'il lui confirma d'ailleurs et il sourit quand ce dernier se corrigea lui-même après lui avoir dit qu'il aurait préféré éviter tout ça, sur un plan purement médical, bien sûr. « Moi aussi je suis content de vous revoir. Dans d'autres circonstances aurait été un luxe, tout simplement. Mais mieux vaut ça que rien, pas vrai ? » lança-t-il en souriant, histoire de le détendre un peu parce qu'il voyait bien qu'il était tendu à l'idée de devoir attendre encore avant d'écouter son verdict. Mais pour pouvoir le lui donner, il fallait qu'il sache avec précision ce qu'il avait besoin de savoir alors il commença par lui demander depuis quand au juste il avait sentit la douleur reprendre de l'ampleur dans sa jambe. L'écoutant avec attention, il prenait en même temps des notes sur son dossier, acquiesçant du chef de temps à autres. « C'est normal que l'humidité et le froid vous indispose, votre jambe est plus sensible mais c'est en un sens bon signe que ça ne vous fasse mal que dans ces moments là, ça veut dire que la blessure ne s'est pas aggravée avec le temps. » dit-il alors pour le rassurer. « Bien, on va vérifier tout ça maintenant. Si vous voulez bien vous allonger sur la table d'examen et retirer votre pantalon. » Ça allait être un moment assez étrange pour lui même s'il restait toujours très professionnel en temps normal. Oui mais là, disons que le fait qu'il s'agisse de Nathan, clairement l'incarnation de tout ce qu'il pouvait aimer chez un homme, ça changeait forcément la donne.

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Nathan Holbrook
Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMer 18 Déc - 16:32

Something else?
Alexander & Nathan
Je passais sans doute pour ridicule de part le fait qu’il a été nécessaire que ma mère prenne le rendez-vous à ma place mais, j’aurais fini par le faire. Un jour… Quand j’aurais plus été capable de marcher sur ma jambe. Tout à fait mon genre d’attendre jusqu’au bout, jusqu’au moment où ce n’est plus possible de supporter la douleur. Donc, certainement pas demain la veille. Après tout, j’avais encore réussi à trainer sur le champ de bataille quand je m’étais gravement blessé pour sauver certains de mes hommes. Pas la réaction la plus intelligente de ma vie mais, en attendant pour sortir de ce cul de sac, il avait bien fallu mordre sur sa chique et avancer en attendant les secours. Bien entendu, la douleur était telle que je n’étais pas revenu conscient de ma mission. En même temps, vu la quantité de sang perdu, c’était ma foi, fort normal de ne pas rester conscient tout du long. Au final, rien que pour ça, l’armée ne me manquait pas vraiment. Maintenant, j’avais aussi de bons souvenirs et j’estimais ne pas avoir suffisamment profité des occasions de m’amuser plus dan ce métier que je n’avais choisi à la base. Cependant, je ne dirais pas que c’était une pénitence pour moi d’avoir été soldat, sinon je me serais probablement laisser aller et ce n’était pas le cas.

Bref, l’heure n’était pas à la nostalgie de ce que j’aurais pu faire ou ne pas faire. Comme d’éviter de me faire presque exploser la jambe, il y a plusieurs années mais bien, de voir ce qui n’allait de nouveau plus avec cette dernière. « C’est tout le problème… maintenant peu importe le temps, j’ai mal tous les jours. Cela me réveille la nuit même mais, ça c’est beaucoup plus récent. » Qu’un mois ou deux, il faut dire que je ne m’amusais pas spécialement à compter les jours. Je devrais peut-être. « Vous avez sans doute raison, c’est mieux que rien. » Même si, disons le… je n’aurais jamais cru que j’allais retomber sur lui un jour ! Surtout pas, après avoir quitté Londres. Là-bas encore, il aurait été plus probable de tomber sur l’ancien militaire mais, ici outre atlantique, c’était presque inespéré. Retirer mon pantalon… C’est presque une invitation ça. Non, un peu de sérieux voyons, un peu de professionnalisme. « Évidemment… ce serait difficile de faire avec. » Lançais-je avec une pointe d’humour. Non, je ne pensais pas mal mais, portant un jeans, je connaissais mieux pour ausculter à travers des fringues.

Je retirais donc en priorité me chaussures, difficile de faire passer ça dans le pantalon, avant de me lever et de retirer mon jeans. Et là, j’eus un léger malaise, je n’avais jamais aimer qu’on voit cette affreuse cicatrice mais bon, on fini par faire avec. Je pris place sur la table, c’était vraiment désagréable, même quand on en a l’habitude ou qu’on connaît le médecin et qu’on lui fait confiance. Maintenant, dire que me faire ausculter par Alexander Kershaw serait une pénitence serait un mensonge éhonté. Soyons honnête, à mes yeux il était plutôt attirant pour un homme mais, gardons notre sang froid. Finalement, ça risquait d’être un moment très… étrange et les idées peu catholiques ne manqueraient pas de faire surface. Tâchons cependant d’éviter d’avoir ce genre de pensées. Je posais mes mains sur mon ventre et je fixais le plafond. « J’espère que vous n’avez pas les mains froides… ». Je regardais le médecin en coin avant de rire un coup. Oui, là j’étais légèrement en situation de stresse mais, pas spécialement par le fait que je risquais d’apprécier qu’il me touche. Au contraire, j’avais peur d’avoir mal lors des manipulations, plus que ce que je n’ai déjà mal. C’est bien connu, vous dites à un médecin : j’ai mal là et c’est là qu’il appuie. C’est justifier, faut bien qu’il tâte la zone douloureuse mais, personne n’aime ça. Vraiment personne, même pas un militaire qui a vu pire dans sa vie.


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Alexander Kershaw
Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 24 Déc - 15:02




Something else ?
On réagit tous différemment à la douleur. C'est un fait établi. L'être humain n'est pas égal face à la douleur et à ce que cette dernière représente pour chacun. Parfois certains y sont carrément insensible et d'autres hypersensibles. Ce sont des cas clinique mais ça illustre bien que la douleur nous touche tous et à un niveau différent. Pour certains la douleur morale remportait le prix et dans d'autres cas c'était vraiment la douleur, physique et physiologique qui gagnait le dessus. Et parfois, un mélange des deux, ce qui devait être le cas de Nathan car quoi qu'on en dise, sa blessure lui rappellerait toujours plus ou moins ce qui c'était passé à l'époque. On ne peut pas oublier comme ça qu'on avait faillit y rester et perdre une jambe. Pas étonnant donc qu'il ait fallu l'intervention de sa mère pour le forcer à prendre ce rendez-vous. Alex n'irait pas le charrier sur le sujet car croyez-le ou non, ça n'était pas la première fois qu'une telle situation se présentait pour lui. Un jour il avait reçu un coup de fil d'une de ses patientes à lui, Mme Horowitz, qui le suppliait de soigner son fils qui s'était fait mal au dos en faisant des travaux de rénovation dans sa maison, ce dernier trop têtu et voulant finir absolument les travaux avant l'hiver avait manqué de se disloquer une vertèbre. Alors non, tout ça n'était pas ridicule à ses yeux, même plutôt mignon à vrai dire, de voir que sa mère s'en faisait autant pour lui même à son âge. Mais rêve de blablatage, revenons-en à nos moutons.

