nom : crescent. prénom(s) : ashélia, avouez-le, vous n'en connaissez pas deux comme moi. je suis unique babe, qu'on se le dise. âge : vingt-cinq ans depuis trois jours. lieu et date de naissance : un vingt-huit septembre, hôpital principal de San Francisco. statut civil : célibataire. métier : elle est secrétaire médicale à l’hôpital depuis bientôt quatre ans. certain considère celà comme le bas de l'échelle... ma foi ! nationalité : américaine. et comme je sens les questions remonter à propos de son physique plus proche de l'asiatique que de l'américaine, apprenez ceci : son papa est originaire de Corée du Sud de parents asiatiques contrairement à sa maman qui est originaire de San Fransisco de parents qui sont eux-mêmes de pure souche américaine. orientation sexuelle : la question ne se pose même pas. hétérosexuelle. caractère : orgueilleuse + envahissante + saugrenue + plaintive + invivable + maniaque + parfois attendrissante + beauté irradiante + petite princesse + garce + sait appuyer là ou ça fait mal + tendre + protectrice + ordonnée + fashion-victim + malade imaginaire + ingrate + active + organisée + agaçante. groupe : SCRUBS. avatar : im jin ah.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? question stupide numéro une, ça démarre fort, c'est cool. tu vas dissouite jeter un œil à mon dossier médical que je viens de finir de remplir un peu plus haut et venir de toi-même me donner réponse à ta question. ayez, c'est bon, c'est fait ? keument ça tu sais pas lire ? ouvre les yeux bon sang ! encore un cassos. je passe mes journées à recevoir des gens comme toi, incapable de remplir  un pauvre petit formulaire, incapable de s'exprimer, de comprendre des choses pourtant pas si difficiles à assimiler. sans parler des cassos dans ton genre, y'a tous ces timbrés avec qui je bosse à l’hôpital. bref ouais, je passe beaucoup de temps à l’hôpital, parce que mon job dépend de cette prison odeur febreze.  
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? grosse blague. je chiale à en faire trembler la ville. je me roule parterre, je gesticule comme une folle, je hurle. il ne me faut pas grand chose tu sais. une petite coupure et hop là, je perds le contrôle.
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? ta question me fou une de ces migraines. je laisserai répondre mes collègues. je ne comprend pas le sens de ta question. et j'ai pas franchement envie de me creuser la cervelle pour comprendre ton baragouinage mon vieux.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? nan mais elle est bien bonne celle-là. qui parle de mettre sa santé en danger ? oui je fume toujours pendant mes pauses et en rentrant chez moi, oui je bois, oui je ne tiens pas l'alcool, oui je suis une pauvre idiote qui pense pouvoir résoudre ses problèmes parfois en plongeant la tête dans du rhum. encore une fois, ce sont tes questions qui portent atteinte à ma santé mentale.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? lâche l'affaire, je suis pas d'humeur.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? nan, rien à signaler.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? je passe mon temps un mouchoir sous mon nez au printemps. je supporte mal la saison des amours. et sinon, les vieux me dégoutte. est-ce que c'est une forme d'allergie ?

