nom : Il porte le nom de son père, Hamilton, là où sa soeur a choisi de prendre celui de leur mère; Geller. prénom(s) : Jesse. Ses parents ont tellement bataillé pour tomber d'accord qu'ils n'ont pas eu à coeur de lutter encore une fois pour en choisir un second. âge : 31 ans. lieu et date de naissance : 23/03/1982, à San Francisco. statut civil : Célibataire. métier/occupation : Titulaire en Chirurgie Générale. nationalité : Américain avec des origines australiennes. orientation sexuelle : Hétérosexuel. caractère : attachant — passionné — drôle — (sur)protecteur — charmeur — loyal — franc — direct — passionné — confiant — sociable — calme — réfléchi — sentimentalement retardé — têtu — borné — bon perdant, quand ça lui prend — dévoué — ironique — sarcastique — moqueur etc. groupe : Scalpel. avatar : Daniel Gillies. type de personnage : scénario de Poppy.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Souvent ne serait pas le mot que j'emploierai.. Je dirais surtout que j'y suis tout le temps, constamment.. Disons que l'hôpital c'est comme la cigarette; quand on commence on s'arrête plus.. Enfin là ça serait plutôt du style "quand on y entre on en sort plus" mais ça fait trop accroche de film d'épouvante.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? J'aimerais dire que je suis du genre à me recoudre tout seul mais j'ai plutôt tendance à aller pleurnicher pour qu'on me fasse les points; j'aime bien qu'on s'occupe de moi, c'est plus agréable. Je ne demande pas non plus la sucette à la fraise à la fin, mais un petit bisous ça passe tout aussi bien.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Vous allez me prendre pour un mec compliqué mais j'suis pas un fou des médicaments. Enfin ça dépend. Quand je sens que c'est un petit virus qui va passer vite, je me contente de trucs traditionnels ou de secrets de grand-mère. En revanche si je traine le truc plus d'une semaine là, oui, je me fais une dose de cachets.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je ne bois pas, dans le sens ou je ne suis pas un alcoolique notoire. Si je bois c'est une bière et seulement si je ne travaille pas le lendemain, en général Sam c'est moi. Mais je fume. Chacun son vice.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Je suis migraineux mais rien qu'une bonne nuit de sommeil, de l'obscurité et un petit air classique ne puissent soigner.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? A part la calvitie qui me guette, rien de bien grave.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Je suis allergique à la pistache et Justin Bieber me donne des boutons.

« Jee, » penché sur son devoir de mathématique, le gamin de onze ans entend à peine sa petite soeur qui entre dans sa chambre d'un air un peu gênée. Il rature une ligne pour la quatrième fois, et pose son crayon avant d'attraper sa tête entre ses mains et de soupirer tout en reniflant bruyamment. Quel idiot d'avoir balancé à Matthew, un camarade de classe imbu de sa personne, qu'il pouvait le battre au prochain devoir à rendre. Il en est à se coller le front sur le bureau quand la main de sa petite soeur tire légèrement son t-shirt, le sortant de son mutisme. « Oh Aza, qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu fais cette tête ? » Ni une ni deux, il oublie le devoir, descend de sa chaise et s'accroupit pour lui faire face, les mains sur ses épaules. Il y a bien plus important qu'un devoir ou qu'un pari stupide avec les garçons. Le visage de la fillette entre les mains, il fige son regard dans le sien et baisse les yeux quand elle lève les mains, une poupée abimée entre ses petits doigts boudinés. « Elle est cassée regarde, » et devant son air un peu triste, un peu ennuyé, Jesse ne résiste pas longtemps. C'est comme ça depuis qu'elle est née. « Faites moi voir ça mademoiselle, on va en prendre soin, » une main sur l'épaule de sa cadette, l'autre tenant fermement la poupée, il s'approche de la caisse en bois installée au pied de son lit et se met à fouiller son placard pour en ressortir avec une blouse trop grand, un stéthoscope et une lampe frontale. La gamine rit, il lui fait un clin d'oeil puis s'approche du corps inanimé. « Hmm.. je vois ce que c'est.. » il pose le bout de son stéthoscope n'importe où sur la poupée, la fillette pendue à son bras pour le regarder faire, terrifiée à l'annonce du diagnostique.
Sortant les fausses lunettes de la poche de la blouse qu'il porte, Jesse se frotte le menton avant de poser ses mains sur les épaules de sa soeur et de lui obliger à lui tourner le dos. Penché au-dessus de sa patiente, il grimace avant de lever l'index d'un air de génie et de sortir de sa chambre en trombe. « Nana, tu ranges où les aiguilles et le fil ? » il n'attend pas la réponse de la nourrice, qui le regarde avec suspicion les bras chargés de vêtements, et lui pointe un tiroir vers lequel il se précipite pour repartir dans sa chambre en courant. Azalée sautille sur la pointe des pieds en le voyant revenir, sans doute confiante devant l'air sûr qu'il affiche. « Bon alors.. la dernière fois, papa m'a dit que .. » Jesse se parle à lui-même, comme à chaque fois qu'il réfléchit mais là c'est du sérieux; s'il n'arrive pas à réparer la poupée de sa soeur il ne pourra plus jamais se considérer comme un héros. Ce qui serait un drame. Pour lui au moins.
Grandir dans une famille de chirurgien a son avantage; on apprend assez tôt à recoudre des choses. Il n'a que onze ans, mais Jesse sait déjà qu'il fera le même métier que ses parents, et que leur parents avant eux et ainsi de suite jusqu'aux ancêtres de l'ère préhistorique. Ou presque, on a jamais pu déterminer clairement si les homosapiens avaient des chirurgiens parmi les leurs. Il hausse les épaules, se détend, essaie de ne pas trop éparpiller son esprit et fait passer le fil dans le trou de l'aiguille avant de s'atteler à recoudre la poupée. Ce n'est pas encore une oeuvre d'art, ça ressemble pas mal à du travail façon Tim Burton, mais au moins elle n'a plus la mousse qui lui sort du ventre et la tête qui pendouille lamentablement sur le côté. « Voilà, mademoiselle, pouvez venir la voir, elle dort encore mais elle vous entend surement, » il enlève ses fausses lunettes, passe une main dans le dos de sa cadette et sourit alors qu'elle dépose un baiser sur sa joue. « Elle va avoir besoin de repos mais vous pouvez la ramener chez vous, » et elle repart déjà dans sa chambre en courant et lui.. Et bien il retourne à son devoir, plus décidé que jamais à s'en sortir avec une meilleure note que cet idiot de Mathew.





