nom : Andrews, pour je ne sais encore combien de temps. prénom(s) : Padma. âge : trente ans, bientôt trente et un. lieu et date de naissance : 31 décembre 1982, à Santa Barbara. statut civil : mariée. métier/occupation : chirurgienne en traumato. nationalité : colombo-américaine. orientation sexuelle : hétérosexuelle. caractère : ambitieuse, drôle, douce, déterminée, courageuse, têtue, bordélique, respectueuse, bienveillante, a tendance à prendre les choses à cœur, sarcastique, loyale, ne reste jamais en place, franche, sensible, plutôt vulnérable en ce moment . groupe : scalpel. avatar : kristin kreuk. type de personnage : scénario.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? L'hôpital est ma maison ; j'y connais ses moindres recoins et je sillonne ses allées depuis tellement d'années que j'ai l'impression de n'avoir vécu qu'ici. La chirurgie est la plus admirable des passions : elle me pousse sans arrêt à me dépasser, à faire plus. C'est aussi le meilleur moyen que j'ai trouvé pour me couper totalement de la réalité pendant quelques douces, libres et paisibles heures. A la porte du bloc, je laissais là tous mes problèmes actuels (et vous savez, plus le temps passe, plus j'en ai, je suis comme un aimant à emmerdes) et si à présent j'enchaine les gardes plus que je ne le devrais c'est parce que c'est la meilleure chose qu'il me reste. Mon cocon.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Je suis une warrior, une fille qui préfère souffrir des heures durant plutôt que de prendre un gramme de paracétamol. Je connais les combines, les associations spéciales pour être au top de la forme en plein coup de faiblesse mais il est très rare que je m'en serve. Je n'en ressens pas le besoin. A vrai dire, je ne m'écoute pas trop.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Médecine douce si vous considérez qu'un paquet de mouchoirs, une bassine et un star wars en font partie. C'est la meilleure association pour me faire guérir plus vite. Malheureusement, on ne guérit pas de l'infidélité. C'est dommage, j'en aurais prescrit à mon mari.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? J'ai essayé plusieurs fois la cigarette, comme un mouton, pour comprendre ce que Riley trouvait de si exceptionnel dans ce petit tube de nicotine. Résultat des courses, c'est dégueulasse. En trois bouffées on garde pour deux bonnes heures cette âpre fumée dans la gorge, pas agréable du tout d'ailleurs. Plus tu tousses plus tu gardes cette sensation dérangeante. Alors que l'alcool c'est quand même super doux au palet. Mes péchés mignons restent sans doute la bière et le vin, mes vieux amis, les soirs de déprime. Eux au moins, on le mérite d'être toujours là.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Je n'en avais pas jusque là. Un genou en carton et vite opéré suite à un entraînement trop sévère en hockey sur glace au lycée. Et sinon je pétais la forme jusque il y a quelques jours, lorsque j'ai découvert que j'étais enceinte. L'hécatombe : ça ne pouvait pas plus mal tomber. Je savais au fond que j'en voulais, sans être capable de poser de dates exacts. J'aimais aussi Riley, plus que de raison, et avoir la moitié de chacun de nous dans un petit corps était la chose la plus exceptionnelle que je pouvais imaginer. Oui, jusqu'à ce que j'apprenne que mon mari me trompe, assidûment. Maintenant, qu'est ce que je suis sensée faire hein ? Considérer ce bébé comme un moyen de réconciliation ? Ou plutôt comme un parasite, un petit œuf dans mon ventre qu'il me fallait enlever très rapidement ? Est ce que ça valait vraiment le coup d'en parler à Riley d'abord ? S'il m'avait trompé, il ne devait plus considérer d'avenir pour nous deux. Alors qu'est ce qu'il ferait de cet enfant ? Et moi ? Qu'est ce que ça me ferait de voir grandir ce petit enfant qui ressemblera tôt ou tard à celui qui m'avait brisé le cœur ?
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Non, aucun. Bien que ma mère souffre du diabète II, mais, ça n'est pas mon plus gros soucis à l'heure actuelle.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Chaque matin j'avale une vitamine C et une cuillère de miel. Rien de tel pour courir un marathon pour la journée, ou simplement sauver des vies. Alors non, physiquement je m'en sors. Je me pensais allergique aux cons infidèles par contre, mais je crois que finalement ça n'était qu'une amère utopie.

