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 ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.

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Aymeric Löwenadler
Aymeric Löwenadler
CITOYENHabitant de San Francisco
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MessageSujet: ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.   ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go. EmptySam 23 Nov - 23:28

Julie & Aymeric
So where is the passion when you need it the most
Inutile de se mentir, Aymeric n'était pas ce que l'on pouvait appeler un modèle de patience. Et s'il faisait déjà l'effort de rester là sur demande du médecin, cela ne voulait pas dire qu'il s'exécutait de gaité de cœur et qu'il ne ronchonnait pas tout en regardant sa montre toutes les deux minutes. Parce qu'il ronchonnait, sans aucune honte, d'autant plus que comme pour le provoquer la machine à café venait d'avaler ses pièces de monnaie mais sans lui délivrer sa précieuse dose de caféine, et de rage il avait filé un coup de talon dans le bas de la machine, conscient que cela ne changerait rien à son problème mais au moins, il se défoulait un peu. Il n'avait ensuite pas eu d'autre choix que de remettre une nouvelle pièce dans la fente, en croisant les doigts pour avoir droit à sa boisson dette fois-ci, parce qu'il en allait pratiquement d'une question de vie ou de mort ... Enfin, non, peut-être pas à ce point-là, mais il en allait au moins de sa santé mentale en tout cas. Qui risquait de fortement se détériorer s'il devait continuer de patienter ici sans au moins un gobelet de café pour l'aider à s'occuper. « Dites-moi que je rêve ... » avait-il alors grincé des dents avec agacement tandis que la machine avalait à nouveau son blé mais sans lui délivrer de gobelet. Tout ce qu'il voulait c'était un peu de café merde, est-ce que c'était à ce point trop demandé ? Déjà qu'il était forcé de rester entre les murs de cet hôpital alors qu'il n'en avait aucune envie, fallait-il en plus que son supplice se fasse sans un peu de caféine pour apaiser sa frustration ? Il en était encore à débattre intérieurement à ce sujet lorsqu'une présence derrière lui, s'éclaircissant la gorge sans doute en signe d'impatience, le fit sortir de ses pensées, et sans réfléchir il avait lancé « Cherchez pas, cette machine va vous dépouiller de tout votre fric, sans rien vous donner en échange. Un peu comme les femmes, en fait. » Se retournant tout en parlant, il avait terminé sa phrase au moment où ses yeux se posaient sur la personne qui se tenait derrière lui, et d'un seul coup sa plaisanterie lui paru de bien moins bon goût. En fait, pour peu qu'il ait affaire à une féministe pure et dure il s'exposait même à une baffe dans la figure, hm. « Enfin ... » qu'il ajoutait alors en tentant maladroitement de rattraper le coup « Pas toutes les femmes ... je suppose. Hm. » Y'avait-il une seule chance qu'elle avale son mensonge s'il assurait que c'était le manque de caféine qui lui faisait raconter de la merde, et uniquement ça ? Non, il en doutait. Mais très vite ce ne fut plus vraiment ce qui le préoccupait, car tandis qu'il détaillait le visage de la jeune femme depuis quelques secondes, il s'était mis à avoir cette drôle d'impression qu'il ne parvenait pas à qualifier. Une sorte de déjà-vu, mais pas tout à fait, il n'aurait pas trop su comment expliquer cela ... mais ce qui était sûr c'était que l'air perplexe s'affichant sur son visage témoignait sans mal du trouble qui s'était emparé de lui lorsqu'il avait pris le temps de regarder la demoiselle de manière prolongée. « Ça va ressembler à une tentative aussi minable que vieille comme le monde pour vous draguer, mais pourtant je vous assure que ça sera tout sauf ça. » avait-il alors commencé par prévenir, avant de rajouter aussitôt « Vous êtes une habituée des lieux ? Je jurerai vous avoir déjà croisé ... » Où et quand, là il n'aurait pas été capable de le dire, du moins pour le moment, mais plus les secondes passaient plus il était certain de ce qu'il avançait. C'était de toute façon fort possible en fin de compte, après tout il venait ici chaque semaine alors il suffisait que la jeune femme soit déjà venue elle aussi pour une raison ou pour une autre, et le tour était joué. Quoi qu'à bien détailler sa tenue maintenant, il se disait qu'il était vraiment un abruti doublé d'un idiot. Forcément qu'elle devait être une habituée des lieux ... c'était rarement par simple esprit de mode que l'on se baladait au sein d'un hôpital avec une blouse blanche sur le dos et un badge autour du cou.