« Si vous croyez que parce que vous vous appelez Hamilton cela vous donne le droit de vous prendre pour Dieu, je vous conseille de prendre la robe et pas la blouse et d'aller faire vos conneries ailleurs que sous ma surveillance ! » Jesse baisse la tête, les mains dans le dos, à la manière d'un enfant qu'on gronde. Il serre les dents, encaisse les jurons que lui crache son résident, et acquiesce quand on lui dit de le faire. Il risque gros, il le sait, alors il essaie de ne pas faire le malin surtout avec ce qui pourrait l'attendre au détour d'un couloir s'il vient à répondre; être renvoyé du programme et se prendre la raclée de sa vie par son père qui a dépensé beaucoup pour ses études. C'est pas non plus comme si ça l'avait mis sur la paille mais c'est une question d'honneur. « Vous avez de la chance que le patient soit encore vivant et qu'il ne nous colle pas un procès au cul. Je vous préviens Hamilton, j'vous ai à l'oeil, c'est la première et dernière fois que vous me faites passer pour un con aux yeux de mes collègues, et que vous jouez avec la vie d'un patient. La prochaine fois, je m'assurerais que vous ne puissiez jamais remettre un pied dans un hôpital ! » l'intéressé relève le nez et voyant la main qui s'agite devant lui, il s'excuse encore une fois et quitte la pièce avec pour punition de s'occuper de tout les dossiers qui tombent entre les mains du résident pendant deux semaines. Pas d'interventions, pas de blocs, que de la paperasse. Ca devrait lui remettre les idées en place à ce qu'il paraît. Ca lui donne surtout envie de s'enterrer dans un trou et de se faire bouffer par les fourmis. « Psstt, » il lève la tête, concentré qu'il était à fixer le sol en espérant y voir un trou béant se former, et sourit avant de regarder autour de lui pour rejoindre une jeune femme dans un placard à balai. On aura fait plus romantique mais le romantisme s'est perdu depuis longtemps chez les hommes de la famille Hamilton. « Me dis pas que tu m'attends là-dedans depuis ce matin, » il plaisante et l'embrasse mais devant son air sérieux et le peu de délicatesse avec laquelle elle le repousse, il arque un sourcil. « Ca va pas ? Tu t'sens mal parce que je me suis fait passer un savon? Ca va lui passer t'inquiète pas, j'risque rien, » mais ça ne semble pas être ce qui la dérange.

