nom : elle descend d'une longue lignée de médecins nommé Wildmore. prénom(s) : elle porte le nom de sa grand-mère, Eden. âge : vingt ans. lieu et date de naissance : elle est née ici, dans l'hôpital où son père travaille, un quatorze mai. statut civil : officiellement célibataire, elle entretient une relation avec un des internes de son père. métier/occupation : étudiante en photographie et arts visuels. nationalité : américaine. orientation sexuelle : hétérosexuelle. caractère : avenante, mature, loyale, terre à terre, impulsive, franche. groupe : inhabitants. avatar : lucy perfect hale.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Je suis née dans cet hôpital. J'ai grandi dans ici, à courir dans les couloirs et à venir chaque mercredis après-midi afin d'attendre son père. Je connais la plupart des médecins ici, et eux aussi me connaissent. C'est un peu ma seconde maison.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? je ne suis pas du genre à me plaindre. Et encore moins du genre à demander de l'aide à mon père. Je prend mon mal en patiente et je me débrouille. Et si jamais c'est plus grave que prévue, là je file à l'hôpital. Mais je fais tout pour que mon père ne soit pas au courant.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Je ne suis pas pour me gaver de médicaments pour finir dans un état second. Après tout, on ne sait pas ce qu'il y a là-dedans. Je préfère faire confiance aux plantes. Discours un brin bohème me diriez-vous. Vous n'avez pas tord.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Je n'ai jamais touché à une cigarette de ma vie. Quand à l'alcool, une fois de temps en temps, comme toute les personnes de mon âge. Mais je ne le supporte pas très bien.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? aux dernières nouvelles, je suis en parfaite santé.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? il y a bien eu ma grand-mère qui était atteinte de la maladie d'Alzeimher, puis ma mère décédée d'un cancer du sein, mais rien de honteux.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? je suis allergique aux poils de chats, mais c'est tout.

∞ faire face à l'adversité.
Elle ne connaissait que trop bien cet établissement. Enfant, elle passait ses journées à la garderie. Adolescente, elle venait jouer avec les nerfs de son paternel. Jamais elle n'aurait pensé venir ici dans de pareilles circonstances. Enfoncée dans le fauteuil jouxtant le lit, Eden veillait sur sa mère, soucieuse. Deux semaines. Deux semaines que Victoria Wildmore était alitée. Et elle fulminait de rester là, impuissante. Son cancer avait été fulgurant, la rongeant un peu plus chaque jour. Six mois auparavant, ses parents, son frère et elle-même se trouvaient dans le salon Wildmore, apprenant la nouvelle qui avait fait l'effet d'une bombe. Aujourd'hui, sa mère était là, les traits marqués par la maladie. Paradoxalement, elle paraissait si paisible, comme si ce combat n'avait été qu'un affreux cauchemar. Sur le chambranle de la porte, un homme en veste blanche l'observait, n'osant pas entrer. Après quelques instants, il se décida tout de même à passer le pas de la porte. « Il se fait tard, tu devrais rentrer chez toi. » lui dit-il, se postant à côté d'elle. Eden tourna la tête. « Travis. » s'exclama-t-elle, surprise. Enfin, pas tellement surprise, puisqu'elle le voyait pratiquement tout les soirs. Travis était l'interne de son père. Celui-ci, depuis la maladie de sa femme, s'était enfoui dans travail pour atténuer un peu la chose, comme il le disait si bien. Alors il envoyait son petit interne en éclaireur, histoire de voir si sa femme allait bien et si Eden n'avait besoin de rien. « A vrai dire, j'attend mon père. » continua-t-elle, rassemblant ses jambes plus près de son tronc. Le jeune médecin s'installa à côté d'elle, une moue compatissante accompagnant son geste. « Laisse-moi deviner : il ne rentrera pas avant demain matin. » en déduisait-elle. Il acquiesça à ses dires. « Ne lui en veut pas Eden. Il ne sait pas vraiment comment aborder la chose. Avec toi, et avec elle. » lui avoua-t-elle, posant son regard sur la mourante. Elle lâcha un rire teinté d'ironie. La chose ? Il n'arrivait même pas à mettre un nom sur le problème. C'était tout lui ça, à fuir le problème.  «  Je ne lui en veux pas. Je ne lui en veux pas du tout. » répondit-elle, un léger sourire sur les lèvres. Elle préférait faire bonne figure, puis-qu’apparemment elle était la seule à le faire. « Merci Travis. Merci d'être là en ce moment. » lui dit-elle, avant de se relever et de quitter la pièce. Au fur et à mesure des jours écoulés, elle avait tissé des liens avec le jeune homme. Il était l'épaule sur laquelle elle pouvait se reposer quelques instants. Il lui adressa un sourire, elle fila dans le couloir. C'était la dernière fois qu'elle voyait sa mère vivante.

