Clifford est né le 24 janvier durant l’une des tempêtes de neige les plus importantes de l’année, rue barrée, coupure d’électricité, ça n’envisageait rien de bon. Heureusement, Cliff était le cinquième enfant de sa mère qui commençait à être habituée aux accouchements. Lorsqu’elle perdit les os et dut se rendre à l’hôpital, la voiture était enterrée sous une immense couverture de neige. Incapable de démarrer, c’est le père que Clifford qui devait superviser l’accouchement. Assisté au téléphone par de l’aide médical, il réussit très bien la petite opération d’urgence et lorsque les ambulanciers arrivèrent, ils prirent la relève. Clifford est donc né dans la maison familiale à Seattle entouré de ses frères et sœurs encore un peu trop jeunes pour vraiment comprendre la situation. Le dernier d’une grande famille, il était toujours derrière la jupe de maman. Il n’est peut-être pas son préféré, mais définitivement son petit bébé, un avantage de taille qu’il a su exploiter à son avantage pour avoir ce qu’il voulait lorsqu’il était petit. Clifford a toujours été un peu perdu, ne sachant jamais pourquoi ou comment, il se contentait de suivre les sillons tracés par ses frères et sœurs. Il n’a jamais vraiment pris lui-même de décision et par le fait même, jamais fait d’erreur. Il a toujours beaucoup compté sur ses frères et ses sœurs.

Au lycée, il était catégorisé comme le dernier des frères Lincoln. Il faut dire que les professeurs avaient été habitués au caractère des Lincoln un peu délurés, énergiques et difficiles à contrôler. C’est pourquoi il dût faire ses preuves pour sortir du moule instauré par ses frères. Un peu macho, tête en l’air et pince sans rire, Clifford était considéré comme un chef né. Toujours près a aidé les autres avec leurs devoirs où dans leur problème plus personnels. Ayant toujours eu une oreille attentive pour régler les conflits, il se décrit lui-même comme une personne avec le cœur sur la main. Très grand sportif, il était co-capitaine de l’équipe de foot américain de son école jusqu’en dernière année où il accrochât les gangs au grand désespoir de son père. L’école comptait très peu pour Clifford qui comptait davantage sur sa vie sociale que sur son bulletin. C’est pourquoi il fut refusé par plusieurs universités de renom dont Berkeley, il fut donc le seul enfant des Lincoln à ne pas aller à l’université, préférant une vie plus simple. Lorsque qu’il eut l’âge de quitter la maison rendu plutôt vide depuis le départ de ses frères et sœur, il décida de partir tout comme eux vers le chaud soleil de la Californie. Étant un peu enfantin voir immature, il avait plutôt envie d’aller surfer et faire la rencontre de jolie Californienne que d’étudier la médecine. Son père a toujours eu beaucoup de difficulté avec le fait que son dernier fils ne soit pas allé à l’université. Ce fut la cause de beaucoup de dispute au souper du jour de l’an ou aux réunions de famille. Tellement qu’une fois Clifford est partie en claquant la porte et il est revenu un mois plus tard, après une petite escale à Kaboul où il apprit beaucoup de choses, voyage qui le fit grandir intérieurement et où il réorienta ses valeurs.

De retour à San Francisco, il entama des études en soin infirmier puis abandonna le cours, il décida de plutôt se diriger vers les techniques ambulancières. Son père accepta de lui reparler, comprenant que ce n’était peut-être pas de sa faute finalement puis sa réorientation de carrière le satisfaisait même s’il n’était pas chirurgien ou docteur, il restait son fil, son bébé. C’est à ce moment-là que la vie de Clifford prit un tournant différent, accepter par sa famille, il découvrit les bonheurs de la vie. Loin d’être un bourreau de travail, il reçu son diplôme en déployant des efforts et les cours de rattrapage avec ses frères et sœurs lui ont été d’une grande utilité. Lorsqu’il reçu son diplôme, il décrocha sans problème un emploi puisque son père fit quelques téléphones. La famille Lincoln est bien connue à l’hôpital puisque toute la fratrie y travaille.

Clifford n’aime pas passer des journées complètes à l’hôpital, il plaint ses frères et ses sœurs de devoir parfois même dormir là-bas. Pour lui, il arrive toujours à huit heures et il repart à cinq heures. Jamais il ne voudrait échanger son horaire avec les vingt heures de travail de ses frères. Lorsqu’il quitte l’hôpital, il se rend chez lui dans un petit duplex en ville où il s’assoit confortablement sur son sofa, une bière à la main et son chien toujours près de lui. Parfois il sort avec des amis ou collègues pour tuer un peu le temps, mais il n’est pas un grand fêtard. Ayant toujours gardé son cœur d’enfant, il n’aime pas trop penser à l’avenir. Il adore sa petite vie tranquille hors du travail et pour l’instant ça le convient très bien. Bien entendu, l’horloge biologique comme à sonner. Il aimerait rencontrer la bonne personne et fonder une famille. Il a déjà rencontré plusieurs filles qui ne l’intéressaient pas plus que ça, souvent très belle mais où il manquait quelques neurones. Depuis qu’il travaille à l’hôpital, il a fait quelques découvertes intéressantes. Un peu gêné, il attend avant de faire les premiers pas.