Alexander demandait donc à son patient de lui décrire les symptômes qu'il ressentait et depuis quand il était à nouveau indisposé par sa jambe. Il avait besoin de ces informations pour pouvoir poser le diagnostic le plus précis qui soit sur sa blessure et le traitement qu'il conviendrait d'établir par la suite. Il admit aussi suite à sa phrase, qu'effectivement, il y aurait pu avoir de meilleurs circonstances pour leurs "retrouvailles" -si on peut appeler ça comme ça d'ailleurs- mais qu'en finalité, c'était sans doute mieux que rien, ce qu'approuvait Nathan. Même s'il est vrai que le pourcentage de chance pour que leurs chemins respectifs se recroisent ici après toutes ces années tenait presque du miracle. Mais revenant à ce pourquoi ce dernier était venu le voir, il l'écoutait lui dire qu'à présent même la nuit il ne trouvait plus le repos, sa jambe le faisant souffrir même pendant son sommeil. Il en prenait note, évidemment, mais pour se faire une idée plus précise de l'étendu des dégâts, il devait l'ausculter. Et pour ça, il allait devoir retirer son pantalon. Ola minute papillon, je vous vois déjà venir. Non, ce n'était pas un bon moyen pour notre chirurgien de se rincer l’œil -même si ça en avait fichtrement l'air je vous le concède- mais tout simplement la procédure. Quand vous aller chez un dentiste, il faut bien qu'il observe vos dents avant de les soigner ? Bah ici, c'était la même chose, il devait voir de lui-même pour savoir quoi faire. Mais certes, pour une fois ça serait loin d'être déplaisant pour lui d'avoir un patient comme lui sur sa table d'examen. « Difficile oui mais pas impossible. Et puis dites-vous que vous n'êtes clairement pas le premier à devoir passer par là. » ajoura Alexander pour le détendre un peu.

Pendant que Nathan retirait donc ce qui devait l'être afin qu'il puisse procéder à son examen, Alex lui allait se laver les mains à l'évier prévu à cet effet non loin de la table d'examen, question de procédure une fois de plus. A force il ne s'en rendait même plus compte, puisque ce geste était la base même de l'hygiène pour un médecin, quel qu'il soit. Nettoyant chaque recoin avec précision et rapidité, il se rinçait déjà alors que son patient s'installait à peine sur la table. Attrapant des serviettes dans le distributeur accroché au mur juste à côté, il s'essuyait les mains à présent, regardant vers Nathan, ce dernier espérant qu'il n'avait au moins pas les mains froides. « Aucun de mes patients ne s'en ai jamais plains jusqu'à présent en tout cas. » répliqua-t-il en décochant un léger sourire. Faisant avancer son tabouret mobile jusqu'à la table avec son pied, Alexander pris place sur ce dernier,  se mettant en position. « Voyons-ça. La cicatrice est nette, ça n'est déjà pas une infection latente. » dit-il en observant la zone sans la toucher pour le moment. Le sujet était bien trop important pour qu'il pense encore à des choses bien moins sérieuses. Déposant ses mains de part et d'autres de la blessure, il appuya doucement des deux mains. « Sur une échelle de 1 à 10, à combien situez-vous votre douleur quand je fais ça ? 10 étant une douleur plus qu'insupportable. » Il releva le regard vers Nathan, attendant sa réponse. L'examen prendrait encore un peu de temps mais il fallait en passer par là pour qu'il puisse lui rendre son verdict.

© charney

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Nathan Holbrook
Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 31 Déc - 12:03

Something else?
Alexander & Nathan
Je n’étais pas le premier à y passer, ça je le savais et ce n’était pas première fois que j’y passais. J’avais souvenir d’une batterie de test plus que complet alors que j’étais encore enfant que ma mère m’avait fait passé à l’insu de mon père. Elle avait déjà perdue une fille, elle craignait de me perdre et ça depuis toujours. Sans mentir, je pense qu’aujourd’hui encore à soixante-dix ans passés, elle s’en voulait encore de la mort de Lucy. Sans être idiot, je pensais honnêtement qu’elle n’avait rien à se reprocher, la leucémie est une maladie difficile à soignée encore aujourd’hui, alors il y a quarante-trois ans, je n’imagine pas ce que ça pouvait être. Peut-être était-ce aussi pour cela que même à l’heure actuelle, elle se tracassait toujours plus que nécessaire à mon sujet. Je ne pense pas mentir en disant qu’elle n’aurait pas supporté que je ne revienne pas d’Irak. Pas plus que si il m’arrivait quelque chose à l’heure actuelle. Oh pour sûr, elle tiendrait encore le coup pour s’occuper de Judith mais, de là à s’en remettre, non. Je ne savais pas ce que c’était de perdre un enfant même si, mon adolescente m’en faisait voir des vertes et des pas mûres. Dont la dernière en date, désobéir et se briser le bras dans un obstacle… Vraiment, j’ai vraiment cru la perdre ce jour là. Casque ou pas, plus d’un cavalier s’était tué dans une chute pareille. Sortant de mes pensées, je regardais le médecin. « Oh, je pense que je le sais… on ne peut pas dire que les visites médicales de l’armée avait quelque chose d’agréable. Ici, c’est presque une partie de plaisir. » Presque oui, ce n’est jamais amusant d’aller chez un médecin aussi charmant soit-il physiquement.

Je m’installais plus ou moins confortablement et je me détendais presque complètement. C’était l’idée qu’il aille poussé exactement là où j’ai mal qui faisait que je ne me détendais pas totalement. Soyons honnête, personne n’aime ça et personne ne se détend parfaitement chez un médecin. Bon, peut-être le dentiste parce qu’il ne m’a jamais fait mal jusqu’ici. « Alors si personne ne s’est plaint, je ne devrais pas faire exception à la règle. » Les yeux sur le plafond et les mains sur le ventre j’écoutais ce qu’il disait en m’amusant de la situation quand-même. Sans doute un peu dû à la nervosité soyons honnête. « Je dois avouer que si j’avais soupçonné une infection, ça ferait un moment que je serais passé à l’hôpital. Pour avoir vu les dégâts que ça fait… je ne suis pas chaud de subir ça. » Le nombre de blessure qui s’infectait quand on était le terrain c’était juste… presque monnaie courante. Le sable, les soins parfois presque précaires –même si certains médecins font des miracles je le concède – un joli cocktail qui faisait d’une simple plaie au bras un nid d’infection.

