nom : Wilson. prénoms : Jordan, Lumen. âge : vingt cinq ans. lieu et date de naissance : six avril à Redmond (Washington, USA). statut civil : célibataire. métier/occupation : interne, esclave quoi. nationalité : américaine. orientation sexuelle : pansexuelle. caractère : impatiente - désordonnée - responsable - loyale - franche - introvertie - méfiante - décente - sérieuse - optimiste. groupe : stitch. avatar : Emma Watson.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? Ouais, plutôt. En réalité, je passe certainement plus de temps entre les murs de l’hôpital que chez moi. En tant qu’interne, déjà. Si bien que mon casier contient assez de trucs à grignoter pour tenir la semaine (ce qui est plus que mon propre frigidaire), ainsi que des sous vêtements… On n’est jamais trop prévoyant. Pour couronner le tout, ma mère passe pas mal de temps au service oncologie. Pas besoin d’un dessin. N’ayant pas le même nom que le mien, divorce oblige, personne n’a encore fait le rapprochement. Et étant en chirurgie, je ne suis pas amenée à travailler dans ce service. Ainsi, il m’arrive de dormir discrètement dans sa chambre pour lui tenir compagnie ou de m’échapper entre deux visites, etc. Il y a des semaines où finalement j’arrive à rentrer histoire de vérifier le courrier. Vous comprendrez que tout cela ne laisse pas de temps à une vie privée, un chat ou des poissons rouges.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Il y a bobo et bobo. Du désinfectant, un pansement, un carré de chocolat s’il le faut et c’est reparti. En si c’est plus grave, c’est la débrouille. Faut pas croire, mais je suis une grande fille. Enfin, je fais pas ça n’importe comment non plus : une injection de lidocaïne et un kit tout propre. Il y a des choses qu’elle n’admettrait pas. « En fait, sa réaction dépend de son état psychologique, de son moral, de l’état de sa mère par conséquent. Quand cette dernière ne va pas bien, Jordan s’effondre facilement une fois seule. Je connais un peu ma nièce… Elle fait la fille forte et brave aux yeux de tous, d’elle-même également si cela se trouve… »
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Si c’est le petit rhume du début de l’hiver parce qu’on a passé la journée à attendre Dieu sait quoi sous la pluie, c’est régime paracétamol, soupe, café. Après, je prendrai pas de risque pour les patients et je ne laisserai pas attendre que « ça aille mieux ». Par contre, le repos c’est un peu prescrit de notre vie. On a beau dire au patient de rester coucher quand ils vont pas bien, la compétition fait qu’on prend ce qu’il faut pour tenir le coup.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? C’est bien connu… Le corps médical est un exemple quand il s’agit de ne pas mettre sa santé en jeu. Il y en a quelques uns qui se faufile sur les escaliers de secours pour s’en griller une en sortant du bloc ou juste après avoir donné des nouvelles aux familles. Bref. Les plats tous prêts, les pâtes et la pizza sont mes meilleurs amis, mauvaises habitudes d’étudiants. Et comme la plupart des internes, la garde se termine fréquemment dans le bar du coin. Il arrive de recroiser le chemin d’anciens de Stanford, ça ne se finit pas toujours bien.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Ouais… mal bouffe ne fait pas bon ménage avec diabète, mais je ne le vis pas trop mal jusque là. J’ai une pompe à insuline. Second secret dont personne n’a connaissance, en dehors de l’endocrinologue de l’hôpital qui a même accepté de garder les injections de « secours ». Et personnellement, ça me suffit comme problème de santé.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? Avec un diabète de type insulinodépendant, j’ai bien du hériter d’un gène merdique qui a osé sauter une génération, mes parents n’en sont pas atteints. Pour ce qui est du cancer de ma mère, il paraît que ce n’est pas héréditaire selon ses médecins.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Petite allergie à la noix de coco qui n’influence en rien ma vie, un don pour choper le rhume du moment. J’essaye de faire attention, hein.

Le soleil n’est même pas encore levé, elle a les yeux toujours clos bien qu’elle se sente épiée. Pas le courage. Pas assez de repos. Et un fauteuil au confort inexistant. Elle est arrivée quelques heures plus tôt à cet étage, dans ce service qui ne sont pas les siens, dans cette chambre où elle devrait n’avoir rien à faire. « Jordan ? Je sais que tu ne dors plus. » La jeune femme grogne. Elle aimerait bien avoir quelques minutes de sommeil supplémentaires. C’est précieux ce truc là. « Et tu sais que c’est bientôt l’heure des visites… » Comprenez par là qu’elle a tout juste le temps de prendre une douche, contrôler sa glycémie, manger un truc sur le pouce, boire un café et surtout de ne pas se faire prendre ici. Personne ne doit se douter de ce qu’elle manigance ici. Un sourire s’étire sur les lèvres de Jordan. Elle s’étire, quelques unes de ses articulations et ses muscles endoloris la ramènent à la réalité. Grimace. Elle ouvre enfin les yeux et saute aussitôt sur ses pieds. Par chance, la « résidente » de la chambre – appelons un chat, un chat, cette femme vit autant que sa fille entre ces murs – a eu de la chance : vue sur le lever du soleil. Pas forcément niaise et romantique sur les bords, Jordan s’attarde sur les couleurs qui commencent à apparaître à la fenêtre. Le moral remonte un peu. « Je t’aime. » Elle embrasse le front de sa mère, cette dernière lui répond alors avec un grand sourire. « Allez, file. Je suis fière de toi. »