nom : MClean comme le célèbre lieutenant de police dans la saga Die Hard.  prénom(s) : Il porte le masculin et doux prénom de Kieran.  âge : Il flirte avec la cinquantaine, quarante six ans pour être très précis. . lieu et date de naissance : Il est né en juin par un temps agréable à San Francisco. statut civil :Il est veuf.  métier/occupation : Titulaire en chirurgie cardiologique . nationalité : Il est américain. orientation sexuelle : Hétérosexuelle caractère : Franc (parfois trop), érudit, ne supporte pas l'échec, réservé (par certains côtés),  charmeur, cache une sévère dépression sous des couches d'humour douteux, exigeant.  groupe : scalpel avatar : Simon Baker type de personnage : PV.

✂ l'hôpital t'y vas souvent ? L'hôpital étant l'endroit où il laisse libre vagabondage à ses mains talentueuses lorsqu'elles sont en exercice dans le corps d'un patient, on peut dire qu'il le fréquente plus que souvent. Chaque jour lorsqu'il ne travaille pas la nuit, son rituel est le même : premier arrivé, dernier à raccrocher, et pour cause, le prix de l'excellence est élevé, c'est celui du sacrifice le plus complet.
✂ quand t'as un bobo, tu pleures ou t'es du genre à prendre les devants et à te recoudre avec ce que t'as sous le coude en mode mc gyver ? Ayant réalisé ses études de médecine avec brillot, ses petits bobos, il peut les réparer. Seulement, il a une fâcheuse tendance à être hypocondriaque, à s'illustrer même par ses visites régulières au dispensaire pour qu'on lui contrôle quelques valeurs, qu'on vérifie que ses plaies sont correctement refermées...
✂ quand t'es malade, t'es du genre repas fait de médocs ou médecine douce ? Carrément du genre repas composé de médicaments. Il ne supporte pas l'idée même du rhume, de se sentir mal, il fait qu'il prenne un cachet dés qu'il sent son corps se battre contre quelque bactérie. La maladie est une affreuse ennemie.
✂ tu mets ta santé en danger ? tu fumes, tu bois ? Kieran est un admirable fumeur. Bien qu'à longueur de temps en train de réparer les ravages du cancer dans les poumons, il ne peut s'empêcher de fumer un à deux paquets par jour, tout dépend ses horaires et ses pulsions. Les Marlboro sont ses meilleures amies les jours de grand stress. Concernant la boisson, depuis la mort de sa femme il a abusé malheureusement du Whisky mais n'en boit pas véritablement, surtout lorsqu'il est au travail.
✂ t'as des problèmes de santé connus ? Il n'a pas fait le deuil de la mort de sa femme et il faut avouer qu'entre son psy et lui, dans un certain secret, ils sont au courant qu'il est dépressif, il prend des cachets pour contrôler ses pulsions quand ça ne va vraiment pas. Mais il tente de le cacher, il doit toujours être le meilleur dans son domaine et un signe de faiblesse serait un geste à la concurrence.
✂ ta famille t'a transmis des antécédents médicaux pas très glorieux ? A part une hypertrophie de l'appareil génital, aucun antécédent ! Blague à part, il ne souffre d'aucun soucis d'ordre génétique. Aucun soucis au niveau de l'arbre généalogique. Quoiqu'on dénombre un nombre un veuvage assez conséquent dans la famille.
✂ t'es du genre allergique ? t'attrapes souvent le premier virus qui passe par là ? Il est très enclin à chopper des rhumes. .

Entrée # 1

La chirurgie est souvent une bonne copine. La médecine est généralement la meilleure amie d'un être humain. Mais la chirurgie a quelque chose en plus encore que la médecine généraliste ou psychologique. Il y a ce goût du risque, ce goût de la violence, du sang, de l'horreur aussi de temps en temps. Si je commence ce journal aujourd'hui, ce n'est pas pour y décrire la médecine et son art dans toute sa longueur, ce n'est pas non plus pour m'y plaindre ou pour m'y vanter.
Pour cette dernière possibilité, j'ai cette bande d'internes, chiens obéissants qui ne chérissent que le maître Mclean. Peut-être suis-je la mère nourricière, la terre du paysan, le criminel du policier et l'essence de la voiture. Son carburant tout simplement. Mclean est aux internes ce que la grenouille est à la marre.