∞ suivre son propre chemin.
Assise à la cafétéria de l'hôpital, Eden pianotait sur son ordinateur. Sur l'écran, elle regardait d'un oeil pétillant les photos qu'elle venait de prendre. Le chef de chirurgie avait accepté de laisser la jeune femme prendre ses clichés et certains patients avaient donné leur feu vert pour prêter leur traits. Et elle ne le regrettait pas. Les photographies étaient magnifiques. « Beau travail. » lança l'homme derrière elle, avant de la rejoindre à sa table. Eden lâcha un sourire à son paternel avant de refermer son pc. « Merci. » répondit-elle, rangeant l'ordinateur dans son sac et attrapant son plateau. C'était leur rituel du mercredi midi. Eden rejoignait son père pour déjeuner avec lui et ils se racontaient leur petite vie. Des moments qui se faisaient rare et qu'elle chérissait depuis qu'elle avait quitté le cocon familiale il y a trois ans maintenant. La mort de sa mère deux années auparavant les avait rapprochés. Il était le seul pilier qu'il lui restait, le bien le plus précieux dans sa petite vie. « Je suis fier de toi tu sais... » lui dit-il, un léger sourire sur les lèvres. Eden fronça les sourcils. Elle ne le connaissait que trop bien pour savoir que ce compliment cachait une vérité plus profonde. « Mais ? » renchérit-elle, croisant ses bras contre sa poitrine. La paternel Wildmore baissa la tête et lança un rire nerveux. Il était toujours déstabilisé du fait que sa fille lise en lui comme dans un libre ouvert. « Je ne comprend toujours pas pourquoi tu ne t'es pas tournée vers la médecine. Tu étais douée en science et tu adorais apprendre les termes techniques... » — « TU adorais m'apprendre tout ça. Parce que tu pensais qu'en m'infligeant tout ça, ça me ferait aimer la médecine. » le coupa-t-elle. Encore et toujours le même point de discordance. Etre un Wildmore voulait forcément dire être un excellent médecin dans la tête de son père. Il était médecin, ses grands-parents étaient médecins, ses arrières grands-parents étaient médecins. Même son frère s'était laissé entraîné dans le mouvement. Mais devenir docteur ne la faisait pas franchement vibrer et elle préférait casser le mythe que de rester enfermée dans un boulot qui lui donnait de l'urticaire. Elle lâcha un soupir. « Je ne veux pas faire médecine et je ne voudrais jamais faire médecine. » lança-t-elle d'un air déterminé. « Pense à toute les opportunités qui s'offrent à toi, tu pourrais être un brillant chirurgien. Non, je ne pense pas, j'en suis sûr. » tenta-t-il de la convaincre. Bon sang, il la prenait encore pour une enfant. Mais ce n'était plus le cas. Ce n'était certainement pas lui qui allait lui dicter ce qu'elle devait faire. « T'es vraiment égoïste. Tu préfères penser à tes propres intérêts plutôt qu'au bien-être de ta fille. » s'exclama-t-elle, attrapant son sac et laissant son père planté là. La médecine les éloignait l'un de l'autre, creusant petit à petit un fossé.

∞ braver l'interdit.