Le moment tant redouter arriva, je le savais bien, au moment même où il avait posé ses mains sur ma jambe j’avais déjà commencé à serrer les mâchoires. Je me retiens férocement de lui prendre une main et de la lui faire virer de là. Non mais aïe quoi ! Je fermais les yeux et respirais un grand coup. « Au moins sept sur dix. » Je sens que je vais particulièrement déguster au moment où il va aller pousser au milieu. Il allait me falloir pas mal de self-control pour ne pas l’engueuler et l’insulter voir même ne pas réagir de manière assez violente. Si, vous ne l’aviez pas compris, sans être particulièrement douillet, ma jambe c’était devenu un véritable talon d’Achille et une zone prohibée. « Vous m’excuserez d’avance si jamais je lâche des injures mais, je ne promets pas de rester stoïques jusqu’au bout. »



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Alexander Kershaw
Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyLun 3 Fév - 20:41




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"Être parent, ça change tout." Voilà une prhase qu'il avait entendu à maintes et maintes reprises de la part de ses parents au cours de son enfance, quand Greg et lui faisaient les habituelles bêtises que tout gamin se doit de faire un jour dans sa vie. Et sa mère lui disait toujours que dès qu'on devenait parent, son enfant passait et passerait toujours avant soi-même. Et il avait pu constater ça par la suite évidemment même si ça n'était que de son point de vu de fils aîné. Mais aussi depuis la naissance de son neveu même s'il ne voyait pas beaucoup ce dernier à son grand regret -le vrai gros point négatif de vivre aussi loin de sa famille quoi-. Heureusement pour lui, sa famille avait toujours été derrière lui, quoi qu'il arrive. Que ce soit pour ses choix de carrière ou ceux bien plus personnels. Une chance que d'autres n'avaient pas et il en était conscient. Mais c'était dans la nature de l'Homme de s'en faire pour sa progéniture, il n'y avait qu'à regarder la plupart des animaux pour finir d'en être convaincus. Pourquoi ? Parce que la génération future doit survivre. Mais considérations métaphysiques mise de côté, revenons-en à nos deux spécimens. Nathan pointait le fait que ce genre de visites n'étaient jamais très agréables mais concédait aussi qu'en comparaison à celles subies à l'armée, il n'y avait pas photo, ici c'était tout de même moins pénible, ce à quoi Alex ne pouvait qu'acquiescer.

Oui mais il était venu ici pour une bonne raison alors même si converser était toujours un plaisir, il fallait bien qu'ils passent aux choses sérieuses -façon de parler bien entendu-. Laissant son patient prendre place à sa guise, Alexander lui suivait sans même plus y penser le protocole de mise: lavage de mains et du matériel qu'il allait utiliser pour procéder à son examen. Ce qui évidemment laisser le temps à Nathan de s'allonger et d'essayer de se détendre au mieux. Et je dis bien au mieux car bien sûr, personne ne se détend jamais totalement dans de telles circonstances. Déjà qu'on l'avait pour ainsi dire traîner jusqu'ici pour ce rendez-vous, pas surprenant que l'ex-soldat ne puisse être complétement zen, surtout que la douleur était déjà bien présente à ce qu'il disait. Rassurant ce dernier quant au fait que jusqu'à ce jour, aucun de ses patients ne s'étaient plains de ses soins ou de quoi que ce soit d'autre, Alex prit place à ses côtés et examina visuellement la blessure dans un premier temps. Oui, les infections tuaient bien plus de soldats en ce bas monde que les éclats d'obus ou les tirs ennemis à vrai dire. L'un comme l'autre ayant pu constater cela de très près qui plus est. « Le pire ennemi d'un soldat blessé. » conclua tout simplement notre chirurgien sur le sujet. Que dire de plus de toute façon ?

Mais arrivait le moment tant redouté par Nathan. Positionnant ses mains autour de la blessure pour le moment, Alexander y allait par étapes, sachant très bien que ce moment était le plus pénible de son examen mais hélas une étape nécessaire pour pouvoir poser un diagnostic correct et trouver le traitement adéquat par la suite. Il sentait bien que son patient se tendait déjà mais il ferait en sorte d'en finir au plus vite pour ne pas le "torturer" plus que de raison -même si l'avoir en petite tenue n'était pas un spectacle des plus désagréable-. « Les insultes ça fait partie des choses auxquelles on s'habitue à force dans le métier, je ne vous en tiendrais pas le moins rigueur, rassurez-vous. » annonça le médecin en arborant un léger sourire plein de malice. « Bon, inspirez bien fort, on arrive à la partie délicate. » rajouta-t-il, laissant ainsi à Nathan la possibilité de se préparer mentalement à ce qui allait suivre. Ceci fait, il procéda à l'examen de la blessure en elle-même, désolé de devoir le faire souffrir de la sorte mais comme on dit, c'était un mal pour un bien -un bien futur soit!-. « Et maintenant, combien ? Quelle sensation ressentez-vous dans votre jambe ? Picotements, tension, chaleur ? » demanda-t-il patiemment, retirant ses mains de la blessure mais posant sa main sur son genou inconsciemment, geste anodin puisqu'il servait avant tout à l'apaiser et à le détendre après ce moment difficile. Quand il en prit conscience il la retira d'emblée, s'élançant vers le placard à côté sur son tabouret pour chercher le matériel dont il avait besoin pour le dernier test qu'il lui restait à faire, ravi que tout ceci lui offre une excuse valable pour tourner le dos à Nathan. Nan mais qu'est ce qu'il lui prenait ? Après avoir pris son petit marteau à reflexes et surtout après avoir retrouvé une consistance de circonstance, il retourna auprès de son patient. « Ca va aller ? J'en ai hélas pas encore fini avec vous. » admit le médecin en faisant une petite moue désolée bien vite remplacée par son habituel sourire. « Prêt ? » demanda-t-il alors, le regardant dans les yeux pour que ce dernier lui donne son accord avant de procéder à la suite. « Si vous restez sage jusqu'au bout, je vous donnerais peut-être même un bonbon. » ironisa-t-il pour essayer de le faire se détendre un peu malgré tout.