Et depuis ma titularisation, cet élément se vérifie. Autrefois élément brillant d'une promotion, on s'intéressait à moi pour l'argent que je pourrais rapporter, aujourd'hui, on s'intéresse à moi pour l'argent que je pourrais faire rapporter. On compte sur moi pour soigner et former mais par quel serment, dieu, suis-je censé tenir cet engagement ?

Si j'ouvre aujourd'hui ce journal, c'est pour tenter d'apporter réponses ultimes à mes questions les plus profondes. Pourrais-je devenir quelqu'un d'autre ? Ce sentiment d'avoir perdu la moitié de sa vie passera t-il un jour ? Et dans le sens le plus général qu'il puisse y avoir, quel est le but de ma vie ?
Comprends bien, journal, que tu n'as aucun but à épancher l'esprit d'une jeune adolescente excitée par ses sentiments et que tu n'auras pas vocation non plus à compter en tes lignes des noms de garçons craquants. Non, même si ta pochette Hello Kitty pourrait faire croire à cela, tu dresses entre tes pages rosées, une forme de thérapie silencieuse. La plume grattant sur les papiers, il n'est de bruit plus agréable à la lueur d'une lampe, quand tard le soir, mes confessions je t'offrirais.

Entrée #2
Aujourd'hui fut une journée particulièrement affreuse. Pourtant si agréable en début d'ailleurs. J'ai admiré quelques temps l'extérieur, une cigarette à la bouche. Et même si cette nocive petite poupée de tabac peut me tuer, j'ai apprécié. Peut-être que mourir serait une bénédiction. Aujourd'hui, la journée entière, Théa était présente. Quelques jours comme ceux-là sont d'une fréquence trop élevée. C'est normal, dit le médecin mais c'est d'une violence sans pareille tout de même. Il suffit de jeter un coup d'œil vers le service où quelques temps avant, elle pouvait se tenir de son élégante et brune silhouette et immédiatement, quelques larmes se mettent à couler. Involontaire coup du destin ou manigance divine, le résultat à l'arrivée se trouve être le même, d'un égard sans pareil, d'une rage de profondeur rare. Une lame dans le cœur serait la métaphore la plus forte et encore trop douce pour exprimer ce que je ressens.

Il faut faire figure aux yeux du monde, il faut être le meilleur, il faut avoir le respect d’Hippocrate mais Théa, mon amour, cent patients je pourrais sacrifier pour revoir tes yeux un instant. Cent autres pour pouvoir toucher tes courbes et centaines d'autres encore, si vivre à tes côtes était possible. Quelques années d'études, quelques autres de reconnaissance n'ont pas de prix pour toi. Ô, sirène bleutée, qu'il serait bon de tenir encore quelques fois tes hanches si folles dans mes paumes.
Médecin, je le suis mais humain encore plus. Et même si de plus en plus, cette espèce si faible m'emporte, il est sentiment commun que l'amour. Et à toi, je suis promis. J'ai bien tenté à quelques reprises de faire plaisir aux collègues, de rencontrer quelques jeunes femmes de belle envergure, de robustes cerveaux dans quelques corps bien fichus mais rien, non rien n'est plus beau que la flamme au fond de toi, mon amour.

Entrée #3

Que de bonnes nouvelles, journal ! Aujourd'hui est un jour avec. Avec quoi ? Oses-tu donc poser la question, vicieuse créature de carton et de papier à l'encre de mauvaise facture ? C'est un jour avec le goût du métier. Serait-ce cette imposante opération qui me pousse à être heureux ? Ou simplement le fait que je me suis levé sans avoir rêvé. Ce lundi est merveilleux. Ce lundi est le plus fabuleux de tous les lundis. Plus fabuleux encore que le lundi de la fin de mon internat. Plus beau encore que ce lundi où le magnifique GTA V s'est trouvé entre mes mains.
Bien plus beau que tous les autres jours de la semaine aussi. Il est même plus beau que ce vendredi soir à New-York en compagnie des Stones.

