Elle ferme ses yeux, d'un battement de cil. Son regard se pose, comme un oiseau sur une branche, d'une finesse magistrale. Elle admire sa grand-mère coudre l'ourlet du pantalon de son frère. Trop petit pour rentrer dedans, trop petit pour cette société. Elle essaie d'aimer la vie, de la respirer, et de la sentir. Mais sans mère pour l'aider à faire ses premiers pas, rien ne va. Elle écoute souvent, sa grand-mère lui raconter son histoire. Une histoire complètement folle peut-on dire. Une grand-mère indigne d'un mari infidèle, une tante avec un an seulement de plus, une mère qui n'existe pas et un frère sourd. Oh qu'elle est jolie la vie, dans sa tête. Rien ne lui plaît, à cette petite. De sa chevelure rousse à ses genoux boueux, quelle frotte machinalement pour essuyer ses mains, moites, dans les couloirs de l'hôpital. Pourtant, une femme l'avait vue. Elle voyait la rousse, et ressentait la douleur de son estomac. Pourtant, elle passa sans la regarder. Un courage que ne ressenti aucunement la rousse, ignorant le spectre qui l'a mise au monde. C'est quand elle regarde sa grand-mère en larme qu'elle comprend ce qu'il vient de se passer. Elle quitte des yeux la femme qui l'a élevée et le tourne vers le seul être auquel elle tient le plus, son frère. Dans ses yeux livides, elle aperçoit un mutisme profond qui se fera à vie. Une larme coule sur sa joue et sa chevelure flotte dans les airs, le temps d'un instant, pour le prendre dans ses bras. Pour pleurer de tout son corps, pour le protéger. De son étreinte qui se veut maternelle, elle se sent finalement forte. Capable de soutenir un tel fardeau, prête à tout pour son frère à qui elle doit tout. Son frère rien qu'à elle.

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« Regardez-les ! C'est le sourd et sa soeur, les sales roux sans âmes ! » La rousse échappe de froncer les sourcils. Son jumeau l'a regarde avec surprise, cherchant un point de repère dans son regard. Elle fuit l'interlocuteur avant que celui-ci et son équipe de bras cassé se positionne devant eux. « Oh, mais c'est vous les Reddington ? Ouais, mon père s'est fait votre mère, c'est bien une vicieuse celle-là. Des rires de moutons y suivent que seul le plus pur de tous ne peut entendre. Et lui, il entend quelque chose si on lui parle ? Hein, tête de teub, t'entends ? » Le coup part. Personne n'aurait douté que celui-ci proviendrait de la gamine, seule représentante féminine lors de ce discours. Les années d'adolescences n'ont pas arrangés cette famille brisée. La mère ne cessait de les oublier pendant que la rousse entendait chaque jour la voix de ses professeurs lui dire de lâcher son frère. Mais non, elle restait toujours accroché à son bras. Pourtant, plus elle progressait, plus elle devenait vivante, prête à assouvir son ambition qu'elle tenait de sa génitrice. Elle ne cernait pas le regard de son frère pour l'instant, mais sa main était toujours serrée dans la sienne. « Tu es minable. » Lâcha-t-elle faiblement. Jamais elle n'avait agi de la sorte. Pourtant Ashley Reddington en serait presque à être fière d'elle. De jour en jour, sa petite fille ressemblait de plus en plus à une femme. La bande d'adolescent derrière examinait ce que le chef de troupeau allait faire, mais il restait choqué. Jamais il n'avait vue la rousse aussi mortellement en colère, une sale rousse comme elle n'avait pas à se comporter ainsi. Elle baissait sans cesse la tête et évitait tout contact avec autrui, même pour les insultes. Elle ne répondait pas, laissant sa silhouette se balader rapidement. « Ne nous approche plus jamais. JAMAIS ! » La colère avait percée sa voix, hargneuse, telle une lionne sortant les griffes. On avait touchée à sa partie faible, ouvert la porte de son malheur macabre. On avait transcendée son âme, on l'avait réduite à une minorité qu'elle n'était pas. Sa voix se voulait si forte que même avec la maladie de son frère, celui-ci avait comprit ce qu'elle voulait. Elle tourna la tête avant de partir en courant, entraînant son frère dans la course. La main scellé dans la sienne, jamais elle ne le lâchera. Elle n'oserait pas.