Eden se demandait ce qu'elle était venue faire à cette soirée. Elle regrettait d'avoir accepter l'invitation de son père. Cela faisait maintenant une heure qu'elle entendait parler des exploits de certains, d'asystolie et de tachycardie ventriculaire. Ah oui, c'était sûr, son père était persévérant. Mais si il croyait que cette soirée aller changer son point de vue concernant ses études, il se mettait le doigt dans l'oeil. Cette petit sauterie était d'un soporifique. Elle trouva refuge dans un coin de la salle, où ses yeux vacillaient entre ces personnes férus de termes médicaux et sa montre. « Ah Eden, tu es là. » lança son père, le sourire aux lèvres. Elle ne comprenait toujours pas comment il pouvait s'épanouir dans ce genre de soirée. Elle se contenta de lui rendre son sourire par politesse. « Chef Moore, voici ma fille, Eden Wildmore. Mon fils n'a malheureusement pas pu se libérer, une intervention difficile à effectuer. » continua-t-il, non sans fierté. L'homme tendit sa main afin de la saluer, main qu'elle attrapa bien évidemment. « Enchanté Mademoiselle Wildmore. Votre nom vous précède. Alors, vers quelle spécialité vous êtes-vous tourné ? Neuro ? Traumato ? Cardio ? » lui demanda-t-il, semblant presque intéressé. Eden jeta un regard noir à son père, puis elle reposa son regard sur le Chef. « Pas vraiment non. Veuillez m'excuser, j'ai un coup de téléphone à passer. » déclara-t-elle, quittant la discussion pour se rendre aux toilettes. Une fois la porte fermé, elle prit appui sur le lavabo et regarda un bref instant son reflet dans le miroir, lâchant un soupir. Elle suffoquait. Pourquoi était-elle venue ? Elle n'était visiblement pas à sa place et servait de parfaite plante verte pour l'occasion. Quelle idiote elle était. Elle avait voulu faire plaisir à son paternel et lui n'y avait vu qu'une raison de plus de la rallier à sa cause. Des bras vint entourer sa taille, puis une tête se posa sur son épaule. « Tu es ravissante ce soir. » lança la personne se tenant derrière elle. Un sourire vint étirer ses lèvres. Elle se retourna face à lui et encercla son cou de ses bras avant de déposer un baiser furtif sur ses lèvres. « Comment tu fais pour supporter ces soirées ? On dirait une vitrine à l'arrogance. Qui sera le meilleur neurochirurgien, le meilleur cardiologue ... J'trouve ça complètement indescent. » lança-t-elle. Travis lâcha un léger rire. « J'ai passé sept longues années à écouter un vieux prof me faire de longs discours sur les sacrifices, les efforts et j'en passe. Alors me retrouver au milieu de la hiérarchie, ce n'est qu'une formalité. » répondit-il. Nouveau rire. Eden le regarda longuement. Un an. Un an aujourd'hui qu'ils avaient franchi le cap, un an qu'ils formaient un nous. Travis l'avait aidé à surmonter la mort de sa mère. Il ne la regardait pas comme une petite chose fragile, mais comme une force de la nature, combattant cette épreuve comme elle le pouvait. Elle aimait sa façon de la regarder, de trouver les mots pour la remettre sur pied. Elle aimait leur couple, bien loin de la monotonie. « Bon anniversaire. » lança la jeune femme, collant son front contre le sien. « Bon anniversaire. » répondit-il. « J'suis désolé, j'aurais voulu un endroit plus intimiste pour fêter ça. » lui avoua-t-elle. Leur relation était idyllique à proportion qu'elle est compliqué. Travis était l'interne de son père, et elle savait pertinemment que si cela arriver à ses oreilles, ils avaient signés leur arrêt de mort. Tout les deux. Il rendrait la vie de son interne impossible, et quand à elle, il ne la regarderait même plus. Alors autant garder leur relation secrète pour l'instant. « C'est pas grave. On se rattrapera demain. On dînera tout les deux au restaurant, on louera un film qu'on regardera chez toi. » lui dit-elle. Elle avait programmé cette soirée depuis quelques semaines. Elle voulait qu'ils passent la meilleure soirée possible. « Cela me semble être un bon programme. » lança-t-il, déposant un baiser sur ses lèvres. La porte s'ouvrit à la volée. Par réflexe, Eden repoussa Travis, l'air de rien. Son père apparut dans l'encadrure. Il fronça les sourcils. « Travis ? Qu'est-ce que tu... » — « Il n'y avait plus de salon dans les toilettes des hommes. Alors Travis est venu se laver les mains ici et on a commencé à discuter. » coupa la jeune femme, un sourire sur les lèvres. Le visage de Wildmore senior s'adoucit. « Oh. Je venais juste te dire que j'allais rentrer. » répondit-il. Apparemment, le mensonge était passé comme une lettre à la poste. « Je te suis. » dit-elle, se dirigeant vers la sortie. Elle lança un bref regard à Travis, puis referma la porte derrière elle.</div>