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Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyLun 3 Fév - 22:29

Something else?
Alexander & Nathan
A vrai dire, je n’avais plus trop envie de philosopher depuis que le médecin venait de pousser – avec tact tout de même, reconnaissons le – sur mon ancienne blessure. Une douleur de sept sur dix aux extrémités de cette balafre, essayé d’imaginer ce qui allait bien pouvoir se passez quand il appliquerait ses doigts en plein milieu… Sans être un grand douillet, ni une chochotte, je voyais déjà venir le cri de douleur. Certains dirons : « mais tu as vu pire. » Peut-être mais, j’ai des balafres de la guerre qui ne me font plus souffrir, celle là oui !  Au final, ce n’était pas tant la douleur sur le moment qui est pénible mais bien, quand elle est lancinante, qu’elle devient omniprésente au point qu’elle vous dérange même quand vous dormez. C’est moralement assassin, encore plus lorsqu’elle vous oblige a prendre des positions vicieuses pour l’évité, comme d’éviter de trop sollicité le muscle qu’elle a endommagé à l’époque. Cependant, je savais de source sûr qu’être amputé n’était pas une solution à tout. La douleur du membre fantôme, rien que d’entendre certain ancien soldat en parler, je voulais vraiment tout faire pour ne jamais en arriver là. Même vendre mon âme au diable si il le faut – quoi c’est impossible ? Ah ben tant pis alors- tout vous dis-je. J’évitais de regarder à nouveau le médecin, préférant ne pas voir le moment où ses doigts allaient titiller ma chair endolorie, sous peine d’avoir réellement une réaction violente à son encontre. « Certes mais, ça ne doit quand même pas être très agréable » Lui dis-je avant d’inspirer le plus profondément que je pu, fermant les yeux et écrasant fermement mes mâchoires l’une contre l’autre.

Arriva ce qui devait arriver, malgré toute ma bonne volonté. Le cri de douleur, même étouffé, s’arracha du fond de ma gorge et je portais mes mains à ma bouche pour la garder bien fermé. Je marmonnais alors un flot d’insulte toutes plus colorées les unes que les autres entre mes mains, en redressant vivement mon dos. « Saloperie de merde, de putain d’enfoiré ! Oh le con ! Mais le con ! » Je sentis une larme me couler du coin de l’œil droit, brulant la peau de ma joue pour aller se perdre sur le tissu de ma manche, y laissant une dernière trace humide de son existence. Si, Alexander doutait encore un instant du degré de douleur que je ressentais dans ma jambe, je crois que là, ce n’était même plus discutable. Pour qu’un ex-soldat de ma trempe en vienne au cri et aux insultes, c’est que c’était déjà loin. Je soupirais longuement en me reposant contre la table. « Désolé, monsieur, je ne puis répondre à cette question. » Lançais-je avec humour en le regardant. Ouais, je faisais de l’humour pour oublier un instant la torture qu’il venait de me faire subir. « Désolé… ma foi, dix sur dix. Je dirais que c’est… » Qu’est-ce que je ressentais ? C’est un peu confus à vrai dire. Avec sa main sur mon genou, je ne suis pas certains que la chaleur venait de la blessure mais, sûrement d’autre chose – mais bon ça…on va le mettre de côté-. « Euh… plus une décharge électrique… et un peu de tension, j’ai l’impression d’avoir le cœur dans la cuisse. » Plutôt cuisante comme douleur –sans vouloir faire de mauvais jeux de mots-.

Visiblement, le doc’ avait un peu de mal avec son geste –peut on dire déplacer ? Non instinctif seulement- vu la vitesse avec laquelle il changea de place. J’en profitais pour repasser ma main là où il avait poussé. Non mais vraiment, il m’a fait mal l’idiot !  Quand sa voix me parvient à nouveau et que je vis ce qu’il avait en main, j’ouvrais grand les yeux. Il n’est pas sérieux là ? Si ? Merde alors… « Jamais. Mais ce n’est pas comme si vous me laissiez le choix non plus. » Je me remis correctement et regardais à nouveau le plafond. J’étais presque à deux doigts de me mettre à prier. J’eu un léger sourire en coin et pas tout à fait catholique à sa dernière réplique. « À mon âge, on a plus vraiment envie des mêmes bonbons vous savez… » Et là, je me mis une gifle mentalement. Non mais, quel con ! Sérieux, la douleur ça ne m’amène rien de bon… « Si vous en avez avec double ration de chocolat, je prends. » On se rattrape comme on peut non ? Ca ne marche pas ? Flûte.




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Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 4 Fév - 21:13




Something else ?
Il s'estimait chanceux. Réellement car même si il était sans doute moins présent sur le terrain que n'avait pu l'être Nathan dans le passé, Alexander n'avait jamais eut de blessures trop graves. Oh certes il avait lui aussi son petit lot de "souvenirs" gravés sur le corps mais mis à part celle qu'il dissimulait sous sa chemise, aucune ne lui avait laissé d'handicap d'aucune sorte. Et dieu sait pourtant qu'il avait vu défiler devant lui des soldats bien moins lotis. Mais c'était aussi pour ça qu'il avait choisit de devenir médecin, pour pouvoir aider les autres, ceux qui justement donnaient leur vie pour en sauver d'autres. Et puis dans un métier comme dans l'autre, il avait du bien vite se dire que parfois, il ne pouvait tout simplement rien faire. Mais que lorsque c'était possible, il donnait toujours tout pour réussir à éviter le pire. Chose qu'il avait précisément faite avec Nathan à l'époque, sachant que nombre de ses pairs auraient sûrement privilégier l'amputation à sa décision de retirer simplement les tissus endommagés. Parce qu'il savait bien que pour beaucoup de soldats, servir était vital et qu'avec un membre en moins, ça serait tout simplement impossible. Ou en tout cas plus question d'aller sur le terrain, une frustration que beaucoup prenaient d'ailleurs comme une punition. Tout ça pour dire que la douleur, il connaissait et qu'il faisait tout pour que cet examen soit le moins pénible pour son patient mais bon, il fallait quand même passé par là. « C'est la douleur qui parle dans ces moments là, j'ai depuis longtemps appris à faire la part des choses. » admit le médecin avec calme. Car oui, les insultes faisaient aussi partie du métier, qu'on se le dise. Mais heureusement, il y avait aussi les remerciements et le sourire des patients pour se dire que tout ça en valait la peine.