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« Reddington ! Oui toi. Le patient a besoin de toi dans la chambre 403 à l'étage. Apporte lui juste ses médicaments, ça sera tout. » Coleen qui avait prévu de passer voir son frère qui se trouvait à l'hôpital dans ces temps regarda le résident qui s'occupait d'elle avec surprise. Il se détendait en avalant un donus et une longue tasse de café chaude alors que la rousse luttait contre la fraîcheur. Elle avait passé une nuit horrible entre mouchoir et café, l'une de ses seules nuits complètes hivernal à être malade. Elle baissa le regard avant de préparer le plateau de médicament et de se rendre dans la chambre du patient. Elle y plaça correctement le tout et aida la vieille dame a avalé les médicaments avant de sortir avec un sourire. Le larbin de service passa une main dans sa longue chevelure qu'elle détacha avant de poursuivre le couloir, puis elle entra dans une chambre qu'elle pensait être celle de son frère. Elle pensait. Fatiguée, elle commença à parler dans le langage des signes sans faire attention à son frère. Elle bougeait sans cesse et c'est en entendant un rire que son esprit s'arrêta. Son regard se tourna - une lueur d'espoir dans les yeux - avant d'apercevoir un homme aux cheveux frisés pouffer de rire devant son comportement. « C'est quoi ce clown sérieux ? » Les joues de la jeune femme se mirent à rougir dans un rapide souffle et elle essaya de reprendre le contrôle, après tout, c'était une employée. « Oh, monsieur, je m'excuse, j'ai cru que c'était la chambre de mon frère, j'ai dû confondre ... désolé. » Elle essaya de reprendre un air sérieux, mais son petit regard naïf ne purent arrêter l'homme de rire. Une fois calme, il se mit à lui sourire, d'un petit air malin. « En tout cas, ce n'est pas avec vos gestes incompréhensibles et ridicule que vous alliez me réveiller ! » Calme, Coleen. Pas fâchée. L'offense allait droit dans son coeur et elle sera la mâchoire. « C'est le langage des sourds, monsieur ! » C'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait s'en empêcher, d'où on parlait ainsi de personne avec handicap ? Sachant qu'il se moquait ouvertement de son frère, sans vraiment le vouloir. Mais la rousse se sentait blessé. Il l'a regarda d'un air aussi amuseur que possible, penchant un peu sa tête comme il le pouvait sur le côté. « Excusez-moi, mon idiotie est peut-être de trop pour votre chère personne. Si je puis vous assurer de mes excuses les plus plates. » Puis il se remit à rire avant de tapoter le drap de son lit. « J'ai l'air d'un pantin travesti, non mais sérieux. Et c'est comme ça que l'on traite un guerrier ! » Elle s'assura de paraître sage, mais le comportement imbu de l'homme l'énervait déjà. Elle se fichait bien des actes encore peu héroïque de l'homme. Qu'avait-il fait ? C'était un super éboueur, tellement fort que les poubelles en avaient peur ? Et voilà qu'elle recommençait à faire des critiques comme sa mère le ferait. Elle regarda l'homme avec le plus de sagesse possible, contrôlant ses gestes. Elle n'avait peut-être pas la maturité pour être interne, mais on pouvait dire que la médecine lui allait à la peau. « Monsieur, je vous pris de vous recoucher, je m'excuse encore. Une personne du personnelle viendra s'occuper de votre cas alors. » Elle se mit à lui sourire hypocrite et il le lui rendit. Après s'être tourné pour partir, c'est au moment où elle toucha la poignée qu'il lui adressa une nouvelle fois la parole. « Madame ou mademoiselle, qui sait, qu'elle est votre nom ? » Son coeur se resserra. Allait-il dire à l'administration qu'elle entrait dans les chambres des patients en confondant avec son frère ? Elle se retourna délicatement et ajouta doucement, contribuant à glacer le tremblement de sa voix. « Coleen. » Il assura de nouveau un sourire sur ses lèvres et surplomba son corps d'un regard avant d'ajouter. « Coleen, je demanderais à l'administration que vous vous occupiez personnellement de moi, j'aime votre façon d'agir. Vous pouvez disposer. » Il ajouta un sourire, se prenant pour le mettre du monde. Elle restait figée, perdue. Elle le détestait déjà, et espérait que l'administration refuse la requête de celui-ci. Mais si sa mère voyait à qu'elle point elle le haïssait, elle ferait tout ce qu'elle peut pour lui donner la possibilité de l'avoir. Et c'est sur ces paroles qu'elle s'en alla rejoindre son frère pour bavarder silencieusement dans un sommeil profond.

Te voilà désormais (presque) validé !
Avant toute chose, nous te demandons juste de passer recenser ton avatar. N'oublie pas non plus de recenser ton métier.
Une fois que ce sera fait, précise-le et nous te rajouterons enfin à ton groupe et nous te mettrons ton rang, ce qui te permettra de passer à la suite

Après ça, tu peux aller créer ta fiche de liens puis ta fiche de sujets. Ne te reste plus qu'à faire un petit tour dans la partie parrainage si tu ne veux pas te sentir perdu sur le forum ! La partie rp et la partie hors-rp te sont maintenant ouvertes
Enjoy