24 mars 1987, mon premier séjour à l’hôpital : ma naissance.

Mes parents étaient heureux, s’aimaient, et nous aimaient mon frère et moi. J’ai eut une vie de famille plutôt banale en somme. Ma mère est Française et nous avons donc souvent voyagé là bas, ainsi qu’en Angleterre, car c’est là que se sont rencontrés mes parents.
Plutôt romantique leur histoire !
Ils étaient tout les deux à Londres pour une visite guidée exclusive de chaque grand bâtiment de la ville. Les chances pour qu’ils y soient tout les deux le même jours étaient pratiquement nulles, et pourtant… Ma mère m’a toujours dit que c’est le destin qui les avait réunis, comme le destin m’avait créé, et tout comme ce même destin me réservait un grand avenir.

Bon je sais maintenant qu’il n’y a pas que le destin qui m’a créé, mais passons.

J’ai donc fait mes études sans encombres, je n’ai jamais été la première de la classe, mais toujours dans la moitié supérieure.
Il paraît que je me suis découvert une passion pour la médecine très jeune. Au début, je voulais être vétérinaire. Puis quand mon chien est mort, je me suis dit que jamais je ne voudrais voir des animaux mourir chaque jour ! Alors je me suis tournée vers la médecine, je voulais devenir médecin généraliste, ou bien Oncologue.

J’ai toujours eut ça en moi, ce besoin d’aider les autres, ce besoin de se rendre utile, de contrôler les choses, d’être actif dans la vie des autres ! Je suis d’une curiosité parfois malsaine, et d’une écoute sans pareil parait-il, j’espère que se sont de bonnes choses dans mon métier…

Finalement, je me suis tournée vers la Kinésithérapie vers l’âge de 15 ans.
Je faisais énormément de sport à cette époque : j’ai fait du Judo dès mon plus jeune âge pour suivre mon grand frère, puis de la natation en été, et je me suis mise au Handball au collège. J’étais gardienne de mon équipe et nous n’étions pas mauvaise !
Un jour, un match amical contre des garçons de mon collège m’a valu une carte de fidélité chez le Kiné du coin. Sans rire, je me suis fait vraiment mal… Je me suis déplacé le scaphoïde et le semi-lunaire, fait une entorse au poignet, et pour arranger le tout, une tendinite au coude. Le problème c’est que je n’ai jamais pu reprendre le sport après ça. Je passais deux fois par semaine chez mon kiné sans que la douleur s’en aille.
Alors oui, les pathologies chroniques et les douleurs chroniques me touchent énormément. Je sais ce que c’est que d’avoir mal en continu pendant plusieurs mois… C’est affreux, ça vous empêche de faire tellement de choses ! On se dit qu’il ne faut pas y penser, qu’il faut surmonter ça, mais quand la douleur est installée, elle est souvent trop forte pour pouvoir l’oublier.

C’est comme ça que m’est venue ma passion pour la rééducation.
J’ai fait plusieurs stages avec mon Kiné par la suite, et me voilà aujourd’hui, dans cet hôpital de San Fransisco où je vais avoir mes propre patients !

Entre temps, j’ai fait mon école de Kinésithérapie pour obtenir mon diplôme de Masseur-Kinésithérapeute et je suis ensuite partie 3 ans en France où j’ai passé un diplôme d’Ostéopathe. Il n’est certes pas reconnu ici aux Etats Unis, mais j’ai tout de même les connaissances, et je trouve ça utile de m’en servir au quotidien.

Seulement la plupart des hôpitaux prennent les nouveaux soignants dès la sortie de l’école, quand il y a un « vide » de trois ans dans votre dossier, vous n’êtes plus prioritaire ! Alors j’ai postulé dans de nombreux hôpitaux, et me voilà ici maintenant.
J’ai hâte de pouvoir commencer ma vraie vie de Kiné ici, avec mes propres patients. J’ai hâte de découvrir ce que le destin me réserve !