Mais se profilait la partie plus délicate de l'examen, celle où il devait examiner la blessure en elle-même pour qu'il puisse voir l'étendue de la douleur et des "dégâts" si on peut dire ça comme ça. Et à la réaction de Nathan, oui, aucun doute possible sur la question, la douleur était bien trop forte. Il ne pouvait hélas qu'imaginer ce que celle-ci pouvait le faire endurer à cet instant très précis. Mais il devait tout de même lui demander ce qu'il ressentait et à combien il évaluait la douleur pour poser le bon diagnostic et inconsciemment, sa main s'était posé sur son genou, geste tout à fait innocent mais qui cette fois-ci -allez comprendre pourquoi... ok vous savez très bien pourquoi- il se dit que ce dernier pouvait être mal interprété aussi retira-t-il sa main presque aussitôt, écoutant la réponse de l'ancien soldat tout en cherchant simultanément ce dont il aurait besoin pour la suite. « Ça peut venir des muscles ou alors c'est peut-être veineux. » marmonna-t-il presque pour lui seul tout en attrapant son marteau à réflexes, revenant vers Nathan qui à cette vision fit les yeux ronds. Et oui, la séance de torture n'était pas encore terminée pour lui. Mais c'était nécessaire et en effet, comme il venait de le dire, il ne lui laissait pas vraiment le choix. Mais au moins il répondait encore à son trait d'humour, c'était plutôt bon signe. « Si vous préférez un verre, l'offre est tout aussi valable. » lança-t-il en riant doucement. Est-ce qu'il venait de lui proposer un rencard ? Ma foi ça en avait tout l'air. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait franchement! Jamais, pas une seule fois dans sa carrière il n'avait fait une chose pareille -pas qu'aucun patient ne l'aie gentiment draguer par le passé mais jamais il n'était lui-même à l'origine de la chose en tout cas-. Il espérait juste que Nathan y voit tout autre chose à présent, histoire de ne pas tout simplement passé pour un type louche.

En attendant, il devait poursuivre avec son examen et tester les réflexes de sa jambe et pour cela, l'ex-soldat devrait changer de position. « En attendant, pourriez-vous vous asseoir au bord de la table, qu'on vérifie vos réflexes. Promis après ça j'en aurai terminé avec vous. » annonça-t-il, le laissant prendre place avant de procéder à ce dernier petit test. Cela fait, il recula et quitta son tabouret pour aller jeter ses gants et se laver les mains tandis qu'il laissait son patient se rhabiller. Attrapant des serviettes pour s'essuyer les mains, il s'appuya contre le meuble derrière lui tout en regardant Nathan. « Je vais devoir vous faire passer un scanner pour en être totalement certain mais je suis quasiment certain qu'on devrait trouver bien vite de quoi soulager votre jambe. Je pense que vu votre activité, vos muscles sont un peu trop sollicités ce qui les rend bien plus sensibles d'où cette sensation de douleur permanente. Avec le traitement adapté, des séances de kiné et un peu plus de repos, tout devrait rentrer dans l'ordre. » énonça-t-il alors, croisant les bras sur son torse, un sourire confiant sur le visage. Oui, il n'avait rien constater de trop alarmant en l'examinant, ce qui le soulageait d'ailleurs. Il n'aurait pas apprécié de devoir lui annoncer une mauvaise nouvelle après lui avoir déjà évité une fois le pire.

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Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptySam 8 Fév - 22:39

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Alexander & Nathan
Et notre bon docteur pouvait s’estimer chanceux en effet car, je ne souhaitais même pas ça à mon pire ennemi. Enfin, peut-être à mon père en y réfléchissant bien. Il avait pratiquement fait toute sa carrière assis derrière un bureau à donner des ordres et n’avait jamais vraiment connu les horreurs du champ de bataille. La preuve, il avait fini par mourir dans l’explosion d’un camp de base, assis sur sa chaise de fortune. Non, je ne me réjouissais pas de sa mort mais, ne me demander pas de la pleurer non plus. Une partie de mes cicatrices, je les lui dois… amoché avant même de mettre un pied à l’armée et sur le terrain. Bref, je devais arrêter de ressasser le passé et oublier une fois pour toute, même si notre passé fait notre présent et nous aide à affronter l’avenir. Et l’avenir, il promettait d’être pas très glorieux pour le moment. Enfin, ça dépendrait de ce que le doc allait me sortir et pour le moment, ça ne me rassurait pas vraiment. Muscle ou veine, désolé mais franchement, y’en a aucun des deux qui me branche plus que l’autre. En même temps, on préfère tous s’entendre dire : il n’y a rien c’est votre imagination qui vous joue des tours. Même si vous passez pour un sacré imbécile après ça.

Heureusement, ma phrase n’avait pas eu le sous entendu que moi je lui avais mise et tant mieux ! Non mais, vous imaginez s’il l’avait pris dans le même sens que moi ? La honte. Bref, la question était : est ce que je vais accepter d’aller boire un verre avec l’homme qui me tripote actuellement la jambe et pas toujours de manière agréable ? Hmm, cruel dilemme auquel mon cerveau décida de répondre plus rapidement que je ne le voulais. « Pourquoi pas. Y a un bar à whisky pas mal du tout en ville. Évidemment, si vous n’aimez pas ça, on peut aller dans un autre. » Tant qu’il y a du whisky à la carte, je ne suis pas difficile en matière de choix de bar et autres café. Pas une minute à ce moment là, je ne me dis que cela pouvait tourner à rencard, jusqu’à ce que je fasse un rapide rapprochement avec son malaise et ça… Non, c’est juste moi qui déraille, enfin je crois. Soit, je fis donc le patient exemplaire et je m’asseyais au bord de la table, les jambes pendues dans le vide. Je me retiens de rire, me rappelant de la fois où lors d’un test similaire j’avais fais valser le médecin de son tabouret. Enfin, stagiaire en médecine, ce qui devait expliquer son idiotie de positionnement face à ma jambe. Cela ne se produirait pas ici mais, au moins j’étais maintenant détendu. Jusqu’à ce qu’il tape sur mon genou avec son marteau, là ça crispe bien, en plus c’est gelé ce machin.

