nom : Atwood. prénom(s) : Shane. âge : Vingt-six ans. lieu et date de naissance : 22 mars 1987 à Chicago. statut civil : Célibataire. métier/occupation : Interne. nationalité : Américaine. orientation sexuelle : Hétérosexuel. caractère : Ambitieux, Passionné, Fier, Arrogant, Sarcastique, Sûr de lui, Franc, Réservé, Distant, Discret. groupe : Stitch. avatar : Shiloh Fernandez.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Bien sûr, je suis interne en chirurgie. J'y passe quasiment tout mon temps, rares sont les heures où nous avons le droit de nous reposer et de dormir.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Je suis en première année d'internat, ce qui veut dire que c'est ma neuvième année d'études en médecine. La douleur, le sang, ça ne me fait donc pas peur. Une blessure bénigne me semble particulièrement facile à guérir, comparée à tous les cas compliqués qu'on rencontre en chirurgie.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Ça dépend de la maladie ! Mais en général, j'aime guérir au plus vite, je prends donc pas mal de médicaments.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Les deux mon capitaine ! On a bien le droit de profiter un peu de la vie non ?
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Heureusement, non ! Pour le métier que je veux exercer, j'ai plutôt intérêt à me porter au mieux.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Là, je ne peux pas mentir. Oui, mon satané père a de sacrés problèmes cardiaques, alors qu'il n'a que cinquante-quatre ans. Autant dire que j'ai intérêt à faire surveiller mon cœur.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Non, je suis du genre résistant, je tombe rarement malade !

Il faut tant et tant de larmes pour avoir le droit d'aimer

« Shane, pourquoi tu ne me parles pas ? J'en ai marre de te pousser toujours plus à te livrer. » Le jeune homme enlaçait Kathleen. Il était crispé. Il sentait que sa petite amie était à bout. Mais il ne pouvait pas faire plus, quelque chose le retenait, quelque chose le bloquait. « C'est tout ce que je peux te donner. » Kathleen le repoussa un peu brusquement. Une larme commença à couler sur sa joue droite. On voyait parfaitement qu'elle se retenait de fondre en larmes. « Je veux plus, j'ai besoin de plus... Est ce que tu m'aimes ? » Shane resta complètement muet et immobile. Les pensées se bousculaient dans sa tête. Il ouvrit la bouche, il voulait répondre quelque chose mais rien ne sortait. Kathleen eut un hoquet. Elle planta son regard une dernière fois dans le sien, attrapa son sac à main, courut vers la porte et dévala bruyamment les escaliers. Shane s'en voulait de lui faire tant de mal. Il lança un violent coup de pied dans sa poubelle en métal qui répandit ses déchets sur le sol.

Le début de l'absence est comme la fin de la vie.

Shane cligna des yeux. Il tenta de remettre ses idées en place. il se trouvait dans une pièce toute blanche. Son corps était étendu sur un lit d'hôpital. Plusieurs perfusions étaient pendues à son bras droit. En face de son lit se trouvait une chaise, vide. Et le silence. Il se rappelait chaque détail de l'accident. Le cri de son petit frère, Ethan. Le crissement des pneus sur le verglas. Ses membres tout crispés sur le volant et sur la pédale de frein. Ce virage effrayant. L'arbre, enfin, dans lequel sa voiture était allée s'encastrer violemment. Par chance, il était encore conscient après la collision. Ethan, non. un filet de sang coulait sur sa tempe gauche. Shane avait d'abord appelé les pompiers avec son téléphone portable, puis extrait son petit frère de la voiture. Il avait senti son poul, très faible. Pour la première fois de sa vie, il avait paniqué. Trop d'émotions, sans doute. La porte de la chambre s'ouvrit soudainement. « Mon fils ! » Elle courut vers le lit pour le prendre dans ses bras. Ses yeux étaient rougis, sans doute par les larmes qu'elle avait versé. « Ethan ? » murmura t-il, rongé par l'inquiétude. Elle se releva et lui lança un regard rempli d'une tristesse infinie. Il comprit. Il serra les poings et se mordit violemment les lèvres. Les larmes jaillirent sur son visage. Il ne pouvait pas y croire. En quelques instants fulgurants, on pouvait perdre un être cher aussi facilement ? Une culpabilité morbide l'envahit. « Pardonne moi. Pardonne moi. Pardonne moi. » chuchota t-il en baissant les yeux. Sa mère le prit à nouveau dans ses bras, comme pour lui signifier qu'elle l'aimait malgré tout. Son père ne fut pas aussi compréhensif. Il ne vint pas lui rendre visite à l'hôpital et le tenu comme seul responsable de la mort son fils cadet.

Les départs donnent souvent l'illusion d'une renaissance.

« Tu es sûr de vouloir partir à San Francisco ? C'est quasiment à l'autre bout du pays. » Shane était en train d'emballer ses affaires dans de multiples valises et cartons. L'heure de départ approchait à grands pas. Le soir-même, il s'envolerait pour San Francisco, afin de débuter son internat de médecine et surtout, de démarrer une nouvelle vie. « Oui maman, je ne peux pas rester ici. » Il s'arrêta un instant pour prendre la main de sa mère et la serra très fort. Il tenait beaucoup à elle, ils étaient très proches, c'était elle qui lui avait donné l'envie de faire une carrière en médecine. Mais elle ne le retiendrait pas. « Fais attention à toi mon fils. » Ses yeux étaient remplis de larmes. Shane savait pourquoi c'était si dur pour elle. Elle n'avait plus que lui. Il était son seul enfant désormais, la seule chair de sa chair. Le voir partir si loin était d'autant plus dur.