son film préféré est de loin shining qui malgré les nombreux visionnages lui file toujours la frousse pendant la première année de son internat elle a été baptisée saule pleureur par l'ensemble de l'équipe, et, pendant plus d'un mois, chaque matin, son casier était rempli de paquet de mouchoirs voyez vous, elle avait l'habitude de pleurer pour tout, que ça soit un décès ou une personne sauvée retient facilement les répliques de films inutiles et les sort en toute occasion a une vision presque manichéenne de la vie : vous êtes soit un jedi soit dark vador, soit un membre de l'ordre du phœnix soit voldemort (pire, Bellatrix Lestrange) adore les jours d'orage enceinte de trois semaines, personne n'est encore au courant (évidemment sa gynéco est sous le secret professionnel) extrêmement loyale, elle suivra toute personne qu'elle admire, respecte ou aime. Dès lors elle vous sera loyale jusqu'à la fin, quitte à creuser une tombe en plein milieu de la nuit vous conviendrez bien que la trahison est la chose qui blesse le plus Padma. Elle ne comprend pas qu'on puisse faire ça puisqu'elle n'y penserait jamais. Pas de bol, son mari a joué au con quand elle a appris qu'il l'avait trompé ( et pas qu'une fois hein, on peut pas tout mettre sur le compte de l'alcool) Padma a posé une louche en bois contre sa tempe et a murmuré oubliettes. Malheureusement, elle est moldue est très vulnérable en ce moment, du sans doute à l'infidélité cachée de son mari mais aussi à la présence d'un truc dans son bide elle aimerait revenir en arrière. son père est avocat, et a épousé une jeune colombienne mannequin Padma a posé son premier stéthoscope sur la tombe de son grand père au fond, elle aimerait pouvoir se confier à quelqu'un, n'importe qui son lot de consolation contre la déprime sont des plats bien gras elle aimerait d'ailleurs pouvoir se faire tourner la tête à la bière enchaîne les gardes pour éviter au maximum Riley à la maison, et pour éviter de penser tout court. dans ses heures les plus sombres, Padma finit même par se demander si tout ce mariage n'est pas une misérable erreur : si Riley est vraiment son âme sœur. arracherait bien la tête de ce vil Johan, secouriste de mes deux. Malheureusement la loi le lui interdit, alors pour compenser, la demoiselle se bourre d'épisodes sanglants de Game Of Trones. (Evidemment, ce ne sont jamais ceux qu'elle déteste qui meurent) parce que oui, Padma a des problèmes de sommeil. Quand elle est à la maison elle se demande si son mari n'est pas entrain de penser/coucher avec l'autre enflure et lorsqu'elle part en salle de repos, germe l'idée que Riley a très bien pu coucher avec ce mangemort dans ce lit. Ah oui, Orlando Bloom est son premier amour. Le voila maintenant entrain de demander le divorce. Un signe pour Padma ?

« Et comment va mon papy ? » La petite brune s'était levée de son siège d'hôpital. Il était tard, trop tard pour une petite fille de son âge. Mais elle avait insisté pour accompagner son grand père aux urgences avec ses parents. Sa peau métissée en plein mois de décembre la rendait à croquer, et ses grand yeux noisettes n'aspiraient qu'à de bonnes nouvelles. Elle avait ainsi interpellé le médecin, plus vite que l'éclair, plus vite que sa propre famille. Son grand père était la personne qu'elle aimait le plus au monde ; d'ailleurs la petite nommée Padma le considérait même comme son meilleur ami. Ils se comprenaient d'un seul regard, et son grand père essuyait tous ses caprices de petite fille sous le prétexte qu'elle était adorable. Il l'éduquait en quelque sorte, et surtout en douceur à être quelqu'un de bien, d'attentionnée. Il souhaitait vraiment que sa petite fille ne grandisse pas dans les strass de la Californie pour se transformer en grande mannequin anorexique, prête à tout pour un rail de coc' et un vieux millionnaire au fond d'un toilette crasseux de boite de nuit. Elle respirait la vie et l'innocence et c'est que l'aïeul Grint voulait conserver chez elle.