Enfin, la séance de torture était terminée et même si je cachais ma joie, je ne pu retenir un soupire de soulagement. En même temps, il doit bien se douter que je n’ai aucun plaisir à me faire triturer par lui, du moins… pas dans ce contexte. J’enfilais donc mon jeans et entrepris de remettre mes chaussures pendant que le grand ponte s’occupait de ses petites affaires. Ceci fait, je le regardais en haussant un sourcil. Scanner ? Rien que le mot vous ferait frissonner mais, puisqu’il le faut, on s’y pliera. Et puis, oh la, minute papillon, moi faire du kiné, il m’a déjà bien regardé ? Sans parler de prendre du repos… « Parce que vous croyez que j’ai le temps ? » Lui demandais-je à brûle pour point. « J’ai une fille à charge et une mère de soixante-dix ans cardiaque avec un traitement lourd et pas bon marché. Il faut bien que je travail et je n’ai pas vraiment le temps de prendre du repos ou d’aller faire coucou à un kiné. Sans parler du fait que je déteste ces gens là. » Ah ça, croyez-moi, j’en avais eu ma dose des kiné après la brillante intervention du docteur, dont un qui a bien failli ruiner son travail mais ça, y’a des cons partout. En attendant, il était hors de question que je retourne chez un de ses tortionnaires psychopathes. Quant à prendre du repos, c'était pas avec ma pension de l'armée britannique que j'allais savoir subvenir aux besoins de ma famille, même si j'avais de l'argent en banque au cas où. Puis, je ne suis pas du genre à savoir rester inactif. Bref, j’allais encore une fois, mordre sur ma chique et supporter la douleur encore un moment. « J’irais faire votre scanner, de bon gré, c’est promis mais, compter pas sur moi pour être le patient modèle pour le reste. »





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Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 11 Fév - 13:49




Something else ?
Notre passé fait notre présent et notre futur. Une phrase qui peut sembler être exagérée mais qui pourtant, aussi loin qu'il s'en souvenait, s'était toujours vérifiée à un moment ou à un autre. Si son passé avait été du même acabit que celui de Nathan, il ne serait sans doute pas ce qu'il est à ce jour. Il serait sans doute bien moins souriant et peut-être aurait-il vite renoncer à sa carrière de médecin. Ça ne restait bien évidemment qu'une hypothèse mais Alex était persuadé que le passé de chacun avait ses conséquences sur la vie de chaque personne et par extension parfois, sur celles de nos proches. Celui qui grandit seul ne voudra jamais que sa famille connaisse cette solitude, celui qui a été rabaissé constamment par sa famille adoptera une attitude contraire avec ses propres enfants. La psychologie inversée dans toute sa splendeur. Mais heureusement, tout le monde ne grandissait pas dans un tel environnement, comme lui par exemple qui avait toujours été entouré et encouragé. Et ce dans tous les aspects de sa vie, ce qui inclut bien sûr ses choix personnels et intimes. Une chance que beaucoup n'avaient pas hélas, ce qu'il déplorait mais l'être humain pouvait malheureusement être capable du meilleur mais surtout du pire parfois. Son travail à l'hôpital l'avait mis face à ce triste constat plus d'une fois d'ailleurs, le mettant face à certains cas de conscience mais arrêtons là de blablater sur un sujet qui ne nous intéresse pas ici.

Concernant le sous-entendu émis par l'ex-militaire, notre chirurgien l'avait lui aussi compris dans ce sens là mais il ne pouvait décemment pas y répondre de cette manière lui aussi sans perdre toute crédibilité en tant que médecin alors évidemment, il avait fait comme si ce trait d'esprit n'était rien de plus, évitant ainsi une situation plutôt incongrue vue les circonstances de cette entrevue. Et puis comme ça sa réponse à lui aussi semblait bien moins déplacée pour la peine. « Le whisky me convient très bien, ne vous en faites pas. » répondit-il d'un seul trait. Qui dirait non à un whisky de toute façon ? Mais bref, pas le temps de discuter de ce sujet, il devait poursuivre son examen et une fois que Nathan s’exécuta à sa demande, prenant place au bord du lit d'examen, il testa ses réflexes. Dernier point essentiel pour poser clairement un avis sur sa condition et voir ce qu'il conviendrait de faire ensuite pour l'aider à aller mieux. Ceci fait, il s'écarta à nouveau pour laisser d'une part son patient se rhabiller tandis que lui se pliait une fois de plus à son petit cérémonial de nettoyage de mains sans y payer la moindre attention, c'était après tout un réflexe pour lui depuis tellement d'années à présent qu'il ne s'en rendait même plus compte, au point de même le faire dans la vie de tous les jours parfois. Mais bon, ça au moins c'était une bonne habitude, pas vrai ? Une fois ça fait, il annonça alors ce qu'il préconisait à Nathan et il se doutait déjà que ce dernier ne serait pas vraiment ravi d'entendre ce qui l'attendait dans les prochains temps mais Alex ne se laisserait pas démonter pour autant. Parfois il fallait aussi passer pour le méchant pour que le patient guérisse, surtout si ce dernier est une tête de mule qui se croit invincible.

Pas surprenant donc de le voir tiquer au mot scanner et s'expliquer presque aussitôt face à la mention du mot "repos". Il l'écoutait, conscient que ça ne serait pas facile mais il devait lui aussi comprendre une chose. S'il ne suivait pas ses recommandations, il ne pourrait bientôt plus rien faire du tout. Et c'était là une des qualités qu'il fallait posséder pour être un bon médecin, savoir faire comprendre aux patients que c'était pour leur bien même si à leurs yeux ça n'était rien de plus que du blabla de médecin. « Je me doute que vous penser ne pas avoir ni le temps ni l'argent pour ça mais comprenez bien ceci Mr. Holbrook, sans ce traitement, vous courrez le risque de vous retrouver bientôt incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Alors que préférez-vous ? Quelques mois de souffrance mais qui vous permettrons de vous remettre et de continuer à monter ou l'autre solution qui vous en privera à jamais ? » Toucher le point sensible était le meilleur angle d'attaque, Alex l'avait bien compris à ce stade, voilà pourquoi il mettait Nathan devant ce simple constat. Mais il allait encore abattre une autre carte de son jeu. « Et si ça peut vous faire suivre le traitement, je vous ferais moi-même les séances de kiné.  Mais je ne vous lâcherais pas avec ça quoi qu'il arrive. Moi aussi je peux être borné quand il le faut.» annonça-t-il, déterminé à bien lui faire comprendre qu'il ne plaisantait pas sur ce sujet là.

