nom : Woods. Il faut savoir qu'il y a quelques mois, Deann ne portait pas ce nom de famille. Il a été changé lors d'une longue procédure qui a débuté il y a déjà un moment. prénoms : Deann Cameron. Pour ceux-là, il n'a pas eu la force de les faire changer, car, c'est pour lui quelque chose de très précieux, offert par ses parents. âge : Trente-trois ans. lieu et date de naissance : Le 20 mars 1980 à Bangor. statut civil : Célibataire. métier/occupation : Il est propriétaire d'une petite librairie à la senteur du vieux livre. Mais, il faut savoir qu'il ne faisait absolument pas ce métier avant. Il vient de se reconvertir. nationalité : Américaine. orientation sexuelle : Homosexuel. caractère : Vif ; Surdoué ; Génie ; Borné ; Froid ; Calme ; Aimant ; Distant ; Posé ; Passionné ; Fidèle ; Perdu ; Terrorisé ; Fort ; Maladroit avec les sentiments humains ; Rigoureux ; Sévère envers lui-même. groupe : Anesthesia. avatar : Daniel Henney.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Je m'y rends régulièrement oui, au moins une fois par an, sauf si je constate une détérioration, une accélération ou des effets secondaires trop important. Sinon, une fois par an pour faire un bilan, vérifier que tout va bien et modifier s'il le faut, mon traitement.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Je ne pleure certainement pas. Delà à me recoudre non, j'évite. Je préfère aller chez le médecin plutôt que de tenter de "m’amputer" plus qu'autre chose !
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Je prends simplement ce qu'on me dit de prendre. Je ne vais pas m'amuser à mélanger différents médicaments qui peuvent mal interagir entre eux ! La médecine maison est très dangereuse.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je ne fume pas. Mais, parfois, il m'arrive de boire un ou deux verres de vins rouges au coin du feu. Relaxé, au calme, un bon bouquin m'accompagnant. Et non, je ne me drogue pas non plus.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Malheureusement oui. Cela ne fait qu'un an et demi que la maladie a été découverte, mais, elle est belle et bien là. A un stade peu avancé, ne me causant pas encore trop de difficultés. Mais, je sais que plus les années vont avancer et plus mon cas va empirer.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Il s’avère que je doute de plus en plus. Mais en toute logique, non.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Pour les allergies, j'ai la chance de pouvoir passer à côté, en ce qui concerne les rhumes et autres, je pense que je ne suis pas le pire cas que l'on pourrait trouver. Je m'enrhume, comme tout le monde.

Tu avais tout pour toi. Fils d'une riche famille. Une cuillère en or dans ta bouche. Tu ne manquais de rien. Tout. C'était ce qui dominait ta vie. Riche, reconnu et connu. Toi, cardiologue de grande renommée. Trop d'argent, trop. Mais, c'était ainsi. C'était ta vie. Celle que tu aimais, celle qui te passionnait. Ton nez dans les bouquins, tes doigts dans leurs cœurs. Pour les sauver, les cas les plus durs, les plus désespérés. Tu étais un peu comme Dieu. Sauvant ceux qui n'avaient plus d'espoir. Oui, tu avais ce petit côté héros que tu ne comprenais pas. Toi qui aurait pu être arrogant, toi qui aurais pu regarder les gens de hauts, tu te contentais de vivre, froid pour tes patients mais, faisant ton travail avec rigueur. Ton cœur battant la chamade à chaque fois que tu t'en saisissais, de ton scalpel. Une passion. Toute une vie, oui. Tu ne manquais de rien. Tu avais tout, tu avais trop.

Jusqu'à ce matin-là. Assis simplement à ton bureau, enfermé. Devant toi des scanners, des radiographies, des analyses. Ton regard les fixant, encore et encore, sans les lires. Juste là, les fixant à les rendre floues. Tes doigts tremblants. Tes lèvres grimaçants. Tu ne voulais pas le croire, tu n'avais pas envie de comprendre. Et pourtant tout était là. Tout... Et, tu te rappelais encore du pourquoi, du comment. Comment tu en étais venu à faire tous ses examens, secrètement, juste pour toi. Tu t'en souvenais comme si c'était hier. Car, tu avais failli la tuer. Elle si belle et innocente. Elle, seulement âgée de onze ans, elle avait failli y rester sous ton scalpel. Parce que tu avais tremblé, parce que ta main était partie. Sans que tu le veuilles, la fixant, terrorisé, alors qu'autour de toi tout le monde s'excitait pour arrêter l'hémorragie que tu venais de causer. La fatigue. Oui, c'est ce que tout le monde avait dit. Finalement, le si doué Huston n'était pas infaillible. Enfin une erreur. Le stress...la fatigue. Balivernes, conneries. Ce n'était rien de tout cela. Car, oui, le si doué Huston avait une faille. Faille trop profonde pour ne serait-ce qu'être refermée.

Doucement tu te saisis des papiers devant toi, ton regard à nouveau vif alors que ton bipeur sonnait sans fin. Mais, tu n'étais pas là, tu n'étais plus là. Avec ces résultats. Tu savais pertinemment que tu ne pourrais plus pratiquer. Plus jamais. Pourquoi ? Oui, pourquoi toi ? Pourquoi alors que tu n'avais pas entendu parler de ce cas dans ta famille. Tes parents t'avaient-ils mentit ? Avaient-ils omit ce paramètre pour que tu puisses réaliser ton rêve ? Devenir le plus grand. Tu ne l'espérais pas, car, sinon, tu ne pourrais leur pardonner. Les papiers tombèrent lentement sur le bureau alors que tes doigts finirent par éteindre le bipeur. Te coupant de ton monde. Pour la vie.

« A quand date ces résultats ? »
« Un an. » Regard impassible et pourtant, tu savais que ce n'était que le début de la fin. Un fin sourire sur tes lèvres, ton regard froid. Tu regardais cet homme, un collègue...Non, car, tu ne faisais plus partie de ce monde. Tu avais tout quitté, ta ville, ton hôpital, ta famille et même ton nom. Pour ne pas qu'on comprenne, pour ne pas que le si célèbre Huston fasse la Une des journaux. Huston, si grand cardiologue...Huston...Woods.
« Je suis désolé. Vous êtes bel et bien atteint de la maladie de Huntington. Nous allons lancer d'autres examens pour savoir à quel stade vous êtes atteint et nous vous prescriront le traitement nécessaire. Mais, comme vous devez le savoir, la maladie de Huntington est à ce jour incurable. Nous allons simplement pouvoir soulager vos symptômes. »
« Oui, je sais. » Que pouvais-tu dire d'autre. Tu savais déjà tout cela. C'est pour cela que tu étais parti. Loin de tout, pour recommencer, pour essayer d'oublier. Oublier tes rêves, oublier tes espoirs et tes envies. Redevenir un simple homme, inconnu de tous. Gérant d'une librairie. Rien d'autre. Rien de plus compliqué. Parce que finalement, tu en avais besoin, de cette solitude. Peut-être simplement le temps de faire le point. De comprendre, d'accepter. Accepter pour pouvoir continuer à vivre.