Cette nuit là, il était tombé et s'était cassé le fémur. Rien de grave bien sûr pour une petite fille qui pensait encore les plâtres pouvaient soigner le moindre des bobos. Mais pour un vieil homme comme lui, la guérison serait rude et difficile. Il l'avait bien compris d'ailleurs, dès le moment où il était tombé. Mais comme à son habitude, il ne se plaignait pas, il se forçait même à sourire et à écouter les extravagances de sa petite fille en pleine nuit, alors qu'il n'aurait aspirer qu'à une grande nuit de sommeil. Figurez vous, que dans le calme inquiétant de l'hôpital, les paroles parfois pas très sensées de sa petite fille le rassurait. Il était comme à la maison. Il y retournerait bientôt.

***

Quelques semaines sont passées, et le vieux Grint est à présent en maison de repos. Sa petite fille lui rend visite presque chaque jour, niant le fait que son papy chéri n'allait pas aussi bien qu'elle le pensait. C'était juste une passade pensait-elle, qui se sentirait bien dans un environnement pareil ? Bientôt il se retournerait à la maison, et ils pourront rejouer au monopoly, comme avant. Padma avait pris l'habitude de raser son grand père prétextant qu'elle le faisait sur ses poupées, depuis son arrivée. Évidemment, la petite fille le coupait – bien qu'un peu moins à chaque nouvelle tentative – mais Grint ne se plaignait pas. C'était leur moment à eux, où son quotidien bien maussade se transformait en récréation. C'était comme avant, et si on oubliait le contexte extérieur, c'était bien. Vraiment bien. Cette fois-là, la petite Padma aperçut que les yeux de son papy n'étaient plus aussi blancs qu'avant ; ils étaient presque jaunes. Elle fit taire pourtant cet instinct, cette petite voix qui la poussait à appeler n'importe qui pour le dire. Elle ne le dira d'ailleurs jamais à sa grand mère qui était avec elle pourtant ce jour là.

***

Un samedi matin, alors que Padma était encore dans son canapé en pyjama à regarder Oggy et les Cafards le téléphone sonna. C'était son père, avocat, alors en déplacement. Même petite, Padma savait que lorsque son père appelait aussi tôt, quelque chose s'était produit. Il n'en fallut pas plus pour la petite fille pour comprendre. Sa mère essaya de la consoler, de tourner autour du pot avant de lui annoncer la nouvelle. Trois simples mots avaient à présent détruit le cœur et l'innocence d'une petite fille qui croyait en la vie éternelle. Papy est mort. La brunette emporta son bol de céréales avec elle jusqu'à sa chambre où elle s'y enferma. Elle ne laissa rien paraître auprès de sa mère, mais dès lors qu'elle ferma la porte de sa chambre, elle éclata en sanglots. Elle pleura, oui, un long moment, criant sa douleur dans un gémissement continuel dans le silence de sa maison. Elle pleurait la perte de son grand père, son héros, son meilleur ami. Et, à partir de ce jour là, Padma s'en voulut à vie : elle se disait que si elle avait parlé du problème des yeux de son papy, alors peut être qu'il aurait été soigné avant, et peut être qu'il aurait survécu. Je l'ai tué, qu'elle se répétait, qu'elle se martelait dans la tête. Et jamais, jamais elle n'osa en parler à voix haute, à quiconque. Elle appris juste à vivre avec cette culpabilité qui ne la quittera sans doute jamais. Et, c'est sûrement pourquoi elle n'a jamais parlé de son grand père à quiconque : parce qu'elle est incapable même après toutes ces années de ne pas y penser sans pleurer. Blessée à vif, à jamais.