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Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyJeu 13 Fév - 13:38

Something else?
Alexander & Nathan
Nous y voilà donc, la partie la plus énervante d’un rendez-vous chez le médecin. Et vous vous demandez encore pourquoi je préférais ne pas y venir ? Je ne suis tout simplement pas homme à savoir ce que : repos signifie. La seule et unique fois que je m’étais reposé c’était de force parce que tout simplement, je ne pouvais pas marcher suite à ma blessure à la jambe. Alors, imaginer deux minutes, vous avez la capacité d’utiliser vos jambes mais, un médecin vous demande de pas le faire. C’est le monde à l’envers ! Enfin, ne plus les utilisé, du moins, le faire moins, je ne suis pas stupide à ce point. En attendant, dans mon métier, il est utile de les utiliser même si, et c’est là que j’allais retourner son argument, elles ne sont pas indispensables. « Vous savez, je serais même amputer, paraplégique et en chaise roulante, ce n’est pas ça qui m’empêchera de monter sur le dos d’un cheval. Ce serait problématique si je tombais, ça je l’admets mais, à moins d’être paralysé de partout sauf de la tête, on peut toujours monter. » Et je pense savoir ça mieux que le médecin car, en effet, en ce moment je devais travailler un jeune cheval dans cette optique là. Apprendre à l’animal à réagir à la voix et aux mains sans attendre d’ordre des jambes pour une jeune fille en chaise roulante. C’est un investissement au niveau du matériel et du dressage mais, ce n’est pas impossible. Plus qu’une passion, quand on est cavalier, l’équitation c’est une drogue et croyez-moi, j’en ai vu des gens tomber et se blesser gravement mais, remonter sur le dos du cheval avant même d’aller à l’hôpital. Certains dirait que nous sommes fou, pour nous c’est simplement qu’on ne laisse jamais ça passer au dessus. Plus que les jambes, sur un cheval ce sont les bras qui priment.

Et puis des mois… des mois non mais, il se rend compte de ce qu’il me demande où il plane complètement ? Ce n’est pas comme si je pouvais déléguer mon travail à quelqu’un non plus, je ne suis pas un salarié moi, je suis indépendant. Si, je ne travail pas, je n’ai pas d’argent et franchement c’était pas du tout le moment pour moi de prendre quelques mois de repos. « Non mais, vous réfléchissez deux minutes à ce que vous me demandé ? Juste comme ça en passant parce que je n’en ai pas l’impression que c’est le cas, voyez-vous. Si, je ne monte pas, si je ne dresse pas les chevaux, je ne gagne rien et donc, je ne sais pas me soigner non plus. En Angleterre je n’aurais pas fait un foin comme ça mais, on n’est pas là bas. Des mois de repose, c’est impossible. » La politique de mutuel en Angleterre c’était le paradis, aux USA c’est démerde toi. Sans parler du fait que ma fille était elle-même bien amochée pour le moment, ce qui me faisait des charges supplémentaires sur le dos. Non, honnêtement, je ne pouvais pas me permettre de les prendre ses mois de repos. Parfois, il faut faire un choix et entre payer les frais de soin pour ma fille ou perdre l’usage de ma jambe, mon choix était vite fait. « Et puis choisir entre perdre ma jambe, ne plus pouvoir faire ce que je veux et être capable de soigner ma fille, que vous avez eu dernièrement en urgence, je pense que vous savez parfaitement vers quoi je vais me tourner. » Ne demandez pas à un père de faire passer sa santé avant celle de sa fille, ça ne sert à rien, vous n’y gagnerez pas.

J’enfilais ma veste et la fermait d’un geste suffisamment sec pour faire comprendre que j’avais bien l’intention de partir après ça. Je ne me crois pas invincible, je sais bien que je joue avec le feu mais, c’est un choix. Faut bien mettre des priorités dans la vie et moi, je venais de mettre clairement à jour les miennes. Bon, je vais me faire engueuler en rentrant par ma mère qui me dira que ce qui la concerne ce n’est pas primordiale vu son âge mais, elle me donnera raison pour Judith ça, je le sais. « Et puis, soyez honnête, vous ne pensiez quand même pas que j’allais vous dire ce qu’il en retourne sur l’heure. Je vais y réfléchir mais, là sur l’instant c’est clairement non. » Et ça même si c’est lui le kiné. Oui, ça pouvait être un argument valable pour me faire changer d’avis uniquement parce que je sais ce qu’il vaut comme médecin.

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Alexander Kershaw
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyLun 17 Fév - 17:30




Something else ?
Oui, il se doutait bien que c'était beaucoup lui demander que de se prendre le temps de se reposer mais s'il voulait espérer récupérer sa jambe un jour, c'était à ce prix là hélas. Alexander n'était pas stupide, il savait qu'il fallait bien gagner sa vie, qu'en général ce genre de métier était avant tout une passion et une drogue, qu'on ne pouvait pas s'en passer. Qu'il fallait bien s'occuper de sa famille aussi quand on était père comme l'était Nathan mais ça ne devait pas toujours être à sens unique. Mais oui, en ce moment, le pauvre devait être au pied du mur entre sa mère et sa fille qui était passé par la case urgences il y a peu après une chute à cheval. « Je ne vous ai pas dit de ne plus jamais monter, juste de lever le pied de ce côté là un certain temps vu que ça sollicite votre jambe. » Bien sûr que même sans sa jambe il pourrait toujours monter. Un de ses patients s'était fait amputer d'un bras mais il continue encore aujourd'hui à pratiquer l'escalade malgré tout. La volonté peut vous faire faire des tas de chose extraordinaire mais pourquoi s'entêter quand la solution était bien plus simple même si peut-être un peu rude sur le moment ? Certes, c'était plus facile pour lui, de lui dire ce qu'il convenait de faire mais c'était rappelons-le dans le seul et unique but qu'il guérisse au plus vite et surtout au mieux. Il n'avait aucun autre intérêt sur le sujet au-delà de ça -pas en théorie en tout cas- car clairement, il ne cherchait pas à faire gagner de l'argent à l'hôpital et encore moins à en faire perdre à Nathan s'il proposait de s'occuper lui-même des séances de kiné pour précisément être certain qu'il les suivraient -et qu'il n'ait pas à les payer du coup-.

Mais tout ceci ne servait pas à faire voir son point de vue visiblement puisque Nathan pensait qu'il n'avait pas pris le temps de voir la globalité du problème, même si c'était le cas. La couverture social était une horreur ici c'est vrai, ironie du sort quand on y pense puisque les États-Unis se voulaient être le pays le plus puissant et le plus grand mais ignorait volontairement la détresse de milliers de ses habitants incapables de payer des soins même basiques car le système de santé était mal fait. Encore une chose qui lui faisait encore et toujours penser que son pays natal était bien plus agréable que son nouveau pays d'adoption mais bon, il ne changerait pas le système comme ça hélas. Même si le changement pourrait se produire un jour avec le nouveau président. Alex entendait ses arguments, bien entendu. S'il avait une famille, lui aussi penserait toujours à leur bien quitte à faire passer le sien au second plan, c'est ce qu'on fait dans ces cas là. Mais s'il partait, qui aiderait sa fille et sa mère ? « Je suis conscient que c'est beaucoup vous demander, surtout dans ces circonstances là mais je ne fais que vous dire ce dont il en retourne. Je ne peux pas vous forcer à suivre mon traitement, vous êtes le seul à décider mais je crois que c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Pour vous comme pour votre famille. Quatre mois minimum, ça passera bien plus vite que vous ne pouvez le croire. Et s'il faut, je connais quelqu'un qui vous aiderait bien volontiers pour gérer vos affaires et le haras. » ajouta-t-il, n'en démordant pas lui non plus. Des patients comme lui il en avait vu passer et il ne se laisserait pas démonter pour si peu même s'il devait passer pour le méchant de l'histoire en fin de compte.

En tout cas oui, leur entretien se dirigeait allégrement vers son terme, vu le ton de la conversation à présent et le fait que l'ex-soldant enfilait sa veste, sans doute pour lui faire comprendre qu'il allait prendre congé. Nathan reprit la parole cependant, pour lui dire que pour le moment, c'était clairement hors de question pour lui de suivre son idée, ce qu'il respectait. « Non, mais j'espérais que vous ne rejetteriez pas tout en bloc sachant ce que vous avez déjà traverser. Mais je comprends votre choix. La famille c'est important, surtout quand on a la chance d'en avoir une. Si jamais vous changiez d'avis, vous savez quoi faire. » conclut-il en lui tendant la main pour le saluer, sachant qu'il était inutile de polémiquer sur le sujet plus longtemps. Mais peut-être que, après un certain temps et s'il était poussé par sa mère et sa fille, il verrait que le jeu en vaudrait la chandelle. En attendant, Alex ne pouvait qu'espérer qu'entre temps sa situation n'empire pas au point qu'il ne puisse plus rien y faire. « Au revoir Mr. Holbrook, ce fut un plaisir de vous revoir malgré tout. » dit-il en ouvrant la porte de la salle d'examen, restant à côté de la porte en attendant qu'il sorte.

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Nathan Holbrook
Nathan Holbrook
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MessageSujet: Re: Something else? ft. Alexander   Something else? ft. Alexander EmptyMar 18 Fév - 15:54

Something else?
Alexander & Nathan
Oui, je sais, fichue tête de mule que la mienne mais, vu mon âge… on ne me changerait pas ! Ou tout du moins ce serait particulièrement difficile et ardu. En même temps, c’est un peu ça aussi qui m’a sauvé plus jeune, le fait de ne jamais laisser tomber, de n’en faire qu’à ma tête et de tenir coûte que coûte les promesses que je me faisais –oui, parce que celles avec les autres il arrive que ce soit impossible à tenir-. En attendant, je ne voyais pas bien pourquoi je m’esquintais à faire comprendre au doc mon point de vue puisque de toute façon, je ne pense pas qu’il soit dans de bonnes conditions pour comprendre. Quand on n’a pas d’enfant et qu’on n’est pas cavalier professionnel… c’est difficile d’imaginer la vie de ce genre de personne, je pense. Enfin, les enfants, je pense que c’est possible. Le cheval ça, c’est autre chose encore. Bref, mieux ne valait pas répondre à tout ce qu’il disait encore, sinon je finirais par m’énerver et je pense que personne n’a envie de me voir sortir de mes gonds. Dieu, ma fille et ma mère m’en soit témoin, ce n’était pas beau à voir. Quatre mois ça passe vite ? Peut-être mais, c’est ensuite quatre mois de travail à récupérer. Parce qu’un cavalier n’est pas l’autre, on ne peut pas se permettre de mettre plusieurs personnes sur un cheval pour l’éduquer, sinon le pauvre animal est complètement perdu, surtout au début de l’apprentissage. C’est autant de mois perdu donc pour démarrer et par conséquent plus de temps pour le cheval, qui ne sera pas livré ou vendu à temps. Ouais, il y a pas mal de paramètre à prendre en compte et ça, quand on n’est pas dans le métier, on ne le sait pas forcément.

De plus, l’éventualité même que quelqu’un marche sur mes plats de bandes suffirait à me fiche hors de moi. J’ai du personnel et je n’ai pas besoin de plus de personnes. Encore moins un illustre inconnu. « Croyez moi, je n’ai besoin de personne d’autre que ceux que j’ai déjà. » Puis, parlez seulement à ma fille de l’éventualité que quelqu’un d’autre que moi pose ses fesses sur son cheval et vous déclencherez la troisième guerre mondiale. De ça, je ne pouvais absolument pas l’en blâmer, j’étais exactement pareil avec le mien. Bon, en théorie, tous les chevaux du haras sont les miens mais, ceux qui sont utilisé pour les leçons sont montés par beaucoup de monde. Il y en a qu’un dans tout ceux qui sont à moi qui n’est réellement monté que par moi. Et ce n’est pas spécialement un cadeau. Tel cheval, tel cavalier. Enfin pour en finir, si j’étais devenu indépendant, ce n’était certainement pas pour que des personnes dont je ne veux pas s’incrustent dans mon boulot. Et la connaissance de notre bon docteur pourrait être la reine d’Angleterre en personne que ça reviendrait exactement au même.

Bref, il était plus que temps que je vide les lieux avant de devenir désagréable avec lui. À force de me proposer de l’aide, il finirait franchement par me fiche hors de moi. Tout simplement parce que j’avais vécu pire et que je n’avais jamais demandé de l’aide. J’avais réussi à survivre à toutes les épreuves presque tout seul –car je vois mal comment j’aurais pu soigner ma jambe après l’accident sans un médecin… je ne suis pas McGyver-. Cependant, je ne pu retenir une phrase assez cinglante sur le coup. « Qu’est-ce que vous savez de ce que j’ai traversé dans ma vie ? Même pas un dixième, mon cher docteur. » Une rapide poignée de main et j’avais déjà passé la porte alors qu’il l’avait à peine ouverte. Quand je décide de partir, ça va vite en général. « Ouais, je sais quoi faire… et vous me devez toujours un whisky pour bonne conduite durant l’examen. Je payerai le suivant pour mauvaise conduite post examen. » Quoi ? Je suis parfaitement conscient d’avoir été désagréable sur la fin. En même temps, je n’ai jamais dit que j’étais un cadeau. « Au revoir, docteur. » Non, je n’allais pas dire que c’était un plaisir, loin de là. Hôpital ajouté à examen médicale douleur, ajouté à une discussion désagréable pour terminé est égale à déplaisir total. Radouci un peu par la sympathie du bonhomme mais, pas suffisamment pour que ce soit plaisant.


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