Elle est adorable avec ses boucles rousses, deux tâches rouges sur les pommettes, mais quelque chose le rend triste dans cette manière qu'elle a de fuir son regard. C'est ce qui lui a plu la première fois qu'il l'a vu, pendant sa première année de stage et ce qui l'a poussé à oser l'inviter à la fin de la deuxième année. Et si ça pimente leur relation de se cacher - elle de peur qu'on trouve cliché qu'une infirmière s'amourache d'un interne, lui pour lui faire plaisir - quelque chose commence à l'agacer. Si sa relation n'est pas aussi malsaine que celle de sa soeur avec son Tobias - dont on évitera de donner ici le surnom affectueux que lui donne encore Jesse -, elle n'est pas non plus très stable. A trop se cacher ils en sont arrivés à un point où leur rendez-vous en-dehors de l'hôpital ont quelque chose d'ennuyant et de répétitif. « C'est que — » elle est coupée par les micros du couloir dans lesquels on beugle son prénom d'urgence, « on en reparle plus tard, d'accord ? Demain matin quand tu rentres, on se donne rendez-vous, » et en déposant un baiser sur le bout de son nez elle le laisse en plan avec ses dossiers et sa boule au ventre.
Elle ne s'est jamais pointée au rendez-vous. Il a attendu pendant trois heures - c'est dire à quel point il est décidé quand il fait quelque chose - et n'a compris ce qu'il s'est passé que quelques jours plus tard quand des infirmières ont parlé de son transfert. Un transfert qu'elle avait demandé avant de le rencontrer mais dont il n'avait encore jamais entendu parler. Autant dire que ça lui a mis un coup mais Jesse n'est pas homme à se laisser abattre. On peut dire que c'est en parti cette histoire qui l'a poussé à se donner un peu plus à fond dans son internat pour réussir.





« Ca s'passe bien avec ton interne ? » Jesse relève la tête de sa gelée, sur laquelle il semble avoir planté comme un vieil ordinateur. C'est vert, ça sent le fruit mais ça à le gout chimique du plastique. Il lève les yeux vers son meilleur ami et hausse les épaules en lui faisant signe de ne pas toucher à sa gelée; malgré toutes ces années passées à l'hôpital il n'est pas parvenu à s'habituer à la bouffe. Il s'agit peut être d'un moyen de la hiérarchie pour avoir plus de patients; un tour à la cafétéria et on développe un tas de saloperies. Ecoeuré, le titulaire repose le petit pot en plastique dans son plateau et jette un regard aux tables. L'arrivée des nouveaux internes l'a un peu perturbé, surtout parce que ça lui fait réaliser à quel point le temps passe vite et, principalement, qu'il fête ses trente-et-un ans dans le même hôpital que celui où il a fait son internat. Sa vie personnelle s'est réduite à passer plus de soirs à rattraper ses nuits de garde qu'à coucher auprès d'une inconnue dont il ne se souvient jamais du prénom au réveil. « Hmm.. J'ai pas tellement de groupies si c'est ce que tu veux savoir, ce qui n'est pas ton cas, » pour appuyer sa réflexion il lui fait signe de se retourner; un groupe d'interne les observe depuis plusieurs minutes au point d'en être effrayant. « Des fois qu'elles prennent en note ce que tu manges, fais gaffe.. Si elles viennent t'offrir un café, méfie-toi de ce qu'elles ont pu mettre dedans. Allez, sur ce, j'ai des bébés à surveiller, » parlant de ses propres internes.
Si Jesse s'est toujours donné l'apparence d'un mec sympa, au travail il a la réputation d'être un tyran doublé d'un con. Réputation qu'il ne dément pas. Déposant son plateau au comptoir, il retourne à ses affaires pour trouver sa soeur un dossier à la main, et ses propres internes plus loin, surement en train de se raconter des trucs sans intérêts. C'est pas l'envie qui lui manque d'aller embêter Poppy mais il lui a fait la promesse de ne rien dire sur leurs liens de parenté. Et s'il est fier d'elle, il se contente de lui sourire d'un air faussement poli, malgré le léger clin d'oeil qu'il lui glisse à l'abri des regards.

« Poppy, c'est un nom ça ? Elle devrait plutôt retourner poser pour de la lingerie.. Vous croyez qu'il y a encore quelque chose de naturel chez elle ? » Bras croisés, poing devant la bouche, Jesse se racle la gorge. Leur réaction ne se fait pas attendre; elles sursautent et se tournent pour lui faire face, l'une d'elle rougit de honte ou d'autre chose il ne saurait dire et il s'en moque. « Dites moi quand vous aurez fini de parler chiffons, que je vous donne un peu de travail. A moins que vous vous croyez dans un show télévisé et jouiez les commères, auquel cas je vous précise de suite que vous vous êtes trompées de plateau et que la sortie est par là, » il relève le menton en direction du couloir, « par contre si vous voulez pratiquer la médecine occupez-vous de ça. » Elles acquiescent et vont pour partir quand il les arrête encore, « ah et si j'étais vous mesdemoiselles, plutôt que de m'intéresser au physique de mes collègues, je me ferais plutôt du soucis concernant leur capacité et leur talent. Parce que le temps que vous perdez à baver sur son dos, elle le gagne en s'occupant de vrais cas, » et de nouveau il leur fait signe de disparaître, à moitié irrité et amusé. Il n'y a pas si longtemps, il s'amusait lui aussi à parcourir le couloir en faisant un peu l'idiot, alors que maintenant c'est lui le garde fou. Le monde à l'envers.