Padma avait bien grandi depuis ce malheureux drame. Elle était devenue une belle jolie adolescente, et avait obtenu son diplôme du secondaire avec une facilité déconcertante. Depuis le décès de son grand père, Padma avait choisi de devenir médecin. Les résultats de l'analyse sanguine de son grand père avait montré qu'il s'agissait d'une erreur humaine et que, quelqu'un au cours de son hospitalisation lui avait donné une dose trop forte de médicaments, ce qui avait, petit à petit, broyé son foie. D'abord très revancharde et en colère, la jolie brune avait passé plusieurs années à se rebeller sans cesse contre n'importe quelle autorité. Elle se sentait flouée par un système qu'elle pensait parfait. C'est bien pourquoi Padma avait voulu y entrer, devenir la meilleure : la demoiselle voulait à tout prix éviter ce malheureux incident une nouvelle fois. Elle ne voulait pas qu'une autre petite fille souffre comme elle souffrait encore. En premier lieu, la jeune diplômée avait voulu travailler dans le secteur de la gériatrie mais, après un simple stage elle compris que ça n'était pas possible. Pas parce qu'elle n'aimait pas les personnes âgées, au contraire, mais bien parce qu'elle voyait en chacun d'entre eux une part de son regretté papy. Son seul travers restait sa sensibilité, sensibilité qu'elle mis en dehors du bloc après des années et des années de pleurs intempestifs. Entre temps, Padma s'était mariée à l'homme qu'elle considérait comme son âme sœur, son prince charmant. Et puis, une fan comme elle de Urgences, se devait d'admirer tout médecin urgentiste tel que Riley. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Comme disait Voltaire, il faut cultiver son jardin. Et la jeune chirurgienne pensait vraiment l'avoir fait, jusqu'à ce que...



Comment est ce qu'on est sensé réagir quand on apprend que son mari vous ment, vous trompe, depuis des semaines, peut être des mois, avec la même personne, un homme en plus, un secouriste ? Comment vous feriez vous, pour encaisser tous ces nouveaux traits de caractère que vous ne soupçonniez pas chez celui avec qui vous êtes sensés tout partager ? Padma le voyait comme son prince charmant à elle, peut être un prince charmant qui fume comme un pompier, mais le sien à elle. Son putain de mari. Elle pensait avoir rencontré la perle rare, le véritable amour qu'on cherche désespérément tout au long de sa vie. Elle se considérait même comme chanceuse puisque souvent, les gens avaient beau le chercher, ils ne le trouvaient jamais. Et ce chevalier servant s'était assombri en un traître menteur et déloyal. Cet acte avait destabilisé la brunette plus qu'elle ne voulait le reconnaître. Depuis, Padma se posait des milliers de questions sur Riley, sur eux, mais sur elle même aussi. Elle avait forcément fait quelque chose de mal pour qu'il aille voir ailleurs. Est ce qu'elle le blessait ? Est ce qu'elle n'était à la hauteur ? Et dès lors qu'elle pensait de cette façon, Padma se fâchait contre elle même. Pourquoi diable devrait-elle se blâmer pour quelque chose qu'il avait commis ? C'était Riley qui l'avait trahi ! Lui qui avait couché avec un autre qu'elle ! Qui lui avait menti toutes ces semaines sans une once de culpabilité ! Elle devait le quitter. Dès ce soir ! Padma pensait même qu'elle avait mis trop longtemps avant de prendre cette décision. Oui, c'était le mieux, sa fierté en avait assez supporté comme ça. Mais qu'est ce qu'on fait lorsque on aime encore la personne qui nous a trahi ? Et que décide t-on quand on apprend être enceinte de ce dit crétin ? C'était comme choisir entre Dark Vador ou Voldemort. Mieux valait-il rester pour élever ensemble ce bébé ? D'ailleurs, peut être qu'il serait l'objet de leur réconciliation, peut être qu'il leur permettrait de se retrouver. Ou alors, peut être que ça serait pire et que son bébé sera blessé à jamais par l'animosité qui régnera entre ses parents. Peut être qu'elle n'est qu'une égoiste, peut être que pour son bien à lui il valait mieux le supprimer de son ventre aussi vite qu'il était arrivé. Peut être ne devrait-elle même pas en parler à Riley. Vous voyez, elle ne voulait pas qu'il se sente obligé de rester. Elle ne voulait pas non plus jouer à la comédie de la parfaite petite famille, à fermer les yeux sur ses futures tromperies. Parce qu'après tout, qu'est ce qui lui disait que ça n'arriverait plus ? Quand on le fait une fois, on le fait forcément une deuxième fois. (théorie des granolas.) Qu'est ce qui lui assurait que cette fois-ci ça irait mieux ? Elle n'était plus seule à présent, Padma réfléchissait pour son bonheur à elle, mais aussi à celui de son bébé (qu'elle cherchait pourtant à nier les trois quarts du temps). Alors en attendant, Padma prenait sur elle même pour faire survivre son mariage à tout ça, pour leur bien à eux trois... Sans même être réellement sûre qu'il y aurait une famille derrière tout ça un jour. ( En clair, sa tête est un ballon de basket qui ne demande qu'à exploser.)