je vais vous le dire de la façon la plus simple du monde : je flippe ma race quand je m'approche de cette fille, dossier entre les mains. aujourd'hui plus que n'importe quel autre jour, son visage est agressif. pour vous en faire un portrait, ses cheveux sont rassemblés sur sa tête dans un ignoble chignon. son rouge à lèvre pétant habituel a totalement disparut de la surface de la terre. j’aperçois sous sa blouse la couleur de son pyjama à carreau. que lui est-il donc arrivé ? je suppose que tout le monde est déjà au courant. je suppose - oui, j'aime faire des suppositions -  qu'elle a encore couru dans la salle de pause en arrivant au boulot pour nous faire des éloges de ses problèmes. j'entraperçois sa pauvre collègue assise derrière le bureau immense des secrétaires médicales. elle semble tout aussi déconcertée. j'avance de quelques pas vers le bureau, me cachant derrière un vieux patient qui se dirige nonchalamment vers les secrétaires et je siffle la collègue d'Ashélia qui lève la tête et me regarde avec des yeux brillants. je lui fais signe de me rejoindre. ashélia a les deux mains autour de son visage, les coudes posées sur la table. sa mine est encore plus affreuse vu de près. celle-ci semble plongée dans ses pensées, sa bouche est entrouverte, je ne peux m'empêcher de penser sur l'instant que c'est vraiment une pauvre fille. j'espère pouvoir me rapprocher de la collègue d'ashélia depuis longtemps. au contraire de cette dernière, cette jeune femme est toujours très agréable, souriante et patiente avec les malades. ashélia est un animal sauvage. agressive, on lui doit surtout la qualité de son travail, son sens de l'observation, de l'organisation et de la rédaction plus que son sens relationnel qui laisse complètement à désirer. dommage, cette fille est pourtant super canon. elle prends toujours soin d'elle, coquette comme pas possible. alors c'est clair qu'aujourd'hui, je me demande ce qu'il se passe. la personne que je venais voir et à qui je demandais d'un simple signe de la main de me rejoindre semblait déterminer à se lever. ô combien fut ma surprise quand ashélia lui balança sans même se retourner, sans même bouger la tête : "tu bouges ton cul de cette chaise et j'appel le grand patron pour lui dire que tu quittes ton poste en dehors de tes heures de pause. j'ajouterais sans doute que tu as une aventure avec un membre du personnel, il sera content de le savoir. et fait moi plaisir, occupe toi du vieux qui s'amène et qui cache "ton aventure" derrière son dos. j'étais abasourdis. je me redressais, laissant apparaitre mon imposante blouse de médecin en me déplaçant vers l'espèce de semi-asiatique, semi-coréènne qui venait sous mes yeux de balancer des allusions grotesques et de blablater comme une vraie garce. je la bouffais du regard mais elle ne bougeait pas d'un poil. sa collègue ne semblait pas aussi surprise que moi. sans doute était-elle habitué à son comportement mais moi pas. j'avais entendue dire qu'elle avait atterrie là complètement par hasard. elle n'avait pas grand chose entre les mains, pas même un diplôme universitaire en poche. personne ne connaissait vraiment la raison qui l'avait poussé à entrer dans un hôpital et à passer une formation de secrétaire médical. "bof tu sais, c'est le genre de nana qui pense trouver un type plein aux as dans le staff dans un hôpital. elle est là pour l'argent, sans aucun doute." c'est ce que j'avais souvent entendu dire à son sujet. elle avait le don cette pouffiasse à toujours réussir à se faire remarquer d'une façon ou d'un autre. j'étais loin d'imaginer ce qui allait suivre. ashélia se redressa comme une tige devant moi et attira vers elle ma blouse qu'elle agrippa sauvagement. son visage se retrouva en moins d'une seconde en face à face avec le miens. ses yeux se remplirent de larmes, je faillit tressaillir. j'ai besoin d'aide, pouvez-vous m'aider, j'ai besoin d'aide. cette nana était vraiment encore plus atteinte que je ne le croyais. sa collègue nous regardait et semblait vouloir s'arracher les cheveux. c'est mon appa...app...appar....  quoi ? quoi bordel ? pourquoi il falait qu'elle chiale et qu'elle me tienne comme ça ?! appendice ? appareil dentaire... appareil auditif ?  le médecin qui vivait en moi commença sérieusement à s'inquiéter malgré l'identité du spécimen étrange qui me faisait face. mon appartement a été emporté dans un incendie cette nuit ! pouvez-vous comprendre ma douleur ? ma salle de bain.. mes parfums.. mes fringues.. mon bain.. pif.. paf... emportés... j'ai besoin d'un toit. aidez-moi à en trouver un, je vous en supplie. peut-être avez-vous une place chez vous, quelque part... " d'un geste violent, je me débarrassais de ses mains sur ma blouse et prenait mes jambes à mon coup pour ne plus supporter ça plus longtemps. c'est dans un sprint incroyable que je quittais l'accueil des patients. j'apprenais plus tard en salle de pause que c'était la quarantième tentative d'ashélia aujourd'hui à chercher un nouveau colocataire. seul sa salle de bain et sa cuisine avaient été véritablement emportés. encore une fois, elle mettait tout le monde dans l'embarras en pleurant, hurlant, tremblant. cette fille faisait peine à voir, oh oui. je me posais des questions à son sujet. quel genre de traumatisme avait-elle subit pour avoir ce genre de comportement ? cette petite ashélia, secrétaire dérangée de l’hôpital dont l'avenir est douteux a au moins la qualité d'animer les pauses de l'ensemble du personnel de l’hôpital.