Dernière édition par Aymeric Löwenadler le Mar 11 Fév - 23:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.   ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go. EmptyDim 24 Nov - 15:55



julie&aymericwhere do we go from here ?.

Journée de merde quand tu nous tiens .. On ne peut pas dire que la matinée qu'avait passé Julie était la meilleure de sa vie, bien au contraire, après une nuit de garde plus que monotone elle avait dut venir aider le service de chirurgie générale, en manque de personnel. Ce qui voulais dire subir les humeurs du Dr. Jones, un néo-zélandais de cinquante ans passé, très bon chirurgien mais un caractère de cochon le poussant à lancer ses bistouris sur les infirmières ayant eu le malheur d'être là lorsqu'une contrariété lui arrivait. Ce matin là, lors d'une hépatectomie tout ce qu'il y a de plus banale, c'était sur elle que le chirurgien avait décidé d'évacuer sa frustration et elle s'était donc retrouvée avec un bistouri planté dans la main droite. « Allez me faire soigner ça immédiatement, je ne veux pas de blessés dans mon bloc ! » A deux doigts d'exploser, elle ne se fit pas prier pour sortir de la salle et se dirigea, furieuse, vers une chambre vide afin de se bander la main. Cela lui apprendrait à vouloir rendre service en aidant un autre service que le sien, pas vraiment étonnant qu'ils soient en manque de personnel si le chirurgien agresse toutes les personnes présentes sur ses interventions. Marmonnant des injures pour elle-même, elle fit un rapide bandage autour de sa main puis sorti de la pièce toujours aussi énervée que lorsqu'elle y était rentrée. Pour rien au monde elle ne retournerait au bloc, sa journée était déjà assez merdique, elle n'avait aucune envie de se retrouver borgne en plus. Pesant le pour et le contre elle décida finalement de descendre à la cafétéria se chercher un bon café, qui, peut-être, allait la dégrisé un peu mais ce n'était pas gagné.

Pourquoi fallait-il qu'il y ai toujours du monde à cette machine à cafés ?! C'était à croire que le monde entier s'acharnait contre elle, ou alors était-ce simplement une idée qu'elle se faisait pour justifier une matinée comme celle-ci. C'était dans sa nature de s'énerver pour pas grand chose surtout lorsqu'elle était déjà contrariée à la base et bien qu'une seule personne la séparait de son remontant tant attendu, elle semblait prendre tout son temps pour se servir ce qui poussa Julie à se racler la gorge en signe d'impatience. Comprenant sans doute que sa lenteur exaspérait les personnes passant après lui, l'homme la précédant se permit une plaisanterie qu'elle n'écouta que d'une oreille, bien trop concentrée sur son envie de café, qui allait au fond encore plus l'énerver qu'autre chose. Sûrement lui aurait-elle lancé une réplique sarcastique dont elle avait le secret si elle n'avait pas été tant chamboulée lorsqu'elle découvrit son visage qui lui était étrangement familier. Quelques secondes s'écoulèrent avant que le jeune homme ne reprit la parole pour essayer de rattraper sa plaisanterie qui visiblement aurait du interpeller Julie, ce qui ne fut cependant pas le cas. Se rejouant la scène dans sa tête pour reprendre ses esprit elle s'avança machinalement vers la machine à café sans un mot et lui donna un coup de paume sur son coté, elle avait malheureusement oublié que quelques minutes plus tôt un bistouri trônait au beau milieu de cette même paume, la douleur lui arracha donc une légère grimace qu'elle essaya tant bien que mal de camoufler. Presque instantanément on entendit un petit cliquetis et un gobelet tomba pour enfin se remplir de café. Pendant ce laps de temps le jeune homme en profita pour demander à Julie si ils ne s'étaient pas déjà croisés. C'était évident que si la situation avait été différente, elle aurait pris ses propos pour de la drague pure et dure et elle l'aurait sans aucun doute gratifié d'une remarque cinglante avant de tourner les talons et de s'enfuir loin du dragueur qu'elle aurait pensé qu'il était, cependant la situation était ce qu'elle était et il s'avérait que le jeune homme avait raison, ils s'étaient déjà vus. Et bien qu'elle ai essayé jour et nuit d'oublier ce visage elle n'avait pas pu et alors qu'elle voyait des dizaines de patients par jour c'était de lui qu'elle se souvenait dans les moindres détails sans connaître la raison de cette obsession qu'elle trouvait elle-même ridicule. « Aymeric Löwenadler, salle de réveil quatre, il y a huit mois, fracture ouverte du tibia. » lança-t-elle alors qu'elle se servait un café à son tour. Bien entendu il savait tout ce qu'elle venait de lui dire et c'était sans aucun doute son identité à elle que voulais le jeune homme mais elle n'était pas vraiment sûre de vouloir la lui donner, à l'époque où ils s'étaient "rencontrés" elle n'était qu'une femme de ménage qui venait de louper sa première année d'internat pitoyablement, elle ne tenait pas à revenir là-dessus et si elle n'arrivait pas à déterminer la cause du malaise qu'elle ressentait en présence du jeune, ce n'était que plus déstabilisant, elle n'en laissa pour autant rien paraître.
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Dernière édition par Julie Robbins-Wheeler le Jeu 13 Fév - 16:39, édité 1 fois
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Aymeric Löwenadler
Aymeric Löwenadler
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MessageSujet: Re: ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.   ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go. EmptyJeu 28 Nov - 16:31

Julie & Aymeric
So where is the passion when you need it the most
On aurait pu penser qu'il finirait par s'y habituer, à force. Qu'au fil de semaines il trouve un certain sentiment de routine dans le fait de passer le SAS d'entrée de l'hôpital toujours le même jour, à la même heure et pour la même raison ; Dans la mesure du possible tout du moins. Mais il n'en était rien, le temps passait mais le malaise d'Aymeric à se trouver dans cet endroit ne faiblissait pas, et même pire c'était comme si chaque semaine il devait se forcer un peu plus pour venir. D'un autre côté, allez donc trouver une personne, hors personnel médical, qui trouve un quelconque plaisir au fait de foutre les pieds dans un hôpital ; Fallait être un peu masochiste sur les bords, non ? Et aux dernières nouvelles Aymeric n'en était pas encore réduit à cela, pas désespéré à ce point-là. Il avait désespérément besoin de caféine ne revanche, il en allait presque de sa santé mentale à ce stade-là, tant et si bien que perdant peu à peu son calme olympien il en était venu à donner rageusement des coups de talon dans cette satané machine. Comme si cela avait la moindre chance de changer quoi que ce soit à son problème, hein. C'était un peu comme secouer frénétiquement la télécommande quand les piles commençaient à faiblir, tout le monde l'avait fait au moins une fois et pourtant cela n'avait pas la moindre utilité, autre que celle de passer ses nerfs tout du moins. Et là en parlant de nerfs, Aymeric était à bout de nerfs justement, il manquait affreusement de sommeil et cette attente imprévue à l'hôpital alors qu'il s'imaginait sortit au bout d'une demi-heure était pratiquement la goutte d'eau ... Alors cette fille qui sortait de nul part et lui délivrait son café d'un coup bien placé dans la machine, c'était presque comme un cadeau tombé du ciel, la réponse à ses prières désespérées. « On se connait pas encore mais je crois que je vous aime déjà. Beaucoup. » Et voilà qu'il recommençait, il ne pouvait pas s'en empêcher, dès qu'un spécimen de la gente féminine passait à sa portée il se sentait obligé de jouer à Flirte avec moi si tu peux, juste pour la forme. Il avait cependant été plus ou moins brutalement stoppé dans son élan en remarquant que le visage qui lui faisait face ne lui était pas totalement inconnu, et quand bien même cela risquait de le faire passer pour le dernier des losers - sérieusement, qui utilisait encore cette entrée en matière pour draguer ? - il n'avait pas pu s'empêcher de demander à la jeune femme s'ils ne s'étaient pas déjà croisés ailleurs, à tout hasard « Aymeric Löwenadler, salle de réveil quatre, il y a huit mois, fracture ouverte du tibia. » C'était tellement inattendu, et tellement surprenant que le jeune homme en était simplement resté bouche bée quelques instants. Le temps nécessaire à la jeune femme pour se servir elle-même un gobelet de café quand dans sa stupeur Aymeric n'avait toujours pas touché au sien, lui qui avait tant désespérer d'en avoir. En même temps c'était une machine à café dans un hôpital, au mieux le café serait à peine buvable, au pire il serait même carrément infect. « C'est ... impressionnant, je l'admets. Mais aussi légèrement flippant, je ne vous le cache pas. Et vous avez même réussi l'exploit de prononcer mon nom sans l'écorcher, je suis admiratif. » Fallait bien avouer que depuis les onze ans qu'il vivait sur le sol américain, son nom de famille avait subi plus d'un génocide orthographique et de prononciation, alors qu'elle évite cet écueil du premier coup était une pierre blanche de plus dans son jardin aux yeux du concerné. Mais donc, soit, il y a huit mois, au sortir de sa seconde opération sans doute, parce que lors de la première l'état de son tibia n'était pas ce qu'il y avait de plus préoccupant dirons nous ... « Enfin, je suppose qu'il est trop tard pour me faire passer pour un séduisant médecin, maintenant ... Tant pis pour moi. » Soupirant de façon exagérée comme pour prouver son point de vue, Aymeric avait enfin pris le temps de tremper ses lèvres dans son café, pour mieux grimacer en réalisant que 1) il était brûlant, et 2) il était loin d'être le meilleur café qu'il ait un jour bu. Très loin, même. Pas que le goût de son café soit ce qui préoccupait le plus Aymeric à cet instant de toute manière, à vrai dire il avait autre chose en tête, et cela commençait par remettre les compteurs à égalité avec ... Et bien justement, c'était là le nœud du problème, elle connaissait son nom et même une partie de son pedigree médical, et lui ne connaissait rien, absolument rien « Et pourrais-je savoir à qui ais-je l'honneur ? » qu'il lui avait alors demandé avec le plus engageant des sourires. C'était presque contre sa volonté, mais il n'arrivait tout simplement pas à détacher ses yeux de la jeune femme, ou plutôt de son visage, de ses yeux, tant et si bien qu'il lui avait fallu plusieurs secondes pour remarquer sa main, celle avec laquelle elle ne tenait pas son café, celle autour de laquelle une bande de gaze semblait avoir été attachée à la va-vite et se tâchaient maintenant peu à peu de rouge « Oh ! Votre main ... » Si ce n'était pas ironique, de faire partie du personnel soignant et d'être à cet instant là celle qui semblait avoir besoin d'aide médicale. Quoi qu'il ne savait pas trop, ce sang était peut-être sec, après tout il n'en savait rien ...
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MessageSujet: Re: ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.   ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go. EmptyDim 1 Déc - 16:31

julie&aymericwhere do we go from here ?.

Elle adorait son travail, personne n'aurait pu remettre en cause ce fait, que les heures qu'elle avait passé à l'hôpital plutôt que chez elle devant sa télé, appuyait de manière indéniable mais il y avait des jours où elle aurait bien troqué sa blouse et son "pyjama" de bloc pour un vieux survet', un pot de glace et une comédie romantique aussi niaise que prévisible. Ce jour-là faisait partie de cette catégorie, elle avait passé toute la nuit à attendre que quelque chose se passe sans jamais voir l'once d'une urgence se profiler à l'horizon puis quand enfin elle pensait que son attente insoutenable allait s'arrêter, certes pas dans son service mais au moins au bloc, elle avait été gratifiée d'un bistouri dans la main et une exclusion du bloc. Un café n'allait certes pas effacer ces dernières pénibles heures mais c'était tout ce qu'elle pouvait faire en cet instant pour apaiser un minimum la colère qu'elle éprouvait et qui menaçait d'exploser à tout instant, si tenté que quelqu'un se risque à la provoquer. Si elle avait fait le choix de venir jusqu'à la machine à café dont les breuvages étaient tous plus atroces les uns que les autres ce n'était pas par pur hasard ou à cause d'une soudaine envie de mettre fin à ses jours à coup de café imbuvable mais parce qu'elle n'avait aucune envie d'être confrontée à ses collègues à l'office si c'était pour avoir à leur raconter ses mésaventures avec le Dr Jones. Elle était comme ça Julie, solitaire à ses heures perdues et surtout peu bavarde lorsqu'elle était contrariée car elle savait que ce qu'elle pouvait dire dans ces moments là s'apparentaient plutôt à des sarcasmes et des critiques qu'à de belles paroles. Pourtant malgré sa mauvaise humeur flagrante, la vue du jeune homme qui l'avait précédé - et fait attendu - l'avait tant troublé qu'elle en avait presque oublié sa rancoeur et son envie de donner des coups dans à peu près tout ce qui bouge ou qui ouvre la bouche. La remarque qu'il avait fait lorsqu'elle lui avait donné son café, dont il avait de toute évidence besoin autant qu'elle, lui avait même arraché un léger sourire avant qu'elle ne reprenne son sérieux lorsqu'il lui avait demandé si ils s'étaient déjà croisé. Elle avait ensuite lâché une phrase linéaire dépourvue de verbe ayant pour but de détourner l'attention du jeune homme sur autre chose que son identité et les circonstances dans lesquelles ils s'étaient brièvement rencontrés, le subterfuge fonctionna puisqu'au lieu d'insister il se contenta de la féliciter pour la prononciation parfaite de son nom de famille ce qui fit à nouveau apparaître un demi-sourire sur les lèvres de Julie. « Tout le mérite revient à mon impressionnante mémoire orale et à ma capacité de restitution, on m'a toujours dit que j'aurais pu devenir imitatrice. » Etait-ce de l'humour ? En tout cas si c'en était, cet homme avait réussi l'exploit de dérider la grincheuse qu'était Julie deux minutes plus tot et croyez-moi ce n'était pas une mince affaire. « Enfin, je suppose qu'il est trop tard pour me faire passer pour un séduisant médecin, maintenant ... Tant pis pour moi. » À cette remarque, elle laissa échapper un rire étouffé, pas parce que cela ressemblait à une tentative de drague quelque peu douteuse jouant sur l'humour mais parce que si il savait que les mots " séduisant " et " médecin " ne faisait en réalité que trop peu souvent bon ménage à ses yeux. C'était le cliché type, les médecins grands, beaux, charmeurs, intelligents et charismatiques, cela aurait été mentir que de dire qu'il n'y en avait aucun dans cet hôpital mais la proportion de soignants rentrant dans cette catégorie était largement contrebalancée par tout les médecins odieux que l'on pouvait y rencontrer. Quoi qu'il en soit il fallait avouer que s'il l'avait été, Aymeric aurait surement pu être considéré comme un " séduisant médecin " aux yeux de Julie, du moins physiquement puisqu'elle n'avait pas encore eu le loisir de savoir s'il était aussi séduisant en paroles qu'en apparence. Buvant son café par petites gorgées car il était aussi ignoble que dans les souvenirs qu'elle en avait, elle s'arrêta net quand il s'intéressa à nouveau à son identité, sa diversion n'avait que temporairement fait effet. Il n'était pas dans ses habitudes d'accorder aveuglément sa confiance, bien trop trahie et déçue par le passé allé avait appris à se méfier de tout le monde, elle décréta cependant que ce n'était pas parce qu'elle lui dirait son nom qu'elle allait se prendre un piano sur la tête en sortant de la pièce et puis il fallait bien avouer qu'elle avait du mal à être froide avec lui, elle qui en général n'est pas très engageante avec les inconnus, peut-être était-ce parce qu'il avait été tellement médiatisé qu'elle avait l'impression de le connaître ou alors c'était autre chose, allez-savoir. « Julie Robbins. » répondit-elle avec un sourire retenu mais encourageant, il pouvait s'estimer heureux ce n'était pas donné à tout le monde. Trop occupée à se soucier de la divulgation ou non de son identité elle n'avait pas remarqué que la douleur qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait frappé la machine à cafés ne s'était pas dissipée et elle avait mis quelques secondes à comprendre pourquoi le jeune homme lui parlait soudain de sa main. « Fait chier .. » vociféra-t-elle entre ses dents alors qu'elle remarquait le sang qui tachait à présent le bandage de fortune qu'elle avait autour de la paume. « Chirurgien à la con ! La prochaine fois c'est dans ses parties que le bistouri va finir ! » continua-t-elle de ruminer dans coin alors qu'elle cherchait une serviette pour cacher la misère, elle en oublia même son interlocuteur pendant quelques instants avant de relever la tête pour voir qu'il était toujours là à la fixer. « Désolée ... Accident de travail .. » Enfin " Accident " était un bien grand mot dans cette situation mais elle ne tenait pas à s'épancher là dessus, de nature à éviter de se plaindre elle préféra s'n tenir là, doutant cependant que ce serait aussi le cas du jeune homme.
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Dernière édition par Julie Robbins-Wheeler le Jeu 13 Mar - 15:28, édité 1 fois
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Aymeric Löwenadler
Aymeric Löwenadler
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MessageSujet: Re: ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go.   ❝ JULRIC. ' you're faking a smile with the coffee to go. EmptyLun 23 Déc - 10:42

Julie & Aymeric
So where is the passion when you need it the most
Qu'il soit forcé pour des questions de prudence de s'y rendre de manière aussi fréquente que régulière ne signifiait pas pour autant qu'Aymeric appréciait ses passages à l'hôpital ; Non, à vrai dire on pouvait même dire qu'il les avait en horreur, et ne s'y pliait que parce qu'il n'avait pas véritablement le choix. Il n'était pas non plus du genre à jouer stupidement avec sa santé, quand bien même il aurait préféré ne pas avoir à venir ici aussi fréquemment. D'autant plus que c'était quelque part pour ne pas avoir à s'y retrouver plus tard dans un état bien plus préoccupant, et ne serait-ce que vis-à-vis de son fils il espérait bien ne jamais avoir à renouveler un séjour entre ces murs de manière trop prolongée. A vrai dire de son accident de voiture il avait le sentiment d'avoir été bien plus traumatisé par l'air apeuré de Xander la première fois que Jonah l'avait amené le voir à l'hôpital, que par le fait qu'il avait bien failli lui coûter très cher. Du coup, autant dire que le pilote essayait autant que possible de refourguer ce fâcheux épisode loin, très loin dans un coin de sa tête pour ne plus y penser, chose encore ardue quand la douleur dans sa jambe droite continuait de le réveiller parfois au beau milieu de la nuit et l'obligeait à avaler un de ces cachetons qu'il attendait impatiemment de pouvoir balancer à la poubelle tant il détestait l'idée d'en être tributaire. Pourtant, et malgré tous ses efforts, il semblait bien que son esprit n'ait pas encore réussi à gommer comme il le souhaitait les souvenirs de son admission ici quelques mois plus tôt, sans quoi le visage de la jeune femme qui lui faisait face ne lui aurait pas donné une telle impression de déjà vu. Quoi que ce n'était assurément pas la partie la plus désagréable à se rappeler lui semblait-il ; C'était du moins l'effet que lui faisait la demoiselle. Pas désagréable à regarder, il fallait être un peu honnête, et au sourire communicatif qui plus est. Sans parler du fait qu'elle venait de l'empêcher de sombrer dans le désespoir qui aurait fait suite à la privation de caféine qui lui pendait jusque là au nez. Et elle se souvenait de son nom, c'était un fait assez rare dans ce pays pour qu'il se doive d'être souligné. « Tout le mérite revient à mon impressionnante mémoire orale et à ma capacité de restitution, on m'a toujours dit que j'aurais pu devenir imitatrice. » Voyez-vous cela. Amusé par cette révélation Aymeric avait esquissé un nouveau sourire, ses yeux ne se détachant plus de ceux de la jeune femme tandis que ses lèvres trempaient à nouveau prudemment dans son gobelet de café, pour y goûter sans se brûler bêtement. Il voulait bien la croire sur parole en tout cas, mais il n'y avait pas de quoi en être moins admiratif, le concernant tout du moins, puisque sa mémoire à lui n'était pas ce qu'il avait de plus irréprochable. Autant pour ce qui était des noms, des visages ou simplement de restituer de tête la liste des courses qu'il aurait oublié sur la table de la cuisine avant de partir au supermarché. Autant dire donc que c'était déjà en soi un miracle que le visage de la jeune femme lui ait paru familier. Pour quelle raison, c'était une autre question, une à laquelle il ne pensait pas avoir de réponse pour l'instant. Reste en tout cas que si elle n'avait eu aucun mal à restituer son identité lui ignorait toujours plus ou moins à qui il avait affaire, aussi n'avait-il pas tardé à poser pour de bon la question « Julie Robbins. » Julie, c'était joli, Julie. Mais ceci dit cela ne le renseignait pas beaucoup plus sur le sujet en fin de compte, de connaître son nom ; Pas qu'il ne soit pas satisfait d'avoir cette information en sa possession à vrai dire, mais cela ne faisait pas taire ses interrogations. « Infirmière Robbins, donc ? » avait-il alors fini par hasarder en se basant sur la couleur de la tenue de travail de la jeune femme. Il lui avait semblé comprendre avec le temps que les infirmières, tout comme les internes ou les chirurgiens portaient tous des tenus de couleurs différentes, et la couleur que portait la jeune femme lui semblait être celle des infirmières de l'hôpital. Ou alors il n'avait rien compris, ce qui en définitive n'était pas non plus totalement impossible, après tout il ne travaillait pas ici. Et puisqu'il n'était pas médecin non plus la vue de la main blessée de la jeune femme ne lui arracha tout d'abord qu'une exclamation de surprise tandis qu'il le faisait remarquer à la principale intéressée « Fait chier ... Chirurgien à la con ! La prochaine fois c'est dans ses parties que le bistouri va finir ! » Voilà au moins une menace qui avait le mérite d'être claire, mais qui faisait aussi soudainement changer d'avis Aymeric sur ce qu'il perdait à ne pas pouvoir se faire passer pour un médecin, séduisant ou non. A vrai dire il tenait encore plus à l'intégrité de certains de ses attributs physiques, hm. Reste que du coup le rapport entre la main de la jeune femme, le bistouri et le chirurgien auquel il appartenait intriguaient forcément le jeune homme, qui fronçant les sourcils avait reçu en guise d'explication « Désolée ... Accident de travail ... » Ah. Voilà une explication qui apportait plus de questions qu'elle ne donnait de réponses à vrai dire, bien qu'Aymeric ne sois pas certain qu'il soit judicieux de poser une question supplémentaire, sans quoi c'était peut-être bien dans ses parties à lui que risquaient de finir le bistouri, ou plutôt l'arme du crime, pourrait-on dire. « Et dire qu'on me reproche d'avoir un métier à risque. » avait-il donc simplement répondu entre ironie et amusement. Ce n'était pas véritablement faux il est vrai, Aymeric n'avait pas le métier le plus inoffensif qui soit mais il l'avait choisi et il en avait entièrement conscience ; Comme il se plaisait à le dire s'il avait voulu un métier sans risque il aurait choisi de travailler derrière un bureau, son paternel aurait sans aucun doute pu lui trouver un poste bien ennuyeux et rasoir dans un entreprise. Mais non. Et de toute évidence médecin ou infirmière ne faisaient pas partie non plus de ces métiers sans risque. « Je ne suis pas médecin mais vous devriez faire soigner ça, à mon avis. Le rouge sang n'est pas vraiment votre couleur. » Il doutait que ce soit la couleur de qui que ce soit de toute façon, ce n'était pas celle d'Aymeric non plus en tout cas, il avait vu sa dose de sang lors de son accident, bien que les souvenirs qu'ils en gardaient soient on ne peut plus flous. Mais c'était sans doute mieux ainsi, ce n'était pas quelque chose dont il avait spécialement envie de se rappeler en détails, la description que lui en avait fait le chirurgien à son réveil suffisait à lui faire froid dans le dos. Il préférait le résumé de la jeune femme, fracture ouverte, même si c'était juste le sommet de l'iceberg. « Et quand vous aurez terminé revenez donc me tenir compagnie, je vous promet de ne vous attaquer ni avec un bistouri, ni avec un couteau en plastique. » avait-il alors proposé tout en posant les yeux sur un plateau abandonné sur une table non loin d'eux, où s'entassaient justement des couverts en plastique, un reste de tarte au citron et un gobelet de café vide. Il n'allait pas laisser passer une occasion d'avoir un peu de compagnie, l'attente lui serait moins longue, et la compagnie en question était tout sauf désagréable à première vue ...
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