Ma tendre enfance ! Voilà ce que ramène mon bon souvenir aujourd'hui. Ici même, dans les classes de la ville aux tremblements de terre. Quelques flâneries sur le Golden Gate, quelques amantes de passage, quelques sourires, quelques fleurs, quelques odeurs de frites. Je me rappelle aujourd'hui qu'un jour, j'ai eu autre vie que le misère de l'alcool. Je n'ai pas même fumé plus de dix cigarettes aujourd'hui. Exploit que je n'ai pas réalisé depuis Sa mort. Oui, je parle d'elle avec une majuscule aujourd’hui, je la célèbre ici et là bas, mais rien, pas même son décès ne pourrait m'attrister maintenant.

Cette nuit, mes talents les plus anciens, ceux que de la chirurgie cardiologique vont devoir faire des miracles sur cette pauvre madames Queens. Mais je n'ai aucun doute sur les quinze heures qui se précisent : le verdict sera positif. Elle vivra de belles années encore et c'est tant mieux, car il est de mon devoir de corriger la Divine Comédie, celle q'un type trop barbu s'acharne à faire perdurer. Celle que le Divin lui même ne sera pas en mesure de faire capoter, car je suis un Dieu. Un Dieu de mes mains, un Dieu talentueux, le meilleur et le plus humble serviteur de la religion médicale.
Lorsqu'un artiste peint une œuvre millénaire, moi, je prolonge la vie d'un éphémère.
Si beauté il doit y avoir, c'est celle de pouvoir serrer un peu plus longtemps encore l'être auquel on tient le plus dans ses bras flasques et non de peindre une femme au regard fixateur qui pourrait vous suivre dans tous les angles.

Loin de moi l'idée de critiquer ce bon vieux Da Vinci, mais simplement de lui rappeler que mince, dans l'Histoire, c'est moi l'artiste. La puissance qui prend place en moi est digne des plus beaux jours de ma tendre enfance. A dévorer livres et autres manuels, je sentais cette passion en moi et aujourd'hui encore, c'est son étendard qui se déploie dans mon corps, dans mon esprit. L'étendard de la victoire, du sang ennemi versé. C'est le sacrifice de Sa vie qui fera de moi un homme meilleur, un homme là pour se rappeler qu'une vie humaine est la plus précieuse des choses et que grand soin il faut apporter à réparer les bobos.

Entrée #4

La patiente est décédée. Nous allions refermer quand un arrêt cardiaque s'est déclaré. Nous n'avons pu remettre le système en branle et c'est sur cette froide table d'opération que madame Queens s'en est allée. La tristesse dans le bloc était somme toute modérée. Malheureusement, la plupart des gens présents dans ce genre d'endroit on la mort comme amie. Elle est présente, Damoclès et son épée peuvent aller se revêtir, elle, c'est autre chose, elle flotte comme un être au purgatoire. Aucun but si ce n'est d'avaler chaque parcelle d'une âme apeurée. Quand frappe son drapeau, hommes, battaient en retraite. Il n'est de pire ennemi que la Mort elle-même.

Et c'est pour cela que ma tâche de médecin doit continuer à exister, pour lever l'armée capable de combattre la mort. Il me faut la battre, et je n'aurais de cesse que de te déclarer la guerre, douce et délicate Mort. M'avoir tu peux espérer, mais jamais, ô grand jamais, je me laisserais prendre facilement. Tu m'auras car finalement, tu es la seule patrie à ne jamais perdre mais par ce beau jour, j'aurais accompli ce que j'aurais eu à accomplir. Ce jour là, je serais prêt à me rendre, à laisser les armes dans la poussière et moi même, à embrasser la poussière pour en devenir une. Ce jour là, Théa sera avec moi et nous ferons l'amour encore et encore, comme pour rattraper ses années volées au creux du feu. Je succomberais